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Biographie de Musset

Publié le 30/01/2020

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musset

puisque l’aîné épousa en 1861 une ancienne maîtresse du cadet, Aimée d’Alton, qui avait essuyé de la part d’Alfred un refus de mariage lors de leur liaison (1837-1838) ! La biographie ou plutôt l’hagiographie que Paul consacra à son jeune frère, sous le titre de Biographie de Alfred de Musset (1877), propose parfois de graves contrevérités - ainsi sur la genèse de Lorenzaccio -, mais reste un témoignage appréciable sur l’univers familial et personnel de notre auteur, où se révèle ce goût partagé dès l’enfance par les deux frères pour la lecture de livres qu’ils mettaient en scène.

Le théâtre : passion précoce mais contrariée

« Contrairement à tant de ses homologues qui voyaient d’abord dans la scène une occasion de se faire vite connaître du plus grand nombre (cf. « Bibliolycée », pp. 118-125) - alors que les tirages des recueils poétiques atteignaient au mieux quelques centaines d’exemplaires -, Musset se passionna très tôt, et durablement, pour le théâtre, pas seulement pour l’écriture dramatique, et notamment les dialogues (élément stylistique marquant de ses œuvres), mais aussi pour les aspects les plus matériels et techniques de la vie théâtrale : décors, mises en scène, jeu des acteurs, costumes - pour lesquels il put assouvir sa passion du déguisement, voire du travestissement, dont témoigne une célèbre lithographie d’Achille Devéria le représentant en costume de page du xvie siècle.

b Cette passion précoce se manifesta dès sa scolarité classique, plutôt brillante (avec plusieurs prix au Concours général), au collège-lycée Henri-I V. où il eut pour condisciple le baron Haussmann (futur « constructeur » du Paris de Napoléon JH) et pour camarade le duc de Chartres, fils aîné du futur « roi des Français » Louis-Philippe Ier. À l’âge de 17 ans, il confia à son grand ami Paul Foucher, beau-frère de Victor Hugo, son admiration pour ces illustres poètes dramatiques européens, confirmant sa passion pour le théâtre le moins classique et le plus libéré possible de toutes les règles : « Je ne voudrais pas écrire, ou je voudrais être Shakespeare ou Schiller : je ne fais donc rien, et je sens que le plus grand malheur qui puisse arriver à un homme qui a les passions vives, c’est de n’en avoir point. » Passion précoce donc, mais aussi vocation rapidement contrariée.

Dilettante et dandy : des débuts contrastés

Dans l’immédiat, après avoir vite renoncé à faire son droit puis sa médecine, Musset pratiquait musique et dessin et fréquentait les salons des romantiques, mais avec une vive indépendance d’esprit et une certaine condescendance aristocratique : l'Arsenal de l’écrivain Charles Nodier, puis le Cénacle de Victor Hugo, où il se lia d’amitié avec les écrivains Vigny - futur auteur d’un drame romantique majeur, Chatterton (1835), que Musset défendit ardemment -, Sainte-Beuve, Mérimée, et le peintre Delacroix, auteur de la fameuse Liberté guidant le peuple, peinte à l’occasion des Trois Glorieuses de la révolution de

musset

« puisque l'aîné épousa en 1861 une.ancienne.maîtresse du cadet; Aimée d' Alton,.

qui avait essuyé de la part d' Âffred uh refus de- managé lors de leur lfaison (1837-1838) ! La biographie ou plutôt l'hagiographie que Paul consacra à son jeune frère, sous le titre de Biographie de Alfred de Musset (1877), propose par­ fois de graves contrevérités ainsi sur la genèse de Lorenzaccio -, mais reste un témoignage appréciable sur l'univers familial et personnel de notre auteur, où se révèle ce goût partagé dès l'enfance par les deux frères pour la lecture de livres qu'ils mettaient en scène.

• Le théâtre : passion précoce mais contrariée 11 Contrairement à tant de ses homologues qui voyaient d'abord dans la scène une occasion de se faire vite connaître du plus grand nombre (cf.« Bibliolycée », pp.

118-125) -alors que les tirages des recueils poétiques atteignaient au mieux quelques centaines d'exemplaires Musset se passionna très tôt, et durable­ ment, pour le théâtre, pas seulement pour 1' écriture dramatique, et notamment les dialogues (élément stylistique marquant de ses œuvres), mais aussi pour les aspects les plus matériels et techniques de la vie théâtrale : décors, mises en scène, jeu des acteurs, costumes -pour lesquels il put assouvir sa passion du déguisement, voire du travestissement, dont témoigne une célèbre lithographie d'Achille Devéria le représentant en costume de page du xvre siècle.

111 Cette passion précoce se manifesta dès sa scolarité classique, plutôt brillante (avec plusieurs prix au Concours général), au collège-lycée Henri-IV, où il eut pour condisciple le baron Haussmann (futur« constructeur» du Paris de Napoléon III) et pour camarade le duc de Chartres, fils aîné du futur « roi des Français » Louis­ Philippe 1er.

À l'âge de 17 ans, il confia à son grand ami Paul Foucher, beau-frère de Victor Hugo, son admiration pour ces illustres poètes dramatiques européens, confirmant sa passion pour le théâtre le moins classique et le plus libéré possible de toutes les règles : « Je ne voudrais pas écrire, ou je voudrais être Shakespeare ou Schiller : je ne fais donc rien, et je sens que le plus grand malheur qui puisse arriver à un homme qui a les passions vives, c'est de n'en avoir point.

»Passion précoce donc, mais aussi vocation rapidement contrariée.

•Dilettante et dandy: des débuts contrastés !il Dans l'immédiat, après avoir vite renoncé à faire son droit puis sa médecine, Musset pratiquait musique et dessin et fréquentait les salons des romantiques, mais avec une vive indépendance d'esprit et une certaine condescendance aris­ tocratique : l' Arsenal de !'écrivain Charles Nodier, puis le Cénacle de Victor Hugo, où il se lia d'amitié avec les écrivains Vigny -futur auteur d'un drame romantique majeur, Chatterton (1835), que Musset défendit ardemment -, Sainte-Beuve, Mérimée, et le peintre Delacroix, auteur de la fameuse Liberté guidant le peuple, peinte à l'occasion des Trois Glorieuses de la révolution de. »

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