Devoir de Philosophie

Commentaire: Cinq Semaines En Ballon Chapitre XV (15) - (La Montgolfière)- Jules VERNE

Publié le 12/09/2006

Extrait du document

verne

Après le départ de la montgolfière depuis l'île de Zanzibar, au sud-est de l'Afrique, les trois Anglais firent souvent des escales, volontaires ou non. La plupart de ces escales se faisaient aux alentours de bourgades peuplés d'autochtones.

L'apparition du Victoria, inconnue de ces peuples africains, provoquait souvent l'étonnement, l'agitation et surtout, la peur des hommes de couleur, décrits avec précision, grâce à la vue imprenable qu'offrait la montgolfière, vue qui pouvait également donner l'impression de valider un préjugé. C'est le cas du chapitre XV, où Fergusson et ses deux amis apparaissent dans les cieux de la région de l'Unyamwezy, provoquant un mouvement de panique, dû à la superstition des africains. Ainsi pris pour des dieux, le contact avec les populations africaines est facilité, ce qui permit à Fergusson de soigner, entre autres actions, le sultan Wanyamwezy.

Ces actions que réalisent les personnages sont rendues possibles principalement par le Victoria

 

La vue qu'offrait la montgolfière permettait de grandes précisions dans les descriptions des paysages afin de compléter les cartes, mais également une grande exactitude dans la description des comportements des peuples africains face à la montgolfière.

Nous pouvons voir en premier lieu que depuis la nacelle de la montgolfière, la terre de l'Unyamwezy est décrite aussi précisément que possible, comme étant une province riche, ce qui nous est illustré par les énumérations de légumes « oignons, patates, aubergines, citrouilles et champignons « et surtout des richesses « étoffes, rassades, ivoires,  dents de requin, le miel, le tabac, le coton «entre autres, par deux fois. Ces énumérations soulignent l'abondance de richesses, qu'il est possible de voir en totalité uniquement en prenant de la hauteur, ce que permet le Victoria.

Dans un second temps, la prise de hauteur qu'offre la montgolfière permet de décrire également l'agitation créée par l'apparition de celle-ci. En temps normal, les Africains peuplant ces terres sont des hommes qui mènent une vie à l'opposé de l'agitation, comme le souligne «ceux-ci mènent l'existence la moins agitée et la plus horizontale «, sauf dans les marchés, où l'agitation est au comble de son existence, comme l'illustre « dans les marchés règnent une agitation perpétuelle «. L'insistance sur l'agitation du marché est marquée en outre par l'apposition de « un brouhaha sans nom « à « une agitation perpétuelle «. De plus, la source de ce « brouhaha « est précisément identifiée, par une énumération de tous les bruits émis, et de chaque type d'individu ou d'objet les produisant, placés en complément de nom de ces bruits, tels que « le cri des porteurs métis, le son des tambours et des cornets, le hennissement des mules, le braiement des ânes, le chant des femmes, le piaillement des enfants et le coup de rotin du Jemadar «. Enfin, la description de l'agitation atteint son paroxysme lorsque l'idée de désordre est introduite explicitement, par « Là s'étalent sans ordre, et même avec un désordre charmant «. L'insistance sur le désordre est accentué ici par le coordinateur « et « suivi de l'antonyme d'« ordre «, à savoir « désordre «, qui crée un effet d'amplification par rapport à « sans ordre « qui apparaît comme une litote.

 

La prise de hauteur grâce à la montgolfière permet bien des précisions dans les descriptions. Mais elle provoque également un grand bouleversement de situation.

 

Dès l'apparition de la montgolfière dans les cieux, un changement important d'atmosphère se produit. L'agitation qui régnait auparavant se transforma soudainement en un calme plat, comme le montre « tout à coup «. Cette soudaineté est également soulignée par « subitement «. Nous voyons ainsi que seule l'apparition de la montgolfière a suffi à faire taire « une agitation perpétuelle « doublée d'un « brouhaha sans nom «.

Nous pouvons par la suite remarquer que les populations autochtones de ces terres sont perçues comme de petites gens, comme le fait valoir « tout ça « qui peut être péjoratif, présentant les Africains comme du bétail. De même, les Africains semblent à nouveau être considérés comme des animaux se terrant dans un terrier, comme le démontre « la population reparaît hors de ses trous «. Nous pouvons trouver deux raisons à ce point de vue rabaissant les Africains: soit nous voyons ici le reflet d'un préjugé colonialiste (Jules verne a cette opinion politique que les africains ne sont pas égaux aux européens et qu’ils doivent être par conséquent, traité de la sorte), soit la hauteur donnée par la montgolfière donnent un sentiment de supériorité aux Anglais. En tout état de cause, l'image des Africains est ici peu reluisante.

 

Bien que cette montgolfière puisse être à la source du fondement d'un préjugé, elle permet également, grâce aux superstitions des peuples autochtones, une approche plus facile de ces population, qui, pour certaines, n'ont jamais vu d'hommes blancs et encore moins de montgolfières.

 

L'arrivée de la montgolfière soulève bien des questions dans l'esprit des Africains, qui n'ont probablement jamais vu de montgolfière de leur vie. Cela les conduit irrémédiablement à se réfugier dans les superstitions. Nous voyons en effet que ce sont les sorciers qui s'avancent en premier, preuve que la superstition fait effet sur les populations indigènes, qui prennent les Anglais pour des Dieux, idée renforcée par « c'est leur manière de supplier «, pour implorer la clémence des divinités. De plus, la montgolfière est prise pour « la Lune en personne «, sûrement à cause de sa forme sphérique, ce qui rend cette apparition d'autant plus importante que les trois Anglais se trouvent sur les terres de la Lune, et révèle ainsi l'importance de cet astre dans les croyances de ces peuples. En outre, nous voyons, d'après le discours rapporté d'un des sorciers, que les trois anglais sont perçus comme des personnages très importants, comme en témoigne « Fils « avec une majuscule, ce qui marque déjà le respect des sorciers. Fergusson profite alors de la superstition créée par la montgolfière pour essayer d'aider ces peuples indigènes, aussi l'aérostat devient-il le principal objet des préoccupations. En effet, si la montgolfière subit quelque dommage, l'illusion de la descente de la Lune sur Terre serait alors brisée, et ce serait source de problèmes pour nos trois protagonistes. De plus, nous constatons par « je suis protégé par cette superstition « que Fergusson compte sur cette illusion pour venir en aide notamment au sultan Wanyamwezy, grâce à la médecine, qui permet aussi d'entretenir l'illusion de pouvoir divin.

Secondement, rappelons nous que les Wanyamwezy ne s'agitent qu'aux marchés ou lors d'événements importants. Ainsi, nous remarquons la reprise de l'agitation, notamment marquée par « tout se remet en mouvement «. Le bruit fait également son retour, ainsi que le fait valoir « les cris des indigènes «, « le vacarme «, « redoublement des cris «. Toute cette agitation en dehors du marché souligne un événement important: l'arrivée des Fils de la Lune. L'insistance sur le caractère divin des trois anglais se poursuit par la suite, comme le montre « céleste «, « procession «, « prosterner «, « fléchissaient «,  « se courbaient «,« cérémonie solennel « et « propriatoire «. Autant de termes qui soulignent la déification des anglais. En outre, la narration se prête également à cette déification grâce au point de vu des Indiens, en employant notamment la majuscule sur « Fils «, ou en employant des expressions feignant que les anglais viennent vraiment de la Lune, tel que  «  étrange manière dont les dieux dansent dans la Lune «. Enfin, l'usage du cordial sur le sultan peut apparaître comme une action divine, en ranimant le sultan dont le « cadavre ne donnait plus signe de vie «, renforçant encore l'illusion auprès des Africains.

Malgré tout, la supercherie finit par être découverte. Nous pouvons tout d'abord remarquer que l'heure est sans cesse répété: « Il était trois heures «; « Il était six heures du soir «. Cette répétition est là comme pour annoncer un événement inexorable, et qui souligne en quelque sorte le manque de temps des Anglais. En outre, l'agitation reprend de plus belle comme le souligne « hurlante et désordonnée «, mais cette fois-ci, l'agitation correspond à la découverte de la supercherie. Les indigènes, se sentent trahis, comme le souligne «bien « dans l'expression « La Lune! C'est bien elle «, qui insiste sur l'imposture des trois Européens. A cela s'ajoute une énumération « des imposteurs, des intrigants, des faux dieux «, qui accentue l'imposture des Anglais.

 

En définitive, le fait d'être arrivé par les cieux a bien rendu service aux Anglais, qui ont pu approcher les populations autochtones sans danger (ou presque). C'est le fait de voler qui fascina les indigènes, et contribua à les tromper. Ainsi, dans les derniers propos de Fergusson et Joe dans le chapitre concernant le sorcier accroché à leur ancre, nous comprenons par « son pouvoir de magicien s'accroîtra singulièrement dans l'esprit de ses contemporains « que seul le fait d'avoir volé pourra le rendre encore plus influent qu'il ne le serait déjà, et « pourrait même faire de lui un dieu «.

verne

« croyances de ces peuples.

En outre, nous voyons, d'après le discours rapporté d'un des sorciers, que les trois anglais sont perçuscomme des personnages très importants, comme en témoigne « Fils » avec une majuscule, ce qui marque déjà le respect dessorciers.

Fergusson profite alors de la superstition créée par la montgolfière pour essayer d'aider ces peuples indigènes, aussil'aérostat devient-il le principal objet des préoccupations.

En effet, si la montgolfière subit quelque dommage, l'illusion de ladescente de la Lune sur Terre serait alors brisée, et ce serait source de problèmes pour nos trois protagonistes.

De plus, nousconstatons par « je suis protégé par cette superstition » que Fergusson compte sur cette illusion pour venir en aide notamment ausultan Wanyamwezy, grâce à la médecine, qui permet aussi d'entretenir l'illusion de pouvoir divin.Secondement, rappelons nous que les Wanyamwezy ne s'agitent qu'aux marchés ou lors d'événements importants.

Ainsi, nousremarquons la reprise de l'agitation, notamment marquée par « tout se remet en mouvement ».

Le bruit fait également son retour,ainsi que le fait valoir « les cris des indigènes », « le vacarme », « redoublement des cris ».

Toute cette agitation en dehors dumarché souligne un événement important: l'arrivée des Fils de la Lune.

L'insistance sur le caractère divin des trois anglais sepoursuit par la suite, comme le montre « céleste », « procession », « prosterner », « fléchissaient », « se courbaient »,« cérémoniesolennel » et « propriatoire ».

Autant de termes qui soulignent la déification des anglais.

En outre, la narration se prête également àcette déification grâce au point de vu des Indiens, en employant notamment la majuscule sur « Fils », ou en employant desexpressions feignant que les anglais viennent vraiment de la Lune, tel que « étrange manière dont les dieux dansent dans laLune ».

Enfin, l'usage du cordial sur le sultan peut apparaître comme une action divine, en ranimant le sultan dont le « cadavre nedonnait plus signe de vie », renforçant encore l'illusion auprès des Africains.Malgré tout, la supercherie finit par être découverte.

Nous pouvons tout d'abord remarquer que l'heure est sans cesse répété: « Ilétait trois heures »; « Il était six heures du soir ».

Cette répétition est là comme pour annoncer un événement inexorable, et quisouligne en quelque sorte le manque de temps des Anglais.

En outre, l'agitation reprend de plus belle comme le souligne« hurlante et désordonnée », mais cette fois-ci, l'agitation correspond à la découverte de la supercherie.

Les indigènes, se sententtrahis, comme le souligne «bien » dans l'expression « La Lune! C'est bien elle », qui insiste sur l'imposture des trois Européens.

Acela s'ajoute une énumération « des imposteurs, des intrigants, des faux dieux », qui accentue l'imposture des Anglais. En définitive, le fait d'être arrivé par les cieux a bien rendu service aux Anglais, qui ont pu approcher les populations autochtonessans danger (ou presque).

C'est le fait de voler qui fascina les indigènes, et contribua à les tromper.

Ainsi, dans les dernierspropos de Fergusson et Joe dans le chapitre concernant le sorcier accroché à leur ancre, nous comprenons par « son pouvoir demagicien s'accroîtra singulièrement dans l'esprit de ses contemporains » que seul le fait d'avoir volé pourra le rendre encore plusinfluent qu'il ne le serait déjà, et « pourrait même faire de lui un dieu ».. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles