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Concours Blanc 3 Culture Générale Qu'est-ce qu'un chef en démocratie ?

Publié le 11/12/2018

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Concours Blanc 3 Culture Générale Qu'est-ce qu'un chef en démocratie ? Selon Max Weber, « les trois termes, tradition, raison, charisme, correspondent à trois principes d'obéissance. L'homme obéit aux chefs que l'accoutumance consacre, que la raison désigne, que l'enthousiasme élève au-dessus des autres : les anciens, les organisateurs, les prophètes symbolisent ces trois sources de légitimité » (Le Savant et le Politique). Le Chef de l’État est un titre apparu dans les monarchies constitutionnelles, à une époque où le roi avait une situation prééminente dans l’État, et qui a subsisté, alors même que se sont amenuisées (jusqu'à l'effacement dans certains régimes) les fonctions correspondantes. Le Chef de l’État peut être héréditaire (roi) ou élu (président de la République), individuel ou collégial (Directoire, Présidium). La démocratie est, étymologiquement, le gouvernement du peuple par le peuple, ce qui suppose en théorie l'identification des gouvernants et des gouvernés. Plus concrètement, il s'agit d'un régime dans lequel tous les citoyens possède à l'égard du pouvoir un droit de participation (vote) et un droit de contesta...
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« Max Weber voit le charisme comme « la qualité extraordinaire d'u n personnage qui est considéré comme doué de forces et de qualités surnaturelles ou surhumaines, ou au moins spécifiquement extra -quotidiennes qui ne sont pas accessibles à tous, ou comme envoyé par Dieu, ou comme exemplaire, et qui pour cette raison est c onsidéré comme chef ».

Il s'agit principalement d'individu ayant commis des actes héroïques et qui sont vus comme des sauveurs lors de crises.

Ce serait, par exemple, du Général De Gaulle compte tenu de son implication comme leader de la Résistance penda nt l'occupation de la Seconde Guerre Mondiale.

Le charisme peut cependant être entendu comme la capacité orale persuasive d'un individu.

Cette capacité de persuasion permet au dirigeant de se faire respecter et de soumettre ou de faire adhérer à ses id ées les indivi dus auxquels ils s'adressent.

Il s'agit de la force du discours qui caractérise Martin Luther King ou Sir Winston Churchill. Le XXème siècle, a, néanmoins, vue l’apogée ce charisme politique au travers de personnage politique comme Adolf Hi tler et Joseph Staline.

Le charisme, poussé à son extrême et renforcé par la mainmise sur toutes les facettes de la vie économique, privée et politique, sans compter les efforts humains et les moyens financiers importants déployés dans une propagande ciblé e, inspire une grande méfiance aujourd'hui.

En effet, « Le XXe siècle aura été celui des pathologies du charisme politique », selon Jean -Claude Monod. Cependant, la démocratie, même les plus libérales, de se privent pas de chef dont les qualités personnelles sont très loin d'être indifférentes aux électeurs. III. Le chef en démocratie, un véritable besoin Dans un système comme la Vème République, le chef constitue la figure centrale de la vie politique.

Mais n'est -ce pas là un paradoxe, v oire un contresens qu'un système qui se réclame de la voie du peuple ne puisse se passer d'une figure personnelle pour incarner le pouvoir et la décision ? Pour Hannah Arendt, nous avons assisté a une crise de l'autorité qui vient en grande partie de l a Seconde Guerre Mondiale.

Si la Vème République a mis en place un système de chef à l'autorité importante, c'était justement parce que les français avaient besoin de protection face à des changements importants.

Le statut du chef en démocratie, ses pouvoi rs, pourraient, donc, venir d'une crise de l'autorité.

On entre, donc, ici, dans un paradoxe.

En effet, le peuple réclame un chef car c'est le moyen traditionnel pour répondre aux besoins des citoyens mais, dans un même temps, on remet en doute les pouvoir s de ce chef à cause de cette crise de l'autorité. Néanmoins, si trop de culte du chef confine à la dictature, l'absence totale d'incarnation personnelle de la politique atteste de la dictature évanescente des marchés qui imposent leur loi en dehors de t out contrôle. En conclusion, selon Jean -Claude Monod, « nier la question du chef, c’est s’exposer à son retour monstrueux ».. »

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