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Croissance et grandeur de l'Empire ottoman

Publié le 21/10/2011

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SELIM commença à sacrifier à l'institution familiale : il fit pendre, empoisonner ou noyer ses frères; pour plus de sécurité, il ajouta ses neveux, et s'adonna ensmte à la direction de l'empire.

Ses ambitions visent l'Orient : en conséquence, il se montre pacifique avec les Etats balkaniques et passe en Asie où il a deux rivaux.

L'un d'eux est le sultan mamelouk du Caire auquel obéissent l'Egypte, la Syrie, l'Arabie. Pour s'assurer le prestige de joindre à sa cour les pouvoirs spirituel et temporel, ce dernier garde jalousement près de lui les califes descendants de la dynastie abbasside.

« et Nicée ainsi que les rivages de la Mar­ mara.

Son fils, ORKHAN, s'empara de Brousse dans la dernière année du règne paternel, et elle devint la capitale du nou­ vel Etat.

ÜRKHAN (1326-1359) donne pour but à ses premières entreprises la possession de Ni­ comédie.

Ses effectifs ne lui permettant pas de s'attaquer directement à la ville, il enlève les places fortes qui la défendent et s'en empare antérieurement à 1330.

Sui­ vant la même tactique, il isole Nicée qui tombe en son pouvoir peu après.

Dans les années qui suivent, 0RKHAN étend son auto­ rité vers l'ouest jusqu'aux anciens terri­ toires de la Mysie et de l'Eolide.

Cette pos­ session des rives méditerranéennes le met en contact avec les provinces byzantines occidentales et les Etats latins.

Les ambi­ tions d'ORKHAN sont dès lors dirigées vers l'Europe.

Les désordres de l'empire byzan­ tin, issus de sa faiblesse, devaient grande­ ment faciliter le passage des Ottomans sur la côte septentrionale de la Marmara.

Dans la lutte qui mettait aux prises l'empereur légitime de Constantinople et l'usurpateur JEAN CANTACUZÈNE, entre 1341 et 1347, « les adversaires appelaient à leur aide tous les ennemis de l'Empire :.

et en particulier les Turcs.

Désireux de s'assurer l'appui d'OR­ KHAN contre les Serbes, CANTACUZÈNE lui don­ na sa fille THÉODORA en mariage (1346), moyennant quoi 6 000 Turcs prirent part à la guerre ·livrée contre l'empereur ETIENNE DoucHAN.

La bataille fut gagnée, mais les troupes ottomanes commirent alors contre les Byzantins agressions et pillages, et rentrèrent en Anatolie chargées d'un fas­ tueux butin.

En 1349, DoucHAN investissait Thessalonique et CANTACUZÈNE dut avoir recours une fois encore à son gendre pour obtenir de lui les effectifs nécessaires ·à la libération de son territoire.

20 000 hommes passèrent en Europe, mais ils firent défec­ tion dans la lutte, et dévastèrent toute la région qui, par le détroit des Dardanelles, était leur voie de retour.

Cinq ans plus tard SULAYMAN, un des fils d' Orkhan qui ne devait pas régner, passa en Europe sur la côte nord de la Marmara, s'empara d'une place forte près de Gallipoli et créa des éta­ blissements de colons le long de la rive.

Le destin le favorisa.

En 1357, un tremble­ ment de terre faisait tomber l'enceinte de Gallipoli qui jusque là lui interdisait l'ac­ cès de la ville convoitée.

Il y voulut voir une manifestation de Dieu en sa faveur, et répondit dans ce sens aux protestations de l'empereur byzantin.

La prise était d'impor­ tance.

Les rivages nord et sud de la Mar­ mara, avec les villes de Gallipoli, Abydos et Lampsaque lui donnaient la maîtrise des Détroits qui isolaient Constantinople de l'Eu­ rope.

Les Byzantins eurent la notion très exacte du péril qui se précisait dans le puissance grandissante des souverains otto­ mans, mais il était désormais trop tard pour le conjurer.

L'hostilité victorieuse d'ETIENNE DOUCHAN (1331-1355) avait encore amenuisé et affaibli l'Empire.

Il avait ré­ duit la Bulgarie à l'impuissance, s'était emparé de toute la Macédoine et avait fait d'Ochrida une forteresse serbe.

Il avait annexé Janina, l'Epire, la Thessalie et l'Al­ banie.

En 1355, il préparait la campagne contre Constantinople lorsqu'il mourut, laissant aux Turcs le champ libre pour la conquête.

Ceux-ci occupèrent très facile­ ment Démotika, Tchorlou, une partie de la Thrace.

En Europe, comme en Asie, 0RKHAN avait acquis les bases nécessaires à l'établisse­ ment d'un gouvernement stable, qui lais­ sait loin derrière lui le stade aventureux du clan ottoman sous ses deux premiers chefs.

Son frère ALA AD-Dis ALI avait consacré toute son activité à l'organisation intérieure que réclamait le nouvel Etat.

Les bandes irrégulières qui formaient les troupes du jeune émirat font place à l'armée perma­ nente des janissaires (« nouvelles trou­ pes » ).

Le recrutement de cette armée se fait par le système du tribut en enfants, payé par les peuples chrétiens vaincus.

-Les jeunes gens sont entraînés dans une école d'infanterie et constituent les meilleurs élé­ ments militaires qui soient alors connus .

Enlevés à leurs familles, ils n'ont de liens que ceux qui les attachent à leurs cama­ rades ou à leurs chefs.

Ils sont instruits dans la religion musulmane et sous l'in ­ fluence de 1 a secte des religieux « Hekla­ chis ».

A l'origine les janissaires sont au nombre de mille, mais chaque année on adjoint un autre contingent de mille enfants chrétiens.

Dans la cavalerie, le corps régu­ lier des Sipahis (spahis), composé d'abord de 2 400 hommes , prend très rapidement un important développement.

En 1328 l'Etat battit monnaie d'or et d'argent au nom d'Orkhan.

A la suite de ses conquêtes, il y porte le titre de « sultan :t qui implique une succession à la puissance. »

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