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Le mythe d’Hercule ou Héraclès en littérature

Publié le 29/03/2016

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hercule

Le poème didactique intitulé Hercule de Georg Stiernhielm (1508-1672), surnommé «le père de la poésie suédoise , emprunte son sujet à Xenophon ; Hercule ayant à choisir entre la vertu et le vice. Hercule rencontre en son jeune âge Dame Plaisir, accompagnée de ses trois filles : Paresse, Vanité et Luxure, et de son fils Ivresse. Elle lui vante les attraits de ses enfants et Hercule est sur le point de la suivre, séduit par la promesse de tant de joies, lorsque Dame Vertu survient et l’engage à penser à son honneur et a Dieu ainsi qu’à la vieillesse et à la mort. Cette allégorie bien conventionnelle est animée par un souffle magnifique, l’abstraction cède le pas à un réalisme savoureux, plein d’humour et aussi de noblesse : Hercule, tel que le présente Stiernhielin, est un de ces jeunes nobles qui faisaient, à l’occasion de la guerre de Trente Ans, la connaissance avec un monde plus riche et plus séduisant que leur patrie. Si certains des passages de ce poème, de style baroque, ample et parfois un peu surchargé, sont franchement burlesques, d’autres ont une grandeur incontestable.

 

Nombreuses furent aussi les œuvres musicales qui s’inspirèrent du mythe antique. La plus célèbre est Héraclès, un des dix-sept oratorios profanes de Georg Friedrich Haendel (16851759). Le livret de T. Broughton, tiré du neuvième livre des Métamorphoses d’Ovide, s’écarte singulièrement de l’austérité habituelle des oratorios et atteint vraiment un climat dramatique qui finit par se refléter dans la musique même, écrite par Haendel en 1744. La première exécution eut lieu à Londres le 5 janvier 1745. Héraclès, que Déjanire pleure comme mort, revient victorieux d’Ecalia qu’il a conquise et dont il a tué le roi ; il a fait de nombreux prisonniers parmi lesquels la princesse lole, dont Déjanire, tourmentée par la jalousie, le croit amoureux. Au contraire, c’est Hyllos. fils d’Héraclès, qui s’est épris de lole : mais l'aveu qu’il en fait à sa mère ne la convainc pas davantage que les protestations de son époux. Elle recourt à la tunique baignée du sang de Nessus, lui croyant le pouvoir de lui ramener l’amour d’Héraclès. Mais au contraire, le héros meurt dans d’atroces souffrances et il est accueilli par les dieux de l’Olympe qui décrètent qu’Hyllos épousera lole. La musique, trop liée, par le livret, à l’atmosphère conventionnelle d’une Arcadie fictive, arrive rarement â s’élever au-dessus du médiocre. Il faut rappeler cependant le récit initial de Lychas, personnage qui a le rôle du récitant dans l’oratorio sacré ; presque tout le rôle de Déjanire, bien que n’atteignant pas le caractère expressif de certaines pages de Haendel. est construit avec équilibre et raffinement. Des chœurs terminent chaque acte et presque toutes les scènes ; le premier est le meilleur par son contrepoint majestueux et son originalité harmonique. Héraclès est une de tes œuvres de circonstances auxquelles Haendel, comme tous les maîtres de son temps, ne pouvait

hercule

« Her compositions les plus célèbres sur ce sujet est la première • Néméenne" (v.

Épinicies) de Pindare.

Les philosophes ont développé le côté moral du mythe (on connaît J'apologue d'Héraclès au carre­ four du sophiste Prodicos de Céos) et Héraclès devient le héros qui, surmontant avec une invin­ cible constance les innombrables difficultés de la vie, se rend digne d'une gloire immortelle.

* Parmi les poètes tragiques, le premier qui s'inspira du mythe d'Héraclès fut Sophocle qui, dans les Trach·iniennes (*), mit en scène les dernières aventures du héros et sa mort sur le bûcher.

* Euripi. »

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