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SOCIOLOGIE (1) I.

Publié le 02/10/2014

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sociologie
SOCIOLOGIE (1) I. PROGRAMME DE SOCIOLOGIE. 1ère séance: Présentation de la discipline et présentation des travaux de Jean PENEFF (Les malades des urgences) et de Luc BOLTANSKI (Prime Education et Morale de classe). 2ème séance: Les inégalités sociales et les disparités du recours aux soins. 3ème séance: Les représentations sociales et culturelles de la maladie. 4ème séance: Socio-anthropologie de la douleur. 5ème séance: La notion d'usager client des systèmes de soins 6ème séance: Fonction sociale et symbolique de l'univers hospitalier. Pourquoi en faculté de médecine, dans une perspective pluridisciplinaire, s'intéresse-t-on aux sciences humaines ? Cette pluridisciplinarité doit tenir compte du patient dans sa globalité. La médecine actuelle se doit d'être à la fois relationnelle et performante. Le projet de transformer l'esprit de la formation médicale est de conduire vers l'humanisme et l'éthique, sans porter atteinte à son côté scientifique et technique. Il s'agit de donner à la formation médicale une orientation d'humanité sans porter atteinte à son relais scientifique et technique. Cette approche des sciences de l'homme passe par l'enseignement de définitions, de concepts et de problématiques. L'enseignement des sciences humaines et sociales repose sur un ensemble de définitions, de concepts, de problématiques qui sont spécifiques aux sciences de l'homme. La formation continue des médecins en poste est la manipulation de ces concepts et l'intégration de ces problématiques. Cela permet d'inculquer un état d'esprit durable de réflexion sur le sens profond des études médicales et de l'action future des étudiants en médecine. La sociologie et l'anthropologie permettent aux médecins d'avoir un autre point de vue sur son exercice: sur la relation soignants/malade, sur le système social et la culture. Cette attention portée aux aspects sociaux et aux dimensions symboliques et culturelles du rapport à la maladie, au corps et à l'état de santé fait la singularité de cette discipline par rapport aux enseignements biomédicaux que vous pouvez recevoir par ailleurs. L'objectif est de questionner les évidences d'aujourd'hui, de questionner des représentations spontanées et de valoriser une éthique médicale. II. LES SCIENCES SOCIALES. Les sciences sociales regroupent des disciplines comme l'histoire, l'économie, l'ethnologie, l'anthropologie et la sociologie. La sociologie est née au 19ème siècle, c'est une science des faits sociaux. Dès le 19ème siècle, cette science s'intéresse au fonctionnement des sociétés modernes et à l'étude de l'homme comme être social. Les sociologues, comme les anthropologues, considèrent que chaque individu possède à la naissance des manières de penser, de sentir et de se comporter. L'intérêt des théories des premiers sociologues est de montrer que l'homme n'est pas l'auteur de ses manières de penser, de sentir et de se comporter. Il n'en est pas l'auteur, il les intériorise progressivement: ce sont les processus de socialisation. Autrement dit, toute personne est socialement façonnée et acquiert dans l'enfance et au delà des comportements qui deviennent comme naturels. Chacun a conscience de cette éducation sociale et culturelle que sont nos manières de penser et de se comporter. 1 www.mediprepa.com Ces manières deviennent naturelles et quasi instinctives et permettent à l'homme de s'intégrer à la société à laquelle il appartient. On parle donc de façonnage social, on parle aussi de façonnage culturel. La culture comprend tout ce qui est appris par les membres d'une société donnée, les croyances, les connaissances, l'art, le droit, les coutumes... Dans une société fortement hiérarchisée comme la notre, les cultures propres aux différents groupes sociaux qui composent cette société sont elles-mêmes socialement hiérarchisée. Ce qui est évident pour les sociologues c'est que la culture de groupes sociaux dominants est davantage reconnue que celle des groupes dominés. Tout cela nous renvoie aux inégalités sociales et à la structuration de notre société en classes sociales. La sociologie est l'étude des comportements sociaux, et on entend par comportements les actions, les pensées, les idées que les hommes produisent en société. Une différence avec la psychologie qui va s'intéresser quasiment aux mêmes choses mais dont l'individu est sujet, même si la psychologie prend de plus en plus en compte les notions d'environnement social, familial. Si la sociologie s'intéresse aux comportements que les hommes produisent en société et elle cherche à en comprendre le sens. Pourquoi les humains font-ils ce qu'ils font ? La sociologie cherche aussi à comprendre la méthodicité de ces comportements qu'on peut résumer autour de cette question: Pourquoi les hommes n'agissent-ils pas ...??? Les hommes n'ont pas tellement le choix parce que chacun d'entre nous entretient une certaine familiarité avec le monde social. Nous sommes immergés dans un monde social et nous baignons notamment par l'intermédiaire de la presse avec une sorte de muselière sociologique qui peut nous laisser croire que nous n'avons pas besoin du regard du sociologue sur le monde et sur le sens des faits sociaux. De fait, le regard du sociologue est plus exigeant, plus rigoureux que cette vulgarisation sociologique. A. Les théories des pères fondateurs. Le regard du sociologue s'appuie sur des théories du système social. Ces théories ont été produites dès la naissance de cette discipline, par les pères fondateurs de la sociologie que sont Durkheim, Karl Marx, Marc Mauss, Max Weber. On a souvent opposer ces différents chercheurs et auteurs de la fin du 19ème siècle et début du 20ème siècle. Ils se sont tous accordés sur l'essentiel, un essentiel qui a pu être contesté par certains sociologues. Cet essentiel est que les faits sociaux sont des faits immanents, ce sont des phénomènes qui trouvent leurs principes d'existence en eux-mêmes et qui ne relèvent pas par exemple d'une volonté divine. Le fait que les faits sociaux puissent être produits par les hommes qui composent ces groupes sociaux et qu'ils ne soient pas le fait d'une volonté divine était totalement nouveau. Ces faits sociaux obéissent au principe du déterminisme, c'est-à-dire au postulat de l'existence, de relations nécessaires entre les phénomènes. Il n'y a pas de fait social totalement isolé. Les fondateurs de la discipline ont montré aussi que beaucoup de faits sociaux échappent à la libre volonté du peuple. Nos lois, par exemple, ne sont pas seulement celles que nous donnons à nous même. Le constat peut être pessimiste puisque cela signifie que pour la sociologie les hommes ne sont ni intolérants ni libres. C'est aller à l'encontre des évidences ou des représentations spontanées...

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