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La magie égyptienne

Publié le 11/10/2013

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L'étude de textes égyp­tiens inédits réserve toujours des surprises. Ainsi, lors du colloque sur la magie qui s'est te­nu au Louvre en sep­tembre 2000, deux égyptologues ont été invités à faire part des dernières découvertes auxquelles ils sont par­venus grâce à leur tra­vail respectif sur deux manuscrits non traduits jusqu'à ce jour.

« de défunts anciens particuliè­ rement mis à l'honneur dans la culture des lettrés.

L'invoca­ tion de l'ancêtre contre les morts hostiles est une prati­ que connue au moins depuis la fin de l'Ancien Empire.

Les lettres adressées par les vi­ vants à leurs défunts familiers attestent que ceux-ci étaient considérés comme des rem­ parts efficaces contre des dé­ mons toujours prêts à répan­ dre la maladie et la discorde au sein de la famille.

Or, le pa­ pyrus d'Athènes nous ap­ prend qu'à l'époque rames­ side cette coutume trouve dans les milieux cultivés une nouvelle expression : lieu de recourir à l'ancêtre fa­ milial, on peut désormais s'en remettre à de grandes figures de l'histoire égyptienne, émi­ nents scribes et magistrats dont la maîtrise de l'écrit est le signe d'une forte potentialité magique, devenus de vérita­ bles héros de civilisation.

La formule « apprendre à con­ naître le nom des esprits com­ pétents et des grands magis­ trats.

Si on les place au cou d'une souris, aucun chat ne s'en saisira ( ...

).

Si on les place au cou d'un tel qu'a mis au monde une telle, aucun mort ni aucune morte ne s'abattra sur lui.

» La vignette qui ac­ compagne le texte donne l'identité de ces person­ nages.

Ils sont au nom­ bre de vingt-deux, dont dix sont repré­ sentés debout et douze assis.

Une lé­ gende spécifie leur nom.

On y recon­ naît, entre autres, Imhotep, l'archi­ tecte de la pyra­ mide à degrés de Djoser à Saq­ qarah, à qui a été attribué à l'épo­ que tardive un enseignement in­ connu à ce jour, et Hordjédef, un des fils du pharaon Khéops, pseudo­ a uteur d'une sa­ gesse qui était toujours étudiée par les élèves scri­ bes à l'époque ra- messide.

Le papyrus d'Athè­ nes révèle par con­ séquent l'existence d'une pratique de protection inconnue jusque-là qui consistait. »

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