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Les peuples fabuleux des confins égyptiens

Publié le 30/11/2014

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L

es Grecs se représentaient en effet le monde comme deux vastes rectangles imbri­qués l'un dans l'autre et des­sinant ainsi une figure dont les quatre sommets étaient constitués par les levants et les couchants d'été et d'hiver. Le premier des deux corres­pondait au monde connu, l'oekoumène, entouré sur ses marges par les terrae incogni-tae, les terres inconnues, et par conséquent merveilleu­ses, dont les Anciens considé­raient qu'elles se finissaient par une mer extérieure circu­laire, appelée Océan.

Éthiopiens avaient en com­mun de présenter des caracté­ristiques physiques extraordi­naires aux yeux des Grecs et plus tard des Romains.

 

Le premier d'entre eux était naturellement la couleur de leur peau. Pour les Anciens, la carnation noire des Éthio­piens provenait du rayonne­ment du soleil. Ce qui traduit une conception mythique de la géographie des confins et, déjà, une image du monde que l'on pourrait qualifier de préscientifique, due au déve­loppement de la géographie ionienne.

« Des physiques et des mœurs étranges ...

S i, aux yeux des Grecs, les Éthiopiens présentaient des caractéristiques physiques étranges, ils partageaient cet­ te particularité avec l'ensem­ ble des peuples situés aux confins de l'œkoumène.

C'est ainsi que les Ichtyopha­ ges, habitants des rivages de l'Érythrée, avaient des che­ veux hirsutes et des ongles longs, qui leur donnaient une apparence à la limite de l'ani­ malité, tandis que les Pyg­ mées, un peuple particulier de l'Éthiopie, étaient connus pour leur petite taille.

A l'in­ verse, de nombreux auteurs attribuaient aux Éthiopiens une taille et une beauté ex­ ceptionnel les.

Mais, plus encore que l'aspect physique, ce sont les mœurs, jugées étranges, de ces habi­ tants des marges qui ont rete­ nu l'attention des auteurs gré­ co-latins.Considérant que la nourriture était une compo­ sante essentielle de la nature d'un individu , les Grecs et les Romains ont ainsi souvent in­ sisté sur le régime alimentaire particulier de ces peuples, tels que les Ichtyophages, littéra­ lement « mangeurs de pois­ sons », ou les rhizophages, c'est-à-dire les « mangeurs de racines», que l'on rencontrait au sud de l'Égypte.

Leurs mœurs pouvaient être encore beaucoup plus éton- nantes.

C'est ainsi que les Gymnophases étaient tou­ jours nus, que les Éthiopiens se servaient de leur chevelure pour y ficher leurs flèches et que les Ichtyophages vivaient dans des cabanes de coquilla­ ges.

Quant aux Troglodytes, situés soit sur les rivages du golfe Arabique, soit en Éthio­ pie, Héliodore en faisait des êtres insaisissables, capables de se réfugier dans des trous invisibles aux autres hommes.. »

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