Le Livre des Morts et le tribunal d'Osiris

I I ne faut pas chercher dans 1 ce « livre « une quelcon­que unité. Les traditions véhi­culées par les formules sont très diverses, et quelquefois contradictoires. Les anciens Égyptiens eux-mêmes en étaient conscients. A partir de la période saïte (XXVIe dynas­tie, 672-525 avant J.-C.), les formules sont reproduites dans un ordre donné et la composition se fige, alors que jusque-là seul le choix du futur utilisateur dans l'au-delà pri­mait.

C'est d'ailleurs l'un des papy­rus de cette période qui est utilisé par Lepsius, égypto­logue allemand du XIX' siè­cle, pour numéroter les cha­pitres (formules), 165 en tout. Cette numérotation n'a pas de sens en soi, puisque les pa­pyrus antérieurs ne respectent pas cet ordre, mais elle per­met d'identifier immédiate­ment une formule.