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LES ÉTATS GÉNÉRAUX

Publié le 22/02/2012

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(1789) Le 5 mai 1789, vers 8 heures, les représentants des trois ordres pénétrèrent dans la salle des Menus-Plaisirs à Versailles, préparée à leur intention. Ils sont plus de 1 200 à attendre, entassés dans la vaste enceinte, au pied de l'estrade tendue de velours violet fleurdelisé, où a été dressé le trône. Enfin, Louis XVI arrive et prend place, au milieu des acclamations. Il ale clergé à sa droite, la noblesse à sa gauche. En face de lui, tenant tout le fond de la salle, se presse la grande masse des élus du tiers état dont les vêtements noirs contrastent avec les soutanes rouges ou violettes des prélats, les habits brodés d'or de la noblesse.

« Le 8 août 1788, les États généraux sont convoqués.

Ils sont appelés à se réunir le 1er mai 1789, à Versailles.

Depuis1614, le roi n'a pas fait appel à cette assemblée de la Nation.

Allait-on conserver les mêmes modalités pourorganiser les États de 1789 ? Sur cette question, les voix divergent.

Au tiers état, qui représente l'écrasantemajorité des Français et souhaite de profondes réformes, s'opposent la noblesse et le clergé, désireux de maintenirleurs privilèges et l'ordre ancien des choses.

Le roi et les privilégiés veulent que les États généraux délibèrent "parordre", selon la tradition.

Les députés du tiers état demandent à ce que l'on vote "par tête", ce qui les assurerait dela majorité.

Ils réclament également le "doublement du tiers", à savoir qu'il y ait autant de députés du tiers que desdeux autres ordres réunis.

Sur la proposition de Necker, Louis XVI concède le doublement du tiers.

On laisse auxÉtats le soin de décider eux-mêmes s'ils voteraient par ordre ou par tête.

Les lettres royales du 24 janvier 1789fixent les modalités de l'élection.

La noblesse élit directement ses députés.

Au sein du clergé, les évêques et lescurés ont chacun une voix, et les élections sont au suffrage direct.

Pour le tiers, les élections se font par bailliage àdeux ou trois niveaux.

Dans chaque assemblée électorale, on rédige des cahiers de doléances.

Ils comprennentessentiellement des demandes sur la baisse des impôts ou sur des problèmes locaux.

De manière générale, lesFrançais expriment leur attachement à la monarchie.

Le 1er mai, les États se présentent à Versailles.

Le conflitéclate rapidement entre les ordres, notamment sur la question du vote et de la vérification des mandats desdéputés.

Le 10 juin, les députés du tiers décident de procéder seuls aux vérifications.

Rapidement, des députés duclergé se joignent au tiers.

Le 17 juin, le tiers état forme la majorité absolue des États généraux et se déclare"Assemblée nationale".. »

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