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Paludisme

Publié le 10/01/2012

Extrait du document

 

1. Le paludisme est la maladie qui frappe le plus grand nombre d'habitants du globe et dont les conséquences économiques sont les plus graves. Il constitue l'un des obstacles majeurs au développement des régions du Tiers-monde (Afrique, Amérique latine, Sud-Est asiatique). Chaque année, il cause directement 1 500 000 morts, dont quelque 300 000 enfants africains de moins de trois ans. A quoi s'ajoute un nombre encore plus élevé de victimes indirectes.

2. Dans beaucoup de pays sous-développés, le paludisme immobilise des milliers de travailleurs employés sur les grands chantiers....

« e e le paludisme reste une des maladies les p lus répand ues au monde .

Il tue un enfant toutes les 30 secondes en Afrique et entre 1 et 3 millions de personnes par an.

Des traitements existe n~ mais ils sont souvent trop chers pour les populations touchées.

De plus , des résistances aux traitements sont régulièrement observées , preuve que le parasite est devenu plus résistant la maladie touche essentiellement des pays tropicaux.

l'Afrique est le continent le plus touché avec 90% des cas de paludisme recensés dans ses zones tropicales .

Pourtan~ pour les voyageurs, il est possible de se protéger du paras ite même dans ces régions.

i@H!!.lUJ le paludisme sévissait déjà avant l'apparition de l'homme .

le parasite a co-évolué depuis plusieurs milliers d'années avec les anthropoïdes sur le continent africain , puis avec les hommes.

En Égypte antique, des papyrus décrivent des symptômes proches de la crise de paludisme .

Ceux-ci apparaissant surtout lors des périodes de crues du Nil pendant lesquelles les moust iques se développent Hippocrate, au IV' siècle avant notre ère, décrit précisément les signes cliniques des fièvres palustres avec une alternance «frissons -sueur -fièvre ».

le mot italien «mal aria » tradu it le rapprochement fait par les Italiens e ntre les fièvres et les miasmes véhiculés dans l'air.

le terme francophone de paludisme introduit par le docteur laveran à la fin du XIX' siècle, traduit la relation entre les fièvres et les marais (palud signifiant marais) où vivent les moustiques .

C'est ce médecin militaire qui montre la natur e paras itaire de l'affection .

Il détecte « des éléments pigmentés dans les globules rouges des malades atteints de fièvres palustres» .

les pays du Sud n 'ont pas toujours été les seuls touchés .

De nombreux cas de paludisme ont été rapportés dans certaines parties des États -Unis, dès l'époque coloniale et jusqu 'aux années 1940.

En 1828 , par exemple , l'Ottawa connut une épidémie de « fièvre des marécages » pendant l 'été le long d'un canal en construction .

la maladie aurait certainement été ramenée par des soldats britanniques infectés revenant d'Inde .

l'épidémie se résorba , en septembre de la même année , avec la disparition des moust iques , mais de nombreuses personnes en moururent.

Selon les Centers for Disease Control and Prevention , à Atlanta , en Géorgie , il y avait plus de 600 000 cas de paludisme aux États­ Unis , en 1914! l'assèchement des marais et l'utilisatio n massive de DDT a permis par la suite d'éradiquer la maladie .

Dans les années 1940, des insecticides et des médicaments antipaludéens , efficaces et bon marché , ont été mis au point On pouvait donc croire l'affaire réglée , mais très vite, des problèmes de résistances sont apparus , et en définitive ces moyens de lutte se sont avérés insuffisants .

UNE MALADIE PARASITAIRE présents chez diverses espèces de singes , pouvant infecter l'homme .

Il arrive souvent que l'infect ion ne produise aucun symptôme chez une espèce donnée, mais occasionne une forme grave de la maladie , et entraîne même la mo~ lorsqu'elle est inoculée chez une autre espèce .

Quatre espèces de parasites du genre Plasmodium sont responsables de la maladie chez l'homme .

• Plasmodium faldparum est l'espèce la plus pathogène et responsable des cas mortels.

Elle est présente dans les zones tropicales d'Afrique , d 'Amér ique latine et d'Asie, et elle est dominante en Afrique .

• Plasmodium vivax co-existe avec P.

falciparum dans de nombreuses parties du monde.

On la trouve aussi dans certaines régions tempérées.

• Plasmodium ovale, principalement trouvée en Afriqu e de l'Dues~ ne tue pas mais peut entraîner des rechutes 4 à 5 ans après la primo infection .

• P111smodium mlllllrillt a une ..

distribution mondiale mais très inégale .

Cette espèce n'est pas meurtrière mais peut entraîner des rechutes jusqu'à 20 ans après la primo infection .

(YCU DU PARASITl Êtymologiquement , parasitaire signifie « qui vit avec» .

En effet le parasite du paludisme a besoin des êtres humains et des moustiques du genre 11nophtlt pour se développer .

la femelle moustique , pour se nourr ir, prélève du sang aux humains .

Si le moustique est infecté par le parasite , il transfère lors de son repas des sporozo '1tes (cellules parasitaires adaptées au transfert d'un hôte à l'autre) du plasmodium dans le sang de la personne qu'il pique .

En moins d'une heure , les sporozo '1tes pénètrent dans les cellu les du foie où ils se divisent , donnant des milliers de mérozones (cellules résultant d 'une reproduction asexuée ).

la plupart sont alors libérés dans le sang .

Ils envahissent les globules rouges et s'y multiplien~ entraînant la destruction des cellules sanguines.

En éclatant , les globules rouges libèrent les mérozones et des toxines.

Ces dernières sont responsables des symptômes .

Certains mérozoïtes se différencient en gamètes males et feme lles.

Ce sont ces derniers qui seront ingérés par le moustique lorsqu 'il se nourrira du sang d'une personne contaminée .

Dans l'intestin du moustique , les gamètes males et feme lles fusionnent donnant naissance à de nouveaux sporozones .

Ceux-ci migrent jusqu 'aux glandes salivaires du moustique avant d'être transmis à une nouvelle victime.

le cercle est boucl é, un nouveau cycle peut alors commencer ...

S VMPT0ME5 DE LA MALADIE les manifestations cliniques du paludisme sont très diverses et suivent le cycle de développement du parasite.

8 à 30 jours après l'infection , lorsque le plasmodium a infecté les cellules sanguines, une forte fltvrt apparaît.

Elle peut s'accompagner de maux de tête, de dou leurs muscu laires, d 'un affaiblissemen~ de vomissements, de diarrhée s.

Suit une période de chute de température accompagnée de sueurs abondantes et d'une sensation de froid .

Des cycles alternant fièvr e/refroidissement peuvent alors survenir : c'est «l'accès palustre ».

la périodicité de ces cycles dépend de l'espèce de parasite en cause et coïncide avec la multiplication des parasites et l'éclatement des globu les rouges.

la diminution du nombre de globule rouge (qui sont les cellules sanguines transportant l'oxygè ne) peut également conduire à une anémie.

On distingue : • la fièvre tierce , survenant tous les 2 jours , due à Plasmodium vivax (bénigne) et Plasmodium falciparum (qui peut être fatal s'il n'est pas traité) ; • la fièvre quarte , survenant tous les 3 jours , due à Plasmodium malariae .

Plasmodium falciparum peut provoquer le neuropaludisme , morte l dans environ 20% des cas.

Il débute après des convulsions instantanées et passagères d'un ou plusieurs muscles .

Dans ce cas, les globules rouges infectés peuvent bloquer les vaisseaux sanguins irriguant le cerveau .

Dans les régions où le paludisme est hautement endémique, les personnes sont tellement souvent infectées qu'elles finissent par être naturellement immunisées (« immunité acquise» ) et tolèrent le parasite .

Elles sont alors des porteuses du parasite sans symptômes.

En résumé pour des voyageurs ayant séjourné dans des zones impaludées, une contamination par le parasite peut être suspectée si certains des symptômes suivants apparaissent : fatigue générale , tremblements, perte d'appétit , hyperthermie (fièvre ) souvent irrégulière , vertiges , frissons , maux de tête, troubles digestifs , nausées , vomissements, diarrhée, douleurs musculaires , jaunisse, douleur des articulations .

DIAGNOSTIC le diagnostic repose sur la mise en évidence du parasite dans le sang .

Un diagnostic précoce permet alors la prise d 'un traitement médicamenteux .

En absence de traite men~ tout accès simple peut évoluer rapidement vers une forme grave, surtout chez les sujets à risque : jeunes enfants, femmes enceintes et voyageurs non immunisés.

le diagnostic du paludisme est relativement simple et très rapide à mettre en œ uvre, il s'effectue par un frottis san guin, après prélèvement d 'une goutte de sang au bout d'un doigt .

la goutte est étalée sur une lame, puis une co/orllfion révèle la prése nce du parasite dans les globules rouges .

l'examen est réalisab l e dan s l'heure q u i s uit.

Cependa nt, il nécessite un seuil minimal de globules rouges infectés .

En cas de faible infection, le sang doit être concentré .

le diagnostic est a lors plus délicat et ne peut se faire qu'au bout de plusieurs heures .

TRAITEMENTS N ATUIELS Au XVII' siècle, les Indiens du Pérou confient aux missionnaires jésuites le servait dans le traitement du paludisme, et pour les états grippaux .

Réellement efficace sur les fièvres et sur les vrais paludismes , elle est néanmoins utilisée avec excès dans toute forme de mala ise.

De ce fait la quin in e se révè le inefficace dan s de nombreuses fièvres qui sont en fait en rapport avec d'autres Nombre de moustiquaires financées par le fonds mondial pour protéger les familles de la transmission du paludisme .

2% Pourcentage d 'enfants en Afrique dormant actuellement avec une moustiquaire imprégnée d'insecticide .

7 000 Nombre de cas de paludisme importés en France par an.

195 7 Première tentative d'éradication du paludisme au niveau mondial 9 jours D élai médian entre le retour de la zone d'endémie et le diagnosti c 4 1% Pourcentage de la population mondiale exposée au nsquede contrader le paludisme.

Sup érie ur à 2 000 m Pas de paludisme en altitude.

1 décès toutes les 30 secondes. »

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