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LES ESSAYISTES ET CRITIQUES LITTERAIRES DE LA PÉRIODE ROMANTIQUE

Publié le 16/07/2011

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L'essai. — La tradition de l'Essai, publié dans les périodiques, s'était solidement maintenue en Angleterre au cours du xvme siècle. C'est par l'essai que la littérature était entrée dans le journalisme. Les polémiques qui accompagnèrent la Révolution française, et les discussions littéraires qui imposèrent le Romantisme, favorisèrent encore ce progrès. C'est alors que se fondèrent les grandes revues qui devaient prospérer pendant tout le xixe siècle : citons entre autres, en 1802, l'Edinburgh Review, de tendance conservatrice d'abord, puis whig; en face d'elle sa rivale tory la Quarterly Review, fondée en 1809 sous l'égide de Walter Scott. Les grands journaux modernes apparaissent : The Morning Chronicle (1767) où écrivirent Sheridan, Charles Lamb, et plus tard Dickens et Thackeray; The Morning Post (1772) auquel collaborèrent parfois Coleridge et Southey; The Times (1785) où écrivit Leigh Hunt. Reaucoup d'essayistes et de journalistes qui furent célèbres alors ont été oubliés depuis. Mais plusieurs comme Hazlitt, Lamb, Leigh Hunt, de Quincey, comptent parmi les meilleurs prosateurs anglais.

 

 

L'Essai. — Transformation de la critique littéraire. — Hazlitt. — Lamb. —

Leigh Hunt.—Thomas de Quincey.—Autres essayistes : Gobbet t, Sydney Smith,

Walter Savage Landor.

 

« 260 essayistes de la période romantique Literaria de Coleridge,ses jugements sur Shakespeare, les prestiges incompa rables de sa conversation. Hazlitt, Ch. Lamb lui doivent beaucoup. Le dogmatisme intransigeant de la critique classique, son appel constant à desrègles fixes, fondées sur la tradition des anciens (ou de Boileau) faisaient place peu àpeu àun jugement plussouple, impressionniste.

Ainsi pénétraient peu àpeu dans la critique littéraire les nouvelles valeurs d'émotion et d'imagination récemment introduites dans la poésie. WILLIAM HAZLITT (1778-1830) Né en 1778, fils d'un ministre unitaire, Hazlitt renonça assez vite àdevenir pasteur,et dedix-neuf àvingt-quatre ansresta chez lui à faire d'immenseslec tures, qui formèrent son jugement et meublèrent sa mémoire pour sa vie entière. Avingt ans ilentendit Coleridge prêcher et son âme ce jour-là «naquit une seconde fois ».Coleridge lui parla onguement, l'invita àNether Stowey et lui fit faire la connaissance de Wordsworth. Pendant quelques années encore Hazlitt étudia lapeinture, l'abandonna pour la philosophie, fut reporterà laChambre des Com munes, chroniqueur dramatique. Il ne trouva décidément sa voie d'essayiste et de critiqueque vers 1812.

Ses principauxarticles et ses conférences furentrecueillis sous les titres suivants :The Round Table (1817); Characters of Shakespeare's Plays (1817), Lectures on the English Comic Writers (1819); Lectures on the Dramatic Literature of the Reign of Queen Elizabeth (1820); Table Talk (1821); Liber Amoris (1823); The Spirit of the Age (1825).

Il mourut en 1830. L'essayiste. — Tout est loin d'être bon dans cette production énorme, où certaines pages portentles marques de la hâte et ne dépassent guère le niveau du bon journalisme. Mais il est rare que Hazlitt soit médiocre, et il n'est jamais ennuyeux.

Écrivain d'une farouche indépendance, il se met toutentier dans ses essais, avec ses goûts personnels,sescaprices et ses préjugés, et ses haines, et toute lafantaisie un peu désordonnée d'unauteur qui écrit comme il parle: «pure conversational prose style »,dit-il lui-même; mais cette prose est la meilleure de son temps.

Son vocabulaire nourri de ses énormes lectures est riche et juste, la cadence de sa phrase soigneusement mesurée, et souvent poétique.

Quant à ses sujets, ils vont du « Plaisir de peindre » aux « Gens qui n'ont qu'une seule idée »; de la «Peur de la Mort » au «Voyage à Pied » et aux «Désavantages de lasupériorité intellectuelle ».

Il les traite sans méthode et presque sans plan, au hasard des souvenirs et desassociations d'idées.Samémoire lui fournit une infinité de cita tions qu'il déforme souvent, et autour desquellesjoue sa fantaisie en variations intelligentes, fines et très personnelles. le critique littéraire. —Hazlitt apassionnément aimé la littéra tureanglaise.

Résolument impressionniste, jugeant les hommes plus encore qup 'es. »

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