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Conseils de méthode: L'épreuve de culture générale pour les concours aux écoles de commerce

Publié le 28/03/2015

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Conseils de méthode

L'épreuve de culture générale pour les concours aux écoles de commerce exclut toute banalité et généralité. Elle requiert des savoirs et des points de vue multiples. De même, rester prisonnier d'un seul point de vue érigé en absolu, c'est faire preuve du manque de culture de celui qui n'a jamais été ouvert à et par la culture. La culture, en tant que formation de l'esprit, permet de discerner, de mettre en perspective, et procède par questionnement, par interrogations qui témoignent d'une pensée qui doute — étape préalable au savoir.

Afin de poser les « bonnes questions «, il est nécessaire de développer des connaissances. Certes, la dissertation ne saurait être un empilement de théories, une « visite de musée «, une collection de points de vue. Mais c'est en proximité à des débats et des points de vue posés en histoire des idées que l'étudiant doit dégager sa propre démarche. C'est pourquoi des difficultés de méthode soulignent souvent l'insuffisance de contenu. Le libellé d'un sujet doit susciter de multiples ouvertures à l'issue de son analyse formelle, il doit être encore plus travaillé à la lumière de l'histoire de la philosophie et des idées. Les correcteurs attendent donc une bonne maîtrise du thème, des problématiques et des textes importants qui y sont liés. Il est nécessaire de maîtriser quelques oeuvres complètes essentielles, et de savoir utiliser des réfé¬rences précises dans la mesure où toute référence tient une place importante dans le mouvement de l'argumentation qui progresse alors par recoupement, association d'idées et analyse des concepts mis en oeuvre. Sans être allusive, la référence doit être exposée en quelques lignes explicites et significatives d'une certaine ampleur, en excluant toute présentation exhaustive ou narrative d'une demi-page...

Pour éviter de donner à la dissertation de culture générale l'allure d'une « visite de musée «, il convient d'éviter de commencer les paragraphes en écrivant : Pour Platon..., Pour Descartes..., Pour Hobbes..., Pour Marx... Il est plus judicieux, dans l'exposé d'une réflexion ou la formulation d'une question, d'intégrer références et connaissances en évitant toute juxta¬position et toute erreur (en gardant bien en mémoire les termes du sujet). De plus, le devoir nécessite une diversité de références, issues de ta phi¬losophie, de l'histoire des idées, de l'art, de la sociologie, des mythologies contemporaines et aussi de la littérature. Il faut situer telle problématique dans l'histoire des idées, précisément étudiée par le programme de pre¬mière année de classe préparatoire, qui comprend une double dimension conceptuelle et historique. Les idées doivent être enracinées dans des références qui se refusent toute narration ou anecdote. Rappelons que pour le jury de l'EDHEC par exemple, une excellente réflexion, même sans références, peut constituer une bonne dissertation.

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« Annexes L'écrit Le premier travail consiste à analyser les termes du sujet sans omettre une démarche lexicale et syntaxique pour parvenir à une série de questions ouvertes selon plusieurs angles d'approche, comme l'indique le jury de l'EM Lyon.

Plusieurs catégories de libellés peuvent intervenir, tout comme pour les interrogations orales de culture générale.

Un sujet-mot, un verbe peuvent constituer un sujet : il faut alors penser aux corrélats possibles de ce mot.

Dans une question, chaque mot compte.

Dans tous les concours de culture générale, la distribution des notes, l'attribution des points s'organisent selon des paliers définis d'approfondissement de la réflexion mis en place par le candidat sur les termes mêmes du sujet.

Par exemple pour des sujets tels que« Une représentation peut-elle être fausse? » ou bien encore «Toute repré­ sentation passe-t-elle nécessairement par des conventions ? », l'atten­ tion doit être portée aux adjectifs et surtout aux verbes: être, penser, pouvoir au sens de la capacité et de la légitimité.

Il faut s'interroger aussi sur le sujet: qui parle dans le sujet? De quel point de vue ? La question posée est-elle légitime et pourquoi? Attention aux sujets qui juxtaposent, corrèlent deux, voire trois concepts qui doivent être mis en dialectique.

Pour cela, il ne faut pas hésiter à inverser certains termes pour faire sortir de nouveaux sens, sans se limiter à la position statique des concepts dans le sujet, par exemple s'il s'agit de réfléchir de manière dialectique sur le sujet suivant : « La raison est-elle l'instrument des passions ou la passion l'instrument de la raison ? ».

Ce thème de la passion appelle une connaissance très rigoureuse des concepts mis en jeu : non seulement la passion, mais aussi la raison, le désir, l'imagina­ tion, la liberté, le corps ...

Issue strictement de l'examen de la formulation du libellé, l'introduction présente les aspects de la problématique et annonce de manière très explicite le plan suivi.

Le développement comprend des parties typogra­ phiquement définies, comportant chacune une unité.

Les liens logiques doivent être fondés et explicites.

Les références doivent être réappro­ priées, sans juxtaposition de doctrines extérieures au libellé, sans exposés de lieux communs ou de banalités moralisatrices, sans longues considérations sociales et économiques.

Un mouvement général est nécessaire, appuyé sur un projet de pensée éliminant le descriptif et le narratif.

Ce qui reste fondamental et se différencie de beaucoup d'autres épreuves de culture générale, c'est le devoir du candidat, à savoir s'engager et prendre parti de manière rationnelle et motivée, dégageant ainsi sa position d'un débat préalable, sans se réfugier trop facilement derrière les idées à la mode ou convenues : la supériorité de la raison sur la passion, la passion comme « déficit » de raison, la critique des « excès » ou des « dérives » de la passion qui oublie la logique de - 273 -. »

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