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Médecine: Les soins palliatifs

Publié le 22/02/2012

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Trop souvent ignoré et depuis toujours en marge des avancées de la médecine moderne, le traitement des personnes en phase terminale d'une maladie incurable suscite aujourd'hui un intérêt croissant dans le monde médical. Celui-ci a pris peu à peu conscience de l'importance des soins palliatifs. Au cours de ce siècle, les progrès scientifiques et technologiques ont permis un formidable bouleversement de la médecine, repoussant toujours plus loin ses limites. L'arrivée de nouveaux médicaments et le perfectionnement des techniques chirurgicales ont rendu possible le traitement des maladies autrefois incurables. Aujourd'hui, dans les pays industriels, les chances d'atteindre un âge avancé tout en gardant un état de santé satisfaisant se sont fortement accrues. Malheureusement, le pouvoir de la science médicale reste sans effet sur certaines affections. Lorsque la médecine se révèle impuissante à soigner les causes d'une maladie, il reste cependant en son pouvoir d'aider le patient en atténuant les différents symptômes liés à la maladie, en particulier la douleur. La prise en charge des personnes s'engageant dans la phase terminale d'une maladie incurable nécessite des structures particulières, un personnel médical qualifié et un encadrement psychologique permanent. Des unités spécialisées en soins palliatifs ont été créées afin d'apporter aux patients les soins matériels, mais également psychologiques qu'ils requièrent.

« chimiques obtenues par synthèse et dérivées de l'opium, dont la plus connue est la morphine.

L'administration de ces analgésiquesprovoque des effets de dépendance.

Cette crainte d'induire une toxicomanie a semble-t-il entraîné en France un retard certaindans le traitement des cancéreux. Ainsi, la prise en charge des personnes dites "douloureuses" reste largement insuffisante et très inégale selon les hôpitaux.

De plus,il persiste une certaine méconnaissance ou une tendance à sous-estimer la souffrance endurée par les patients, notamment chezles enfants et chez les malades du sida.

Les propriétés des opiacés sont nombreuses (anesthésiants, antitussifs, antidiarrhéiques),mais c'est leur puissant pouvoir analgésique qui est avant tout utilisé.

En effet, certains d'entre eux, comme la morphine,appartiennent à la famille des analgésiques majeurs dont la particularité est d'agir directement sur le système nerveux central. En raison de cet immense pouvoir, ils sont prescrits lorsqu'aucun des autres analgésiques connus n'a réussi à calmer une douleurintense, et ce en dépit des différents effets secondaires indésirables que leur administration provoque.

La prescription de laxatifsest ainsi nécessaire pour pallier la constipation provoquée par la morphine.

Vomissements et vertiges sont également observés.Ceux-ci obligent les patients à prendre des traitements médicamenteux supplémentaires comme des antiémétiques (antivomitifs)afin de contrôler ces effets indésirables et de parvenir au dosage adéquat des analgésiques.

Plus rarement, on constate desintoxications qui se manifestent par des insuffisances respiratoires avec risque possible d'évolution vers le coma. D'autres traitements existent : les anxiolytiques apportent aux personnes stressées et angoissées un certain apaisement.

Lestraitements palliatifs ne sauraient être valables sans que des tests soient effectués régulièrement afin de s'assurer de l'état dupatient.

Le bilan global de ces traitements s'avère bénéfique sur les malades, puisque la majorité d'entre eux arrivent à se libérerdes douleurs aiguës tout en gardant leurs facultés intellectuelles.

Placés dans ces unités de soins, certains patients s'entretiennentphysiquement en effectuant des déplacements à l'intérieur de la clinique ou entreprennent des activités thérapeutiques. Lorsque les traitements palliatifs sont bien tolérés et que l'état du patient ne nécessite pas la mise en place d'équipements lourds,le retour au domicile peut être envisagé.

Bien entendu, la surveillance médicale est maintenue grâce à l'emploi d'un personnelqualifié travaillant en étroite collaboration avec le milieu hospitalier. Le soutien de l'entourage Que cela soit dans l'enceinte des unités spécialisées ou à domicile, l'accompagnement psychologique des malades est primordial. Dépression, anxiétés, sentiment d'impuissance face à la maladie et à la mort assaillent ces personnes démunies.

Le soutien del'entourage ou du personnel hospitalier prend toute son importance pour lutter contre les symptômes de la maladie.

Sauvegarderune atmosphère familiale, rester à l'écoute des patients et des familles afin de répondre à leurs attentes ou à leurs angoisses etexpliquer l'usage des traitements constituent quelques-uns des gestes effectués chaque jour par des équipes médicales pas tout àfait comme les autres : leur objectif n'est plus de guérir, mais plutôt de préparer des hommes et des femmes à quitter la viecalmement et décemment.. »

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