Devoir de Philosophie

Vers la pilule de jouvence ?

Publié le 06/12/2018

Extrait du document

femmes, 95. Les biologistes ont d’ores et déjà pu isoler le gène ACE, impliqué dans le contrôle de la pression artérielle et dans l’infarctus du myocarde, mais aussi dans la durée de vie. Ils ont également mis en évidence le gène APOE, qui a pour fonction de régulariser le taux de cholestérol dans le sang et joue aussi un rôle dans la longévité.

 

Les chercheurs du projet Chronos ont fait une autre constatation intéressante en relevant le déclin, puis la disparition, au cours du vieillissement, d’une protéine indispensable aux transmissions intercellulaires : l’antigène CD 28, qui s’exprime à la surface des lymphocytes T. Lorsque cette protéine cesse d’être synthétisée, les lymphocytes T deviennent sénescents et cessent de proliférer.

 

D’autres recherches, effectuées dans nombre de pays, ont établi que la sénescence est un caractère dominant et que les chromosomes 1,7 et 11 sont porteurs de gènes inducteurs de cet état. Le gène p 53, connu pour être « suppresseur de tumeur », ne s’exprime que dans les cellules âgées et agit en symbiose avec d’autres gérontogènes, tel le Sdl, qui a la propriété d’inhiber la synthèse de l’ADN dans des cellules sénescentes mises en culture.

Au début de Vannée 1995, le professeur Etienne-Emile Baulieu, parrain de la pilule abortive (RU 486) et directeur de recherche à l'INSERM, constate que le sulfate de déhydroépiandrostérone (DHEA), qu ’il avait découvert vingt-cinq ans auparavant, est un excellent marqueur du vieillissement.

 

En effet, ce stéroïde apparaît dans le sang vers l’âge de 7 ans, croît ensuite vers 25 ans, puis diminue régulièrement, pour atteindre, chez les sujets de 70 ans, des valeurs égales à 10 % de celles observées chez des individus de 25 ans. Cette substance pourrait-elle permettre, prochainement, l'élaboration d’une pilule anti-vieillissement ?

Liens utiles