L’HÔPITAL: fonctionnement et missions

« • Enfin, les hôpitaux privés à but non lucratif sont des associations loi 1901 ou des organismes sociaux (mutuelles ou caisses d'assurance maladie) .

Certains sont spécia lisés, comme les centres régionaux de lutte contre le cancer.

Ces établissements sont soumis aux mêmes règles de gestion que les hôpitaux publics.

L'ORGAN ISATION INTERNE L:organisation interne de l'hôpital s'articule autour des organes de décision et des organes consultatifs .

Le conseil d'administration et le directeur sont assistés par la commission médicale d 'établissement (CME) , qui représente des médecins , et par le comité technique d'établissement , qui réun it en son sein les représentants des organisations syndicales.

Très critiquée, l 'organisation interne de l 'hôpital tend à être peu à peu réformée, comme en témoigne le plan Hôpital 2007 .

Ce dernier prévoit une nouveau mode de fonctionnement basé, entre autres , sur une meilleure distribution des rôles, une nouvelle organisation budgétaire et une réelle simplification administrative autant que juridique des établissements de santé.

L A FONCTION PUBLIQUE HOSPIT ALIÈR E Les fonctionnaires hosp italiers relèvent depuis 1986 de la Fonction publique.

• La fonction publique hospitalière regroupe, à l'exception du personnel médi ca l (médecins, biologistes, pharmaciens et orthodontistes), l'ensemble des emplois des établissements hospitaliers publics, des maisons de retraite publiques , des établissements publics (ou à caractère public) relevant des services départementaux de l'aide sociale à l'enfance, des établissements publics pour mineurs , ou adultes , handicapés ou inadaptés , et enfin des centres d 'hébergement et de réadaptation sociale publics ou à caractère public.

• Les politiques de ressources humaines sont sous la responsabilité de la Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (DHOS) .

La gestion des personnels (recrutement , notation , avancement ) est décentralisée et relève donc de la seule autorité du chef d'établissement, suivant les textes statutaires.

Enfin, l'Observatoire national des emplois et des métiers de la fonction publique hospitalière (ONEMFPH) a pour principales missions, depuis 2001, de contrôler l'évolution des emplois , des fonctions et des qualifications dans la fonction publique hospitalière , ainsi que de recenser les nouveaux métiers et leurs caractéristiques .

LE PERSONNEL Le personnel hospitalier se divise en personnel médical et personnel non médical.

Le premier se compose des praticiens hospitaliers , des hospitalo­ universitaires , des praticiens attachés , des internes, des résidents , des étudiants et des assistants.

Le second regroupe essentiellement le personnel soignant , composé d'infirmiers et d'aides-soignants, le personnel médico ­ technique , le personnel socio-éducatif, le personnel technique et ouvrier et le personnel administratif.

LES ÉQUIPE M ENTS LOUR DS Radiograph ie Ensemble des techniques permettant de réaliser, aux rayons X, des clichés des structures internes d 'un patient.

Imagerie par résonance magn étique (IRM ) Technique d'imagerie permettant l'obtention d'une vue en 2D ou en 3D d 'une partie du corps (très utilisée pour l'observation du cerveau ).

Scanographe (scanner ) ou tomoden sitom ètre Techn ique d'imagerie utilisée pour recueillir des informations anatomiques à partir du balayage du corps par un faisceau de rayons X donnant une coupe transversale du corps .

Angiographie numérisée Technique utilisant un cathéter (tube semi-rigide très fin) pour visualiser l'image des artère s (artériographie ), des veines (phlébographie) et la vascularisation des différents organes .

Gamma -cam éra Caméra permettant, par détection des photons gamma, d 'effectuer par exemp le le bilan des atteintes métastatiques osseuses dans de nombreux types de cancers .

Accélérateu r linéaire Instrument employé dans le traitement des cancers par radiothérap ie, qui utilise des champs électriques eVou magnétiques pour amener des particules chargées électriquement à des vitesses élevées.

Tomographie par é m i ssion de pos itons Technique d'imagerie médica le permettant de mesurer une activité métabolique en 3D, d'obtenir une image du fonctionnement d'un organe , d'un tissu ou d'un groupe de cellules , et ainsi de déceler plus précocement certaines pathologies .

Lithot ripteur Générateur d'ondes de choc permettant de désintégrer progressivement les calculs biliaires et les calculs rénaux en petits fragments.

caisson hyperbare Chambre composée d 'oxygène sous pression tentant de restaurer une pression normale en oxygène dans des tissus dépourvus d'oxygénation (en cas d'accident de décompression, d'embolie gazeuse , d'intoxication à l'oxyde de carbone, etc.).

Appare il d'h é modialyse Appareil dans lequel le sang circule à travers un dialyseur(« rein artificiel »), permettant l'épuration du sang .

Appareil de circula tion e xtracorporelle Système permettant d 'orchestrer la circulation du sang entre le cœur et les poumons lors des intervention s de pontage cardiaque.

LES NOUVEAUX DÉFIS LA MISSIO N HOP ITAL 2007 La mission Hôpital 2007 a pour objectif général d 'assurer une meilleure qualité et une plus grande sécurité des soins pour tous , et donc de maîtriser les dépenses de santé .

Il s'agit surtout de proposer des solutions pour faire face à la crise de l'hôpital liée aux fermetures d'établissements , à la réduction du nombre de lits, aux reports d 'intervent ions coûteuses , aux trans ferts de patients vers d'autres établissements , ainsi qu'aux difficultés d 'application des 35 heures , au manque récurrent d'effectif s, etc.

Pour atteindre ces object ifs, la miss ion Hôpital 2007 s'est focalisée sur cinq causes majeures : - l 'excès de règlements qui contraint démesurément les directeurs ; - l 'excès de bureaucratie , l'augmentation des poursuites judiciaires , le manque de personnel soignant , l'insuffisance de matérie ls, la pénurie générale ; - l'aggravation de la situation due à la réduction du temps de travail imposée aux personne l s hospitaliers ; - l'absence de prise en compte de la pénibi lité et de la responsabilité dans les rémunérations ; - les grandes difficultés d 'information rencontrées tant par les familles que par les malades , les délais d'attente aux urgences et la pauvreté globale des établissements de soins de suite et de long séjour .

LA DÉMOGRAPHIE MÉD ICALE Le vieillissement de la profession et les mesures limitant le nombre d 'étudiants en médecine laissent présager une forte diminution du nombre de médecins d'ici à 2020 .

Cette diminution risque d 'être encore aggravée par la crise des vocations , constatée dans certaines spécialités (obstétrique , anesth ési e, chirurgie ) et certaines régions (Picardie, Champagne-Ardenne , Auvergne , Nord-Pas-de-Calais , Basse-Normandie , Lorraine ).

Pour lutter contre cette inquiétante réduction des effectifs , le rapport du Pr Berland a proposé un relèvement progressif du numerus clausus (nombre d 'étudiants admis chaque année ) de 4 700 à 8000 en 2007 et l'intégration de 2 000 à 3 000 praticiens diplômés hors de l'Union européenne .

Enfin , un observatoire national de la démographie des professions de santé a été installé le 11 juillet 2003 , afin de mieux réguler la population médicale.

LA RÉDUCTION DU TEMPS D E TRAVAIL La mise en œuvre de la réduction du temps de travail (RTl) a occasionné des difficultés dans les établissements de santé , en particulier du fait des réorganisations impliquées et des nombreux recrutements à effectuer dans un contexte de démographie médicale déjà délicat.

Une mission nationale d 'évaluation a récemment montré que cette réduction avait finalement permis de mettre en évidence la grave crise que subissent les hôpitaux.

Elle a également abouti à la mise en place progressive d'assouplissements et d'adaptations spécifiques destinés aux personnels médicaux et à la fonction publique hospitalière.

LES SERVICES MÉDICAUX DE L'H ÔPITAL Anatomie et cytologie pathologiques Forme, structure des organes et biologie cellulaire.

Anesthésl ologi e Suspension de la sensibilité du corps , générale ou locale.

llad ériologie-vl rologi e Bactéries et virus .

B ioch imie Chimie moléculaire.

B ril l és Soins des brûlures.

card iologi e Pathologies du cœur.

Cent re d 1nves ti gation di ni que Recherche médicale .

Hémo biologi e périna tale Incompatibilités sanguines fœto-maternelles.

Chirurgie générale et digestive Chirurgie du corps et du système digestif.

Chiru rgie orthopédiqu e et trau matologique Chirurgie liée aux affections et déformations du squelette , des articu lations et des muscles .

Consulta tion d'ophtal mologie Médecine des yeux et de la vision.

Coordination et intervention auprès des malades usagen de drogues Pathologies dues à l'usage de drogues .

C o urt séjour gériatri que Soin des personnes âgées.

Endocrinologie Physiologie des glandes et des hormones.

Évaluati on et traitemen t de la dou leur et soin s pall iatlh Traitement de la souffrance .

Gyné< ologie obstétri que Système reproducteur et accouchements.

Hématologi e di nlque Pathologies du sang .

Hépato- gastro-entéro logle Dysfonctionnements du foie, de l'estomac et des intestins.

Hlstol ogle-em bryolo gie­ cytog énéti que Microscopie des tissus et des cellules, embryon , génétique .

Hospitalisation à dom icile Mise en place du matérie l et des aides médicales à domicile.

Im mu nologi e Traitement du système immu nitaire.

Maladies Infectieuses et trop icales Pathologies spécifiques au milieu tropical.

Médecine nucléa ire et b iophy sique Diagnostics et traitements utilisant des sources radioactives .

Neurologie Soins du système nerveux.

LES URGE NCES MÉDICALES Créées au milieu des années 1960, les urgences m édicales n'ont cessé de voir leur activité croître , en particulier du fait de leur implication dans l'accueil des malades non satisfaits (souhaitant bénéficier d'un plateau technique) , des populations à faible niveau de ressources (pour la gratuité des soins ), ou encore de leur substitution partielle à la médecine libérale , dont les soins et matériels disponibles sont parfois méconnus.

Cette forte demande provoque un engorgement de plus en plus problématique .

C'est dans le but d'y remédier que le plan Urgences a été présenté par la DHOS en 2003 , complété par le décret du 7 avril 2005 , qui vise à modifier la notion de volontariat pour les gardes dévolues aux médecins non hospitaliers.

LES INFECTION S NOSOCOM IA L ES Les infections nosocomiales touchent des centaines de milliers de personnes tous les ans et sont ainsi la source des plus grandes inquiétudes, tant chez les patients que chez les soignants .

Des Comités de lutte contre les infections nosocomiale s (CLIN) ont été créés dans les établissements publics de santé en 1988.

Pour soutenir cette action, le Comité technique contre les infections nosocomiales (CTIN ) et les Comités de coordination de lutte contre les infections nosocomiales (CCLIN ) ont vu le jour en 1992.

De plus, depuis 1999 , la présence d 'un CLIN dans chaque établissement et d'une équipe opérat ionnelle d'hygiène hospitalière est obligatoire.

N utrit ion Alimentation et mécanismes d'absorption puis d'assimilation .

Onco logi e Étude et traitement des tumeurs , cancéreuses ou non.

Oto-rhi no-laryng ologie Pathologies du nez, de la gorge et des oreilles.

Para sitolo gie Organismes vivants pathologiques se développant aux dépens d'autres organismes viva nts.

Pha nnade-phannac ologle Fabrication et dépôt de médicaments.

Phys lologle Fonctionnement de l'organisme.

heumol ogie Pathologies des poumons et des bronches.

Psychiatri e Maladies menta les.

Rad iologie Application médicale des rayons X.

Réanimation Soins de rétablissement et de surveillance des fonctions vitales.

Rhu mat ologie Rhumatismes et affections osseuses.

Stomat ologie Maladies de la bouche et des dents.

Urgences médica les Cas médicaux graves et soins immédiats.. »