Biologie des maladies mentales

VERS LES « COSMÉTIQUES DE L'ÂME » ?

Toutes les enquêtes récentes ont montré que les Français sont les plus grands consommateurs de tranquillisants (les benzodiazépines). Cette habitude de consommation commencerait-elle à s’étendre aux antidépresseurs ? A la faveur d’un marketing remarquable, les laboratoires Lilly ont ainsi réussi à « lancer » en 1988 leur produit, le célèbre Prozac, dit « la pilule du bonheur », comme une vulgaire crème hydratante. Cet authentique et efficace antidépresseur est donc passé du statut de médicament à celui de « cosmétique de l’âme » !

Les récents et rapides progrès de la génétique ont placé cette discipline sur le devant de la scène scientifique. Le patrimoine génétique de l’homme est de mieux en mieux connu, et il n’est guère de maladie pour laquelle on ne tente de trouver un gène plus ou moins directement impliqué dans son apparition. Ilots de résistance, les pathologies mentales et les troubles psychiques ne se laissent pas facilement décrire par un modèle trop biologique.