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LES BAINS DE MER

Publié le 06/04/2012

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1800 - Porte des Deux Moulins

1810 - Plage de la Concurrence

1828 - Bains Marie-Thérèse (ou du Mail)

1848 - Bains Richelieu (ou Jagueneaud)

1867 - Bains Louise

1977 - Plage des Minimes

1988 - Plage de Chef de Baie

 

 

1 - PORTE DES DEUX MOULINS

 

La baignade était courante, à cet endroit, à la fin du XVIIIe siècle.

Un arrêté municipal de 1788, prescrivait la présence à marée haute, d’une chaloupe d’observation à l’éperon de pierre de la porte des Deux Moulins. Il devait y avoir à bord, une boîte fumigatoire, des vêtements de laine, des cordes et autres objets nécessaires en cas de noyade.

 

Le corps de ville avait décidé aussi que serait disposé une boîte de secours aux portes Saint Nicolas, de la Chaîne, des Deux Moulins.

Ces emplacements montrent que ces dispositions étaient surtout prévues pour sauver de la noyade les personnes tombées dans les eaux sombres du port, notamment les marins en état d’ébriété.

« 2 entremêlé de sable et de cailloux est sûr et solide, est le lieu où se rassemblent les Rochelais pour prendre le plaisir du bain.

La jeunesse surtout s’y adonne avec beaucoup d’empressement, et il est peu de jeunes qui ne soient bons nageurs ». C’est lorsque les bains Marie-Thérèse ouvrent en 1827 que cette plage prend le nom de Concurrence, pour bien monter la rivalité des deux sites. La plage ne sera vraiment aménagée pour les bains qu’en 1858, après l’arrivée du chemin de fer à La Rochelle.

C’est le point de départ d’une dynamique nouvelle : organisation de fêtes nautiques à partir de 1859, création de la Société des Régates Rochelaises en 1860, mise en place de fêtes sur le Mail, Organisation de courses de vélo à partir de 1868. Cet aménagement qui se veut populaire consiste à établir 20 cabines de bains précaires et saisonnières. En 1867, à proximité de la plage de la Concurrence, sont crées des bains consacrés aux femmes de la classe ouvrière.

L’inauguration de l’établissement, les bains Louise, se fait en 1867. Les travaux sont limités : enlèvement des galets et construction de cabines fermant à clé, et les bains froids se font dans la mer. Ces établissements de bains modestes ont beaucoup de succès, et la municipalité doit prendre des mesures de sécurité pour les baigneurs avec l’embauche d’un sauveteur. Les tarifs sont faibles.

L’affluence record est atteinte lors d’une fête nautique organisée en septembre 1879 par les deux établissements, plus de mille personnes. La municipalité prendra un arrêté en 1894 pour préserver la pudeur considérant que de nombreuses plaintes ont été adressées au point de vue de la morale publique : - article 1 – Il est expressément interdit aux baigneurs de se déshabiller sur la plage ou sur la jetée, promenade de la Concurrence, sur tout l’espace compris entre la clôture établie par l’administration municipale et les bains Marie-Thérèse. - Article 2 – Il est également défendu aux baigneurs à moins qu’ils ne soient couverts d’un costume de bain complet de circuler sur la jetée. En 1899, les installations des bains de mer sont signalées vétustes par « l’Echo rochelais » : « Sans parler du mélange très bigarré et très animé de la Concurrence (bonnes d’enfants, bourgeois, rentiers, collégiens, militaires) sans être trop pudibond ni trop regardant, on peut trouver que l’installation balnéaire. »

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