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«Fargo», la farce macabre des frères Coen

Publié le 03/12/2018

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Jusqu’à la fin des années soixante, le meilleur du cinéma américain était l’apanage des grandes compagnies hollywoodiennes. Ce n’est plus le cas aujourd’hui où les Majors sclérosées se contentent de confectionner des produits en réponse aux études de marché. Ce sont les indépendants qui, désormais, donnent le ton et font le prestige de la production d’outre-Atlantique. Par trois fois, le Festival de Cannes a décerne la Palme d’or à déjeunes talents : Stc-ven Soederbergh (né en 1963), d’abord, avec Sexe, mensonge et vidéo en 1989, puis Joël Coen (né en 1955) avec Barton Fink en 1991, et, enfin, Quentin Tarantino (né en 1963) avec Pulp Fiction en 1994. Il faut ajouter un quatrième mousquetaire, Tim Burton (né en 1960), auteur de Edward aux mains d’argent, Batman, Ed Wood et Mars attaque ! Tous ont débuté à moins de 30 ans, et ont imposé un cinéma insolent, visuellement brillant et imaginatif, qui sait jouer de façon originale et humoristique avec les stéréotypes des genres traditionnels.

Sixième film des frères Joël et Ethan Coen,

 

Fargo fait écho à leur première œuvre, Sang pour sang (Blood Simple), qui constituait déjà une variation sur le genre « noir » : la même présence d'un tueur à gages, de meurtres improbables et de personnages à la dérive.

 

Mais, à la chaleur, aux mouches et au bruit des ventilateurs de Sang pour sang,

 

Fargo oppose un paysage glacé où ciel et neige semblent se confondre à l'horizon, des étendues désertes où des êtres se déplacent comme des insectes sur une surface immense.

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