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La dissidence

Publié le 22/02/2012

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La déstalinisation menée par Khrouchtchev entraîne une libération culturelle très limitée. En fait, la censure ne s'assouplit qu'en fonction des objectifs politiques du pouvoir. Ainsi la publication d'"Une journée d'Ivan Denissovitch" de Soljenitsyne est permise car elle contribue à lever le tabou sur les camps staliniens. En revanche, Khrouchtchev tolère une violente campagne contre Pasternack. Son livre "Docteur Jivago" est interdit, et l'auteur privé de son prix Nobel. En 1966, le refus des écrivains Siniavski et Daniel de faire amende honorable lors de leur procès, marque l'apparition d'une nouvelle catégorie d'opposants, les dissidents. Ces derniers refusent le silence imposé, décident de rendre publiques leurs actions et diffusent des samizdats -revue ronéotypée clandestine-. Ces textes politiques passent de main en main, et circulent à l'étranger. Désireux de créer une opposition politique, ils créent des réseaux clandestins pour rassembler toutes les informations sur les atteintes aux libertés. À l'étranger, la figure du physicien Sakharov devient emblématique de ce combat. Limité par la crainte de heurter l'opinion occidentale, l'État pratique en réaction une répression très sélective. En 1974, Soljenitsyne est expulsé d'Union soviétique après la publication en occident de "l'archipel du goulag". Certains opposants, comme Alexandre Guinzbourg, n'échappent pas au camp de travail, mais le KGB préfère déclarer « fous » les dissidents arrêtés puis tâche de les briser dans les hôpitaux psychiatriques.Malgré l'isolement et la répression, les droits de l'homme en URSS deviennent au cours des années 70, sous l'impulsion de la dissidence, une question de première importance internationale.

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