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Commentaire composé de la description des convives de la soirée chez Gatsby (p.69) - F. Scott Fitzgerald

Publié le 14/07/2011

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Le roman Gatsby le Magnifique fut écrit en 1925 par F. Scott Fitzgerald, un des écrivains américains les plus connus. Chef de file de la Génération Perdue et émouvant représentant de L'Ère du Jazz, Fitzgerald critiquait de la déviation du rêve américain telle qu'elle se manifestait à l'époque. Gatsby le Magnifique conte l'histoire de Jay Gatsby, un nouveau riche cherchant à retrouver son amour perdu, Daisy Buchanan. Le lecteur suit ce drame d'une perspective d'intimité mais aussi d'objectivité de Nick Carraway. Dans l'extrait ci-présent, Nick témoigne la société telle qu'elle se comporte aux fêtes outrageuses de Gatsby. La problématique de ce texte consiste à montrer comment se fait la description d'une société en pleine décomposition, victime de la débauche et de l'excès. Nous allons étudier cette problématique en deux axes. Premièrement, nous analyserons la transition thématique de l'ironie à la tristesse. Puis, nous étudierons la progression de la violence à la confrontation.

« mais aussi la dépersonnalisation ; l'identité est négligée à cette fête, et cette femme n'est pas importante en tant qu'individu, mais en tant qu'objet attirant.

Cependant, la dépression insensée domine cette femme : « elle avait décide, sans raison apparent, que tout était triste, très, très, triste ».

L'anaphore suggère l'intensité particulière de la tristesse.

Cette tristesse est mise en perspective comme absurde par le thème de l'excès des apparences.

Les larmes de la femme la salissent quand elles coulent au long de la « frange outrageusement fardée des cils ».

Ceci entraîne une moquerie cynique par « quelqu'un » - remarquons une fois de plus l'absence d'identité – qui « fait remarquer en riant qu'elle pourrait ainsi lire la partition sur son visage ». Cette moquerie ne fait que d'approfondir la dépression de la femme, qui « s'effondr(e) sur une chaise, et sombr(e) aussitôt dans un lourd sommeil éthylique ».

Ainsi, l'état psychologique de cette femme aboutit à la dépression par son excès de superficialité et son abus d'alcool.

En dépit des circonstances festives, personne ne semble s'amuser ; aussi, les invités balancent-ils entre l'excès et la tristesse. Nick Carraway témoigne d'une fête à laquelle les gens ne s'amusent pas, à laquelle ils se moquent les uns des autres.

Cependant, la déchéance ne se termine pas là.

Parmi les excès de cette triste fête, il y a aussi celles de la violence. Dans notre prochain axe, nous allons étudier en quoi la déchéance de cette fête est révélée par la progression de la violence vers la confrontation.

Premièrement, nous trouvons que Nick Carraway, pourtant un personnage neutre et foncièrement non violent, doit « éviter de justesse » le cavalier de Jordan.

Cette expression suggère que le cavalier est un danger ; Nick doit éviter cette manifestation d'agressivité.

Puis, il y a l'élément de dépersonnalisation dans des « bruits difficiles à identifier » et « quelqu'un » évoque le danger de l'inconnu. Cette idée est renforcée par la remarque de l'inconnu envers la fille en pleurs disant qu'on pouvait « lire la partition sur ses joues », remarque cruelle, montrant que cet inconnu est indifférent au malheur de la « créature ».

Le cynisme de la remarque est renforcé par l'antithèse de « pleurer…en riant ». Fitzgerald démontre au lecteur la façon sinistre et absurde par laquelle cette société s'amuse : « les hommes…se faisaient passer pour leurs maris [des femmes] ».

L'anaphore de « disputer » évoque la progression de la violence à la confrontation.

Il existe parmi les gens une volonté mutuelle de se faire du mal ; de telles confrontations, finissent généralement par une victoire.

Or, est-ce le cas ici ? Nous remarquons ensuite un champ lexical de la confrontation : « affrontement », « attaqua l'ennemi sur son flanc ».

Cet emploi de la terminologie militaire suggère un certain ordre dans l'attaque.

Alors que cette scène est chaotique, la confrontation est la seule forme d'organisation.

L'agresseur dans ce cas est comparé à un « diamant furieux », rappelant l'importance de l'apparence.

Cependant, le diamant est dur et pointu ; les femmes sont une manifestation de la dualité entre l'apparence et la violence.

Fitzgerald fait ensuite le parallèle zoomorphique entre cette femme et un serpent par le verbe agressif « sifflait ».

En somme, Nick Carraway ainsi que le lecteur sont les témoins d'une société apocalyptique, dans laquelle la violence et l'argent seuls règnent. Dans Gatsby le Magnifique, F.

Scott Fitzgerald montre le rejet de la déviation du rêve américain tel qu'il est conçu par les écrivains de la Génération perdue.

Cette courte scène de fête montre comment la débauche, la dépression, l'excès et la violence sont dominants dans les confrontations entre les convives.

Cette scène annonce la fin tragique de Gatsby ; non seulement les gens se montrent violents, mais Gatsby n'est même pas présent pour se défendre.

Bien qu'il ait des amis dangereux comme Wolfsheim, il ne pourra pas résister face à la foule. Document demandé: http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-commentez-passage -reveil-des-convives-dans-peau-chagrin - vous-montrerez -abord-55309.html. »

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