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La France devant la décolonisation

Publié le 27/02/2011

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Indications chronologiques : Émeutes dans le Constantinois : Proclamation de l'indépendance du Viêt-nam : Début de la guerre d'Indochine : Statut de l'Algérie : Reconnaissance de l'indépendance du Viêt-nam dans le cadre de l'Union française : Arrestation de Bourguiba et des ministres du bey de Tunis : Déposition du sultan du Maroc : Accords de Genève : Mendès France à Tunis : Début de la guerre d'Algérie : Indépendance du Maroc : Indépendance de la Tunisie : Loi-cadre sur l'évolution de la France d'outre-mer : Événements d'Alger : Discours du général de Gaulle sur l'autodétermination en Algérie : Indépendance des pays francophones d'Afrique au Sud du Sahara : Accords d'Évian : Indépendance de l'Algérie

« 1.

Un cadre nouveau : l'Union française • Un ensemble groupant, autour de la métropole, les départements d'outre-mer, les départements algériens les «territoires » d'Indochine (Viêt-nam, Laos, Cambodge) et d'Afrique noire, les territoires associés (Cameroun et Togo,mandats de l'ex-S.D.N.) et les États associés (les anciens « protectorats » : Maroc et Tunisie). • La citoyenneté française et les droits afférents sont assurés à tous les ressortissants de l'Union française. • Une autorité intacte de la métropole.

Les organes directeurs demeurent contrôlés par la République française.L'Union française repousse donc tout à la fois la solution fédérale qui aurait dilué le pouvoir parisien, et une véritableintégration politique qui aurait porté au Parlement une majorité d'élus d'outre-mer. • L'unité économique est préservée par la constitution d'une zone franc, le maintien d'une union douanière et laprédominance métropolitaine en matière de budget et de crédit. 2.

Contenir les poussées nationalistes • Les mouvements nationalistes, sans avoir partout la même ampleur, touchent toutes les parties de l'Empire : — au Viêt-nam, la ligue pour l'indépendance du Viêt-nam ou Viêt-minh, fondée en 1941 et dirigée par le communisteHô Chi Minh, profitant de l'impuissance des troupes françaises désarmées par les Japonais, proclame l'indépendancedu Viêt-nam dès l'annonce de la capitulation du Japon (septembre 1945) ; — au Maroc et en Tunisie, les souverains, comme le sultan Mohammed V, réclament l'indépendance ; ils sontsoutenus par des partis nationalistes, l'Istiqlal marocain et le Néo-Destour tunisien dirigé par Habib Bourguiba ; — en Afrique noire, le R.D.A.

(Rassemblement démocratique africain) regroupe les principaux opposants noirs, commeHouphouët-Boigny ; il réclame une indépendance progressive ; — à Madagascar, en 1947, un soulèvement est sévèrement réprimé ; — en Algérie, les émeutes de Sétif, en 1945, provoquent de sanglantes représailles des Européens.

En 1947, unnouveau statut de l'Algérie est promulgué.

Il prévoit la création d'une Assemblée algérienne de 120 membres ; mais60 d'entre eux sont élus par le collège européen et 60 par les électeurs musulmans pourtant nettement plusnombreux ; l'Assemblée, de surcroît, ne dispose que de pouvoirs très limités. • La situation se dégrade progressivement. — au Viêt-nam, les accords Sainteny-Hô Chi Minh reconnaissent l'indépendance du Viêt-nam, mais dans le cadre del'Union française.

L'amiral Thierry d'Argenlieu « torpille » les accords en provoquant la sécession de la Cochinchine,grenier à riz du Viêt-nam.

Après l'échec de la conférence de conciliation de Fontainebleau, les accrochages semultiplient.

Après le bombardement d'Haiphong par la flotte française, Hô Chi Minh « prend la jungle » : la guerred'Indochine a commencé ; — dans les autres parties de l'Empire, les nationalistes jugent les réformes insuffisantes, trop tardives, malappliquées.

De leur côté, les populations européennes s'opposent aux réformes ou s'attachent à boycotter leurapplication.

Terrorisme et contre-terrorisme opposent les deux populations, surtout au Maroc et en Tunisie, en1952-1953.

Au Maroc, la déposition du sultan (1953) ne fait qu'exaspérer les passions.

En novembre 1954, uneinsurrection armée est déclenchée en Algérie. II.

Les concessions françaises L'évolution du contexte international compromet les efforts de la France pour maintenir son empire africain dans samouvance.

Le monde arabe, enflammé par Nasser, exige la « libération » de ses « frères » d'Afrique du Nord.

ABandoeng, comme le dit Senghor, « les peuples de couleur perdent leur complexe d'infériorité ».

L'O.N.U.

se sent deplus en plus concernée par les problèmes de la décolonisation et condamne à plusieurs reprises la politique de laFrance en Afrique.

Dès lors, la France est obligée de faire des concessions, d'autant plus qu'auparavant la défaitede Diên Biên Phû avait considérablement affaibli ses positions. 1.

La perte de l'Indochine • L'armée française s'enlise dans la guerre de guérilla que lui impose le Viêt-Minh.

La situation militaire s'aggrave encore, à partir de la fin de 1949, quand la Chine devenuecommuniste vient en aide à Hô Chi Minh. • La France, pourtant, avait déjà cédé l'essentiel de ses pouvoirs politiques en accordant l'indépendance au nationaliste anticommuniste Bao Dai, descendant des anciens empereurs. »

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