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Définition: ÉTOURDISSEMENT, substantif masculin.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTOURDISSEMENT, substantif masculin. A.— MÉDECINE et. usuel. Trouble provoqué par un choc moral ou physique et parfois caractérisé par une perte de conscience momentanée. Synonymes : défaillance, éblouissement, évanouissement, faiblesse. La colique, la nausée, la faim, la soif, le mal d'estomac, le mal de tête, les étourdissements (...) sont bien aussi des sensations (ANTOINE-LOUIS-CLAUDE DESTUTT DE TRACY. Élémens d'idéologie, 1801, page 36 ). Ce n'est qu'un étourdissement, tout au plus. Je n'ai pas perdu connaissance une seconde (GEORGES BERNANOS, L'Imposture, 1927, page 501) : Ø 1. Je me plaisais à d'excessives frugalités, mangeant si peu que ma tête en était légère et que toute sensation me devenait une sorte d'ivresse. J'ai bu de bien des vins depuis, mais aucun ne donnait, je sais, cet étourdissement du jeûne, au grand matin ce vacillement de la plaine, avant que, le soleil venu, je ne dorme au creux d'une meule. ANDRÉ GIDE, Les Nourritures terrestres, 1897, page 187. — Par métaphore : Ø 2. Un souvenir confus, une pâle mémoire lui restait d'espaces, d'étendues, de lieux vagues, de ces mondes et de ces limbes où les malades s'en vont pendant les dernières nuits qui les détachent de la terre, et dont ils sortent tout étonnés, avec l'étourdissement et la stupeur de l'infini, comme si dans leur rêve oublié avaient battu les premiers coups d'ailes de la mort! EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Renée Mauperin, 1864, page 323. B.— Par extension. Fatigue provoquée par un bruit, des paroles lassantes. Elle tombait seulement dans une rêverie, sous l'étourdissement des paroles intarissables du jeune homme (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 172 ). Me suis réveillé dans l'étourdissement du bourdonnement des abeilles (ANDRÉ GIDE, Journal, 1906, page 217 ). C.— Au figuré. Fait de s'étourdir; état de griserie, d'ivresse qui en résulte. Une telle ivresse des sens et un si voluptueux étourdissement de la pensée que je ne puis y songer sans émotion (ALPHONSE DE LAMARTINE, Confidences, 1849, page 94 ). Il vivait au milieu d'un tel étourdissement sensuel, qu'en dehors du besoin de la posséder, il n'éprouvait rien de bien net (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1260) : Ø 3. Ce qui me tente, c'est le voyage, c'est l'étourdissement, c'est l'oubli. L'instinct de m'échapper à moi-même renaît toujours. L'impossibilité d'être content de moi me rejette dans la dispersion effrénée. Et pourtant, à quoi bon? HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 379. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 290. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 338, b) 643; XXe. siècle : a) 445, b) 331.

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