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Le commerce extérieur de l'U.R.S.S.

Publié le 09/03/2011

Extrait du document

— Le niveau des exportations soviétiques n'a guère évolué. Sans doute est-ce la conséquence de l'insuffisante compétitivité des produits offerts, désavantagés par leur médiocre qualité et l'inexistence de service après-vente. Au reste, les pays occidentaux, frappés par la crise, ne sont guère preneurs de produits soviétiques; de plus, ils tendent à réagir par des mesures protectionnistes dès qu'un de leurs marchés, par exemple celui des moteurs électriques, est menacé par le partenaire soviétique.     

« I.

L'évolution des échanges internationaux soviétiques 1.

Une forte croissance (document 1) • Un développement récent et spectaculaire.

Le volume du commerce extérieur, exprimé en roubles courants, restélongtemps très faible (0,5 milliard en 1938 ; 2,9 milliards en 1950), s'élève progressivement jusqu'en 1970 : 10milliards en 1960, 22 milliards en 1970, soit plus d'un doublement en dix ans.

A partir de 1970, la croissances'accélère ; en 1977, le volume des échanges atteint 63,2 milliards de roubles : il a presque triplé dans un intervallede sept ans seulement (graphique 1).• Depuis 1977, le montant des échanges continue de croître, mais à un rythme moins rapide, la croissance annuelletombant à environ 10 %. 2.

Une place modeste • Depuis 1971, l'U.R.S.S.

est passée du 9e au 6e rang dans le commerce mondial.

Toutefois, sa part n'est pas enrapport avec sa puissance économique puisqu'on l'estime à environ 4 % (document 1).

Il est vrai que le commerceextérieur n'a qu'un faible rôle dans l'économie de l'Union soviétique où les exportations représentent seulement 8 %de la production nationale nette, proportion très inférieure à celle des grands pays capitalistes. 3.

Une balance commerciale difficilement équilibrée • Depuis 1950, la balance commerciale est généralement excédentaire (document 2).

Les variations ne traduisentque des mouvements de faible ampleur par rapport au total. • En fait l'U.R.S.S.

a du mal à équilibrer ses échanges extérieurs, et cela pour trois séries de raisons : — Les achats de technologie et d'équipements occidentaux dont les prix augmentent avec l'inflation qui affecte lespays capitalistes, sont devenus de plus en plus onéreux. — Le niveau des exportations soviétiques n'a guère évolué.

Sans doute est-ce la conséquence de l'insuffisantecompétitivité des produits offerts, désavantagés par leur médiocre qualité et l'inexistence de service après-vente.Au reste, les pays occidentaux, frappés par la crise, ne sont guère preneurs de produits soviétiques; de plus, ilstendent à réagir par des mesures protectionnistes dès qu'un de leurs marchés, par exemple celui des moteursélectriques, est menacé par le partenaire soviétique. — Enfin, l'U.R.S.S.

ne peut guère amplifier ses relations commerciales avec les pays occidentaux.

Les principauxobstacles à un élargissement des échanges sont l'absence de « marché » dans un système économique planifié etl'inconvertibilité du rouble.

A l'exportation, les produits soviétiques sont proposés à des prix de dumping, à seule finde collecter des devises.

Il est bien évident que les partenaires occidentaux ne peuvent accepter ces pratiques quepour un petit nombre de produits et en faibles quantités.

4.

Pourquoi l'ouverture commerciale sur le monde ? • En U.R.S.S., le commerce extérieur, monopole d'État, est planifié.

Son fonctionnement repose sur des décisionscentralisées prises par les autorités responsables de la planification.

Chaque branche ou secteur d'échange estcontrôlé par l'une des nombreuses centrales de commerce extérieur. • Depuis quelques années, ces conceptions sont remises en cause. L'U.R.S.S.

s'efforce de se doter d'une industrie exportatrice compétitive, quitte à affronter les risques d'une certainedépendance à l'égard de l'extérieur. • Jusqu'à une date récente, la planification soviétique refusait la spécialisation internationale de la production.

Grâceà l'abondance et à la variété des ressources du pays, elle pouvait prétendre à l'indépendance.

Dans ces conditionsles opérations de commerce extérieur avaient uniquement pour but de fournir, au meilleur prix, ce qui manquait à laréalisation des plans.

Contrepartie d'achats spécifiques, les exportations devaient en assurer le financement. • Longtemps l'U.R.S.S.

a vécu en quasi-autarcie.

Pour des raisons historiques après la révolution de 1917, ensuitepour des raisons idéologiques à l'ère stalinienne, notamment pendant la guerre froide.

Pourtant, dès la fin de laguerre, devenue chef de file du camp socialiste, l'U.R.S.S.

développe ses échanges avec la Chine communiste et lesdémocraties populaires groupées autour d'elle dans le C.A.E.M.

(Conseil d'assistance économique mutuelle), appeléaussi COMECON.

D'autre part, dans les années cinquante elle étend ses relations commerciales aux pays du Tiersmonde récemment décolonisés, en Afrique et en Asie. • Le tournant décisif est pris après la mort de Staline et surtout à partir de 1956.

Dans le cadre de la politique dedétente et de coexistence pacifique qui s'établit, l'U.R.S.S.

s'ouvre progressivement aux échanges commerciauxavec les pays capitalistes.

Les mobiles économiques ont été déterminants.

La course au développement intensif,. »

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