Frères musulmans

« , , 1 ~ britannique du Caire).

Conservateurs, ils entendent bien, dans leur Etat idéal, conserver l'ancienne structure sociale, les pauvres devant être soulagés par l'aumône (zakat) des croyants.

Ils s'opposent aux grandes réfor­ mes et considèrent les progressistes et les communistes comme leurs pires ennemis.

Partisans d'un Etat théo­ cratique totalitaire, ils revendiquent aujourd'hui davan­ tage de liberté.

5 Ces contradictions expliquent leur goOt pour les complots et le terrorisme.

Ils sont responsables de nom­ breux assassinats politiques, dont ceux du président Ahmed Maher (1945) pour avoir déclaré la guerre à l'Axe (les Frères étaient pronazis et profascistes), du chef de la police du Caire, Sélim Zaki, et du président du Conseil Nokrachi Pacha (1948) pour avoir dissous leur association.

Ils avaient demandé en 1952 " que soit formée une commission de membres de l'association à laquelle seraient soumises toutes les lois avant leur promulgation "• exigence qui fut repoussée.

Les Frères entrèrent alors dans l'opposition et complotèrent contre le nouveau régime.

L'association ayant été dissoute, un Frère tira huit coups de revolver sur Nasser, le 26 octobre 1954.

Amnistiés en 1963, les Frères recommencèrent à comploter contre Nasser et projetèrent à nouveau son assassinat.

6 Des milliers de Frères musulmans ont donc été arrê­ tés durant l'été de 1965.

Les biens de l'association furent tous confisqués.

Mais la confrérie, qui se vantait d'avoir deux millions de membres en 1954, possède toujours un grand prestige auprès des masses misérables et pieuses que les réformes du nouveau régime n'ont pas entière­ ment gagnées.. »