La naissance du monde

« pace n'existait pas », « le temps n'avait pas encore été créé », etc.

DÉFINITIONS Etres chthoniens: êtres liés à la terre et/ou au monde souterrain.

Le serpent est l'être chthonien (du nom d'une divinité grecque, Chthonia, liée à la terre) par excellence.

Ils sont à opposer aux êtres ouraniens (du nom d'une des plus anciennes divi­ nités grecques, Ouranos), c 'est-à-dire liés aux espaces célestes .

Démiurge : le Créateur.

Les démiurges sont très nom­ breux en Égypte.

Si chaque divinité a probablement dans sa localité d'origine une di­ mension démiurgique qui ne lui est pas reconnue au-delà de son territoire, certains dieux ont cette qualité à l'échelle du pays : Rê, Ptah , Atoum, etc.

Genèse : commencement (création) du monde.

Mais, pour ! ' Égyptien, le dé­ miurge était bien là avant la genèse, car il fallait bien que quelqu'un ait créé l'univers.

Or, même si l' idée d'un dé­ miurge « flottant » , seul et sans repères , dans « ce qui n'existe pas », c'est-à-dire le néant, semble difficile à ac­ cepter, le s prêtres surmon­ tent cette contradiction en décrivant la solitude du créa­ teur : « Ptah ...

qui donna l'existence au commence­ ment, étant seul, sans nul autre que lui, né de lui-mê­ me, qui façonna au commen­ cement, sans père ni mère qui ait créé son corps, seul et unique, qui fit les dieux et créa, mais sans avoir lui -mê­ me été créé.

» D'autres penseurs imaginent un néant ayant une existence tangible : monde indiffé­ rencié, sorte de marécage boueux plongé dans les té­ nèbres, grouillant de larves et d'êtres chthoniens, ou encore océan obscur et pri­ mordial, ooo- le Noun ( i;==;i = ), où flottait le démiurge, qui ne possédait pas encore la force ni le désir de créer .

Cet océan peut également être considéré comme la première divinité; dans ce cas, son nom s'écrit avec le dé termi­ natif représentant l'homme barbu assis, qui complète souvent les noms de di eux : (~=~ ).

Trois manières de créer l'univers T rois manières? Celles d'Héliopolis, d'Hermopo­ lis, de Memphis ? Non, en réa­ lité beaucoup plus ! Car, dans chacun de ces sanctuaires, ain­ si que dans ceux des localités secondaires, les théor ies sur l'avènement de l'univers sont très nombreuses.

Toutes, ce­ pendant, décrivent celui-ci en termes éminemment poé­ tiques : « Salut à toi Atoum !. »