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LES SOURCES LITTÉRAIRES DE LA MYTHOLOGIE GRÉCO-ROMAINE

Publié le 11/02/2018

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PINDARE: poète lyrique du v' s. av. J.-C. (518-438). auteur de quarante-cinq Odes triom­phales ou Épinicies (littéralement «poèmes d'après la victoire»), consacrées aux vainqueurs des grands jeux panhelléniques: les jeux Olympiques, Pythiques (Delphes). Isthmiques (Corinthe) ct Néméens. Du point de vue mythologique, l'importance de son œuvre égale celle d'Hésiode: à propos des exploits sportifs en effet, qu'il exalte en ce qu'ils ont d'universel et de symbolique, il recourt constamment aux mythes et à l'enseignement moral que l'on peut en tirer: par exemple, à propos d'un vainqueur originaire de Cyrène, il évoque les amours de la vierge Cyrène et d'Apollon. ct raconte l'expédition des Argonautes. qui aboutit à la fondation de la cité.

ESCHYLE: poète (525-456 av. J.-C.), né à Éleusis, il aurait écrit de soixante-dix à quatre­vingt-dix tragédies. Il nous en reste sept: Les Perses ( -472), Les Sept contre Thèbes ( -467), Les Suppliantes ( -463), Prométhée enchaîné (entre -462 et -459), Agamemnon, Les Choéphores et Les Euménides, ces trois dernières pièces formant une trilogie appelée L'Orestie ( -458). À part Les Perses, qui ont pour sujet un fait historique contemporain, toutes les pièces d'Eschyle puisent dans la mythologie. Il semble même que le poète empruntait le sujet des trois tragédies représentées le même jour lors des fêtes consacrées à Dionysos, à différents épisodes d'un même cycle légendaire: ainsi, Les Suppliantes aurait été la première partie d'une trilogie consacrée aux Danaïdes. Les Sept contre Thèbes conclut une trilogie thébaine qui. après la faute de Laïos, le parricide et l'inceste d'Œdipe. évoque le combat fratricide des deux fils de ce dernier, Étéocle et Polynice. La seule trilogie conservée, L'Orestie, raconte le meurtre. par Clytemnestre et Égisthe, d'Agamemnon, le chef de l'expédition contre Troie (Agamemnon), puis la vengeance d'Oreste, qui tue les assassins de son père (Les Choéphores), et enfin la poursuite d'Oreste par les Érinyes ct son acquittement devant le tribunal athénien de l'Aréopage (Les Euménides).

Dans toutes ces pièces. où les hommes semblent toujours pleinement responsables de leurs actes, on voit cependant agir une volonté divine. qui sans cesse est présente et intervient au cœur même des résolutions humaines, d'où un univers ambigu, dans lequel Oreste est à la fois le juste vengeur de son père et le meurtrier impie de sa mère.

 

SOPHOCLE: poète ( 495-405 av. J.-C. ). né à Colone, près d'Athènes, il a écrit cent vingt-trois tragédies. dont sept nous restent: Ajax ( -445), Les Trachiniennes ( -444). dont le personnage central est Héraclès, Antigone ( -440), Œdipe-Roi (entre 425 et 420), Électre ( -413), Philoctète ( -409). Œdipe à Colone (représentation posthume, -403). Le seul titre de chacune de ces pièces prouve assez l'importance de la mythologie dans l'œuvre sophocléenne. Ces tragédies sont le plus souvent centrées sur un choix moral qui incombe au personnage: Électre doit-elle tuer sa mère. Clytemnestre. pour venger son père, Agamemnon, assassiné par son épouse? Antigone doit-elle respecter la loi divine ct ensevelir son frère mort, Polynice, ou respecter l'interdiction de Créon qui incarne l'ordre de la cité? Le rapport de l'homme aux dieux est déterminant, mais les divinités sont moins p;ésentcs que chez Eschyle; la volonté divine est énigmatique (voir le rôle des oracles dans Œdipe-Roi ct dans Les Trachiniennes) pour mieux insister sur la faiblesse ct l'ignorance humaines.

LES SOURCES LITTÉRAIRES DE LA MYTHOLOGIE GRÉCO-ROMAINE

Les mythes sont récurrents dans l'ensemble de la littérature gréco-latine, notamment poétique, mais aussi philosophique et géographique; toutefois, ils n'y apparaissent souvent que sous forme allusive, dans des œuvres dont ils ne constituent pas le thème central. Nous ne retiendrons ici que les auteurs dont une œuvre au moins est d'inspiration essentiellement mythologique, en les classant chronologiquement.

SOURCES GRECQUES

HOMÈRE: ce poète, qui vécut au IX' ou au v111' s. av. J.-C., est le premier en date et le plus grand des écrivains grecs. Ses deux épopées ont nourri toute la littérature grecque ainsi que la littérature latine.

L'Iliade raconte, en vingt-quatre «chants>> ct 15 537 vers, une partie de la guerre menée par les Grecs (ou Achéens) contre les Troyens, à partir d'un épisode relativement mince: la colère d'Achille contre Agamemnon; les passages les plus célèbres en sont: au chant I, l'affronte­ment des deux chefs grecs; au chant V, le combat au cours duquel la déesse Aphrodite et son fils Énée sont blessés; au chant VI, les adieux d'Hector ct d'Andromaque; au chant XVI, la mort de Patrocle tué par Hector; au chant XVIII, la description du bouclier d'Achille; au chant XXII. le combat d'Hector et d'Achille, suivi, au chant XXIII, des funérailles de Patrocle.

 

L'Odyssée, plus romanesque, compte également vingt-quatre chants, qui totalisent 12 000 vers: les quatre premiers chants racontent la quête d'Ulysse, l'un des chefs grecs partis guerroyer contre Troie, par son fils Télémaque; les vingt suivants sont consacrés aux errances d'Ulysse, qui tente de regagner son île d'Ithaque où l'attend sa fidèle épouse Pénélope (V-XII), puis au retour du héros dans sa patrie (XIII-XXIV).

GÉOGRAPHIE MYTHOLOGIQUE L'EXPÉDITION DES ARGONAUTES LE VOYAGE D'ULYSSE LE VOYAGE D'ÉNÉE

 

CORRESPONDANCES DES NOMS GRECS ET LATINS DES DIEUX ET DES HÉROS

« LES SOURCES LITTERAIRES La Théogonie, en 826 vers, évoque, comme l'indique son titre, la naissance et la généalogie des dieux, mais présente aussi les conceptions primitives des Grecs sur l'origine du monde; Hésiode tente de «rationaliser>> un univers mythologique complexe, dans lequel il distingue quatre époques: la naissance de l'univers, le règne d'Ouranos, le règne de Cronos, et le règne de Zeus (qui se poursuit à l'époque où vit le poète).

PINDARE: poète lyrique du v' s.

av.

J.-C.

(518-438).

auteur de quarante-cinq Odes triom­ phales ou Épinicies (littéralement «poèmes d'après la victoire»), consacrées aux vainqueurs des grands jeux panhelléniques: les jeux Olympiques, Pythiques (Delphes).

Isthmiques (Corinthe) ct Néméens.

Du point de vue mythologique, l'importance de son œuvre égale celle d'Hésiode : à propos des exploits sportifs en effet, qu'il exalte en ce qu'ils ont d'universel et de symbolique, il recourt constamment aux mythes et à l'enseignement moral que l'on peut en tirer: par exemple, à propos d'un vainqueur originaire de Cyrène, il évoque les amours de la vierge Cyrène et d'Apollon.

ct raconte l'expédition des Argonautes.

qui aboutit à la fondation de la cité.

ESCHYLE: poète (525-456 av.

J.-C.), né à Éleusis, il aurait écrit de soixante-dix à quatre­ vingt-dix tragédies.

Il nous en reste sept: Les Perses ( -472), Les Sept contre Thèbes ( -467), Les Suppliantes ( -463), Prométhée enchaîné (entre -462 et -459), Agamemnon, Les Choéphores et Les Euménides, ces trois dernières pièces formant une trilogie appelée L'Orestie ( -458).

À part Les Perses, qui ont pour sujet un fait historique contemporain, toutes les pièces d'Eschyle puisent dans la mythologie.

Il semble même que le poète empruntait le sujet des trois tragédies représentées le même jour lors des fêtes consacrées à Dionysos, à différents épisodes d'un même cycle légendaire: ainsi, Les Suppliantes aurait été la première partie d'une trilogie consacrée aux Danaïdes.

Les Sept contre Thèbes conclut une trilogie thébaine qui.

après la faute de Laïos, le parricide et l'inceste d'Œdipe.

évoque le combat fratricide des deux fils de ce derni er, Étéocle et Polynice.

La seule trilogie conservée, L'Orestie, raconte le meurtre.

par Clytemnestre et Égisthe, d'Agamemnon, le chef de l'expédition contre Troie (Agamemnon), puis la vengeance d'Oreste, qui tue les assassins de son père (Les Choéphores), et enfin la poursuite d'Oreste par les Érinyes ct son acquittement devant le tribunal athénien de l'Aréopage (Les Euménides).

Dans toutes ces pièces.

où les hommes semblent toujours pleinement responsables de leurs actes, on voit cependant agir une volonté divine.

qui sans cesse est présente et intervient au cœur même des résolutions humaines, d'où un univers ambigu, dans lequel Oreste est à la fois le juste vengeur de son père et le meurtrier impie de sa mère.

SOPHOCLE: poète ( 495-405 av.

J.-C.

).

né à Colone, près d'Athènes, il a écrit cent vingt-trois tragédies.

dont sept nous restent : Ajax ( -445), Les Trachiniennes ( -444).

dont le personnage central est Héraclès, Antigone ( -440), Œdipe-Roi (entre 425 et420), Électre ( -413), Philoctète ( -409).

Œdipe à Colone (représentation posthume, -403).

Le seul titre de chacune de ces pièces prouve assez l'importance de la mythologie dans l'œuvre sophocléenne.

Ces tragédies sont le plus souvent centrées sur un choix moral qui incombe au personnage : Électre doit-elle tuer sa mère.

Clytemnestre.

pour venger son père, Agamemnon, assassiné par son épouse? Antigone doit-elle respecter la loi divine ct ensevelir son frère mort, Polynice, ou respecter l'interdiction de Créon qui incarne l'ordre de la cité? Le rapport de l'homme aux dieux est déterminant, mais les divinités sont moins p;ésentcs que chez Eschyle; la volonté divine est énigmatique (voir le rôle des oracles dans Œdipe-Roi ct dans Les Trachiniennes) pour mieux insister sur la faiblesse ct l'ignorance humaines.

EURIPIDE: poète (env.

480-406 av.

J.-C.

).

né à Salamine, il a écrit quatre-vingt-douze pièces.

dont il nous reste dix-huit tragédies ct un drame satyrique.

Son œuvre, marquée par l'actualité, reste cependant profondément ancrée dans les mythes grecs, comme en témoignent les titres de ses tragédies: Alceste ( -438), Médée ( -431), Hippolyte ( -428), Andromaque ( -424), 9. »

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