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GULA, DEESSE DE LA GUERISON

Publié le 01/10/2013

Extrait du document

On ne compte pas les divinités et démons que le grand Anou, qui règne sur les Cieux, a engendrés. Parmi eux se trouveraient notamment la redoutée Lamashtu, qui attise la fièvre des jeunes enfants avant de se repaître de leur sang, mais aussi la sage Gula, déesse de la Guérison. Aurait-il donné naissance à la seconde pour qu'elle tempère les excès de la première?

« ~~~ ELLE EST SPÉCIALEMENT HONORÉE À ISIN Important centre de formation des médecins, la ville d'lsin, située dans le sud de la Mésopotamie, en Babylonie, a fait de la déesse de la Guérison sa protectrice.

Gula, qui répond également aux noms de Meme ou de Nintinugga, est désignée ici comme Ninisinna, qui signifie tout simp~ement « la Dame d'lsin ».

Le principal temple de la ville, l"E.gal.mah, lui est consacré dès le début du 11• millénaire av.

J.-C.

Largement détruit, il est reconstruit vers le xv111• siècle avant notre ère : un sanctuaire en brique rouge de cinquante mètres sur soixante­ dix environ abrite deux grandes cours.

S i !sin est le principal centre du culte de Gula, il est loin d'être le seul.

En effet, des temples sont consacrés à la déesse dans de nombreuses villes comme Ur, Uruk, Nippour, Assour ou Lagash, mais aussi Babylone, qui compte jusqu'à trois édifices en son honneur .

Le plus grand, qui mesure quarante mètres sur cinquante, se compose d'une cour qui mène au naos, mais aussi de nombreuses petites pièces annexes, qui semblent avoir été utilisées comme entrepôts.

~ LA PURETÉ EST RELATIVE Précocement domestiqué par les Mésopotamiens, qui !"utilisent pour chasser et pour surveiller leurs troupeaux, le chien revêt pourtant une image double, car nombre d"entre eux sont restés sauvages et errent dans les villa­ ges, se nourrissant de jeunes animaux, de charognes ou d'ordures.

Le chien est donc parfois considéré comme impur et propagateur des maladies ; mais, honoré dans certaines villes et associé à la déesse Gula, il apparaît à lïnverse comme un animal purificateur, qui eloigne les maladies.

À ce titre, il est cité dans les rituels magiques et est souvent sacrifié.

LA MÉDECINE AU CÔTÉ DE LA ROYAUTÉ ET DU SAVOIR Le kudurru du roi Meli-shipak, une stèle babylonienne en calcaire noir datant du x11'-x1• siècle av.

J.-C., propose une représentation symbolique des principaux dieux du panthéon.

Haute de soixante-cinq centimètres, cette pierre est gravée de plusieurs rangées de silhouettes divines, souvent simplifiées ou remplacées par leurs attributs.

Au sommet figurent la Lune !Sin], le Soleil IShamash) et une étoile lla planète Vénus d'Ishtar! ; puis viennent les grands dieux Anou.

Enlil, Ea et Ninhursag, la Terre, dont la représentation est stylisée.

Nergal, Zabata et Ninurta.

les dieux-guerriers protecteurs de l"Empire prennent une forme terrifiante.

Aux côtés de Mardouk, la Royauté, et de Nabu, le Savoir, apparaît le visage de la déesse Gula, qui surmonte un chien.

Sous leurs pieds sont figurés les divinités de la fertilité ainsi que des symboles chtoniens.. »

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