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La décolonisation dans le monde de 1945 à 1962 (Histoire)

Publié le 22/02/2012

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Pendant les hostilités, certains pays colonisés subissent la propagande des Allemands, les encourageant à briser le joug des puissances coloniales européennes. Ainsi, en Égypte, la population s'avère sensible aux idées propagées par les puissances de l'Axe. Et, en 1942, l'Allemagne et l'Italie reconnaissent l'indépendance de ce pays. On observe une stratégie identique en Asie, avec l'influence japonaise. Par ailleurs, les jeunes nations désireuses d'obtenir leur indépendance reçoivent un soutien imprévu, en 1945, de la part des deux Grands. Les E.U., ancienne colonie anglaise, développent une politique anti-colonialiste. L'aboutissement du processus est la charte des Nations unies, signée le 25 juin 1945. L'action des Américains suivie par les Soviétiques consiste, par exemple, à ne pas soutenir leurs anciens alliés dans certaines situations précises comme celle de l'affaire de Suez (1956). L'O.N.U. reconnaît explicitement le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
histoire

« Pendant les hostilités, certains pays colonisés subissent la propagande des Allemands, les encourageant à briser lejoug des puissances coloniales européennes.

Ainsi, en Égypte, la population s'avère sensible aux idées propagéespar les puissances de l'Axe.

Et, en 1942, l'Allemagne et l'Italie reconnaissent l'indépendance de ce pays.

On observeune stratégie identique en Asie, avec l'influence japonaise.

Par ailleurs, les jeunes nations désireuses d'obtenir leur indépendance reçoivent un soutien imprévu, en 1945, de la part des deux Grands.

Les E.U., ancienne colonieanglaise, développent une politique anti-colonialiste.

L'aboutissement du processus est la charte des Nations unies,signée le 25 juin 1945.

L'action des Américains suivie par les Soviétiques consiste, par exemple, à ne pas soutenirleurs anciens alliés dans certaines situations précises comme celle de l'affaire de Suez (1956).

L'O.N.U.

reconnaîtexplicitement le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Le processus d'indépendance se déploie au Moyen-Orient et en Asie.

Les Britanniques dominent le Moyen-Orient etveulent regrouper la plupart des pays arabes dans une même organisation.

La Ligue arabe (mars 1945), de son côté,regroupe sept États : Égypte, Irak, Syrie, Liban, Transjordanie, Arabie saoudite et Yémen.

Le Premier ministrebritannique, Clement Attlee, souhaite traiter avec chaque pays de la Ligue, sur la base d'accords militaires.

Mais, lesÉgyptiens s'y opposent et demandent à la Grande-Bretagne de quitter leur territoire.

Un compromis est signé enoctobre 1946.

De leur côté, les Américains s'allient avec l'Arabie saoudite à cause du pétrole.

Une mésententesurvient entre Britanniques et Français au sujet de l'indépendance de la Syrie et du Liban.

Le général de Gaulle nes'oppose pas à l'indépendance de ces deux pays, mais certaines forces nationalistes décident de s'opposer auxtroupes françaises, estimant le processus d'indépendance trop lent.

Une crise éclate en mai 1945, impliquant dessoldats arabes d'une division britannique.

Finalement, Anglais et Français sont obligés d'évacuer les deux pays duLevant, à la suit d'un accord datant de mars 1946.

Enfin, la question la plus dramatique concerne la Palestine.

Lacommunauté juive installée sur ce territoire désire créer un État.

Une guerre éclate entre Arabes et sionistes, finnovembre 1947.

Le 14 mai 1948, le président Truman reconnaît l'existence de l'État d'Israël sur le sol palestinien. L'Asie connaît, elle aussi, le même phénomène de décolonisation avec l'Inde, le Pakistan, Ceylan, la Birmanie, d'unepart et l'Asie du Sud-Est, d'autre part. L'indépendance de l'Inde achoppe, en 1945, sur le problème de l'unité ou de la division de cette colonie britannique.Très vite, une partition de l'Inde s'impose et le gouvernement travailliste anglais décide l'évacuation de sesressortissants.

Lord Mountbatten est chargé de liquider la situation.

Il crée le Pun-jab et le Bengale pour lacommunauté musulmane, le reste du pays constituant l'Inde.

Dans la foulée, Ceylan et la Birmanie obtiennentleur indépendance. L'Asie du Sud-Est constitue le deuxième théâtre du processus de décolonisation.

En août 1945, lesnationalistes indonésiens proclament l'indépendance de leur pays malgré l'opposition de la Hollande.

Les troupesbritanniques débarquent en Indonésie en septembre de la même année.

Le gouvernement travailliste, en priseavec d'autres difficultés en Inde, organise une rencontre entre Indonésiens et Hollandais.

En novembre 1946,l'accord de Linggajatti est signé, ce qui permet aux Britanniques de quitter le pays.

Mais, des affrontementsdirects ont lieu en juillet et août 1947, opposant des éléments extrémistes hollandais et indonésiens.

LesAméricains et les Soviétiques interviennent dans le conflit.

Le Conseil de sécurité de l'O.N.U.

est saisi.

Unarmistice est imposé aux belligérants pendant l'année 1948.

Une solution définitive intervient en novembre 1949qui reconnaît l'existence des États-Unis d'Indonésie.

Ils se transforment en août 1950 en Républiqued'Indonésie. Par ailleurs, la Chine populaire fait son apparition sur la scène internationale, fin 1949.

Elle scelle une alliance avecl'U.R.S.S., l'année suivante.

La Chine communiste devient un interlocuteur incontournable en Asie du Sud-Est.

Elleintervient notamment en Indochine, pays sous domination française.

Ainsi, le général de Gaulle envisage, dès mars1945, d'intégrer ce pays dans l'Union française.

De plus, le conflit indochinois, qui débute en novembre 1946, estperçu par les Américains comme une guerre à visée coloniale.

Pour des raisons stratégiques, ils décident de soutenirl'effort de guerre des Français.

Mais, ceux-ci sont battus par le Viêt-Minh, à Diên Biên Phu, en mai 1954.

Laconférence de Genève aboutit à un accord.

Par la suite, la France est remplacée en Indochine par les Américains.Une autre guerre se prépare, connue sous le nom de guerre du Viêt-nam. [Transition] Cette première phase de la décolonisation s'inscrit dans une certaine logique.

D'une part, le ferment nationaliste està l'oeuvre bien avant la Deuxième Guerre mondiale dans la plupart des pays du Moyen-Orient et de l'Asie.

D'autrepart, les puissances coloniales comme la France, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, n'ont plus les moyenséconomiques et militaires pour continuer à se maintenir dans leurs colonies.

Par ailleurs, de nouvelles forcespolitiques apparaissent sur la scène politique internationale dont l'objectif est d'étendre leur influence dans cesrégions.

C'est le cas des E.U., de l'U.R.S.S.

et de la Chine communiste.

Une nouvelle partie d'échecs commenceavec, à la clé, la domination du monde par les grandes puissances. [Partie II.

La deuxième phase de la décolonisation : le continent africain (1955-1962).] Les facteurs de cette deuxième vague de décolonisation concernent, d'une part, la création d'un mouvementautonome des jeunes nations récemment indépendantes (conférence de Bandoeng) et, d'autre part, diversesstratégies provenant des deux Grands afin de dessiner une nouvelle carte des relations géopolitiques dans le monde.. »

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