Devoir de Philosophie

LES ILES DE L'OCÉAN ATLANTIQUE

Publié le 03/11/2011

Extrait du document

Les Canaries

A une centaine de kilomètres, au large du cap Juby, commence l'archipel des Canaries (au total 7 273 km2) dont les sept îles et les quelques îlots sont tous d'origine volcanique. Le volcanisme, toujours actif, est responsable du relief accidenté qui rend l'exploitation difficile : il a fallu établir de nombreuses terrasses et les sols volcaniques sont souvent très perméables. Situées entre les 27e et 30e parallèles Nord, baignant dans des eaux fraîches, les Canaries auraient un climat désertique si, au contact des montagnes, les masses d'air apportées par l'alizé de NE ne condensaient pas une partie de leur humidité;

« pas assez décomposés.

Mais c'est surtout le climat qui est le grand responsable de la médio­ crité de l'archipel.

Situé entre 14•48 et 17•t2 de latitude Nord, il est plus chaud que les Canaries; il est surtout moins arrosé.

En effet, ici les masses d'air humide de la mousson ne sont jiiJilais très épaisses et l'archipel se trouve à la limite de leur extension vers le Nord; les pluies sont donc faibles et très irrégulières; de surcroît, parce que trop basses, les îles de Sai, Boa Vista, et Maio reçoivent moins d'eau .

Suivant leur position par rapport à l'alizé, on distingue deux groupes d'îles.

Au Nord, les îles Barlavento (au vent); ce sont d 'Ouest en Est : Santo Antào (785 km2), Sao Vicente, Santa Luzia inhabitée de même que Branco et Razo, Sao Nicolau (346 km2), Sai (206 km2) et Boa Vista (613 km2).

Au Sud, dans les îles Solavento (sous le vent) on trouve d'Ouest en Est : Brava, les îlots de Rombo, Fogo (53(} km2) où le volcan actif du Pico s'élève à 3· 220 rn, Sao Tiago (991 km2), où se trouve la capitale Praia, et Maio (216 km2).

Les conditions naturelles sont donc défavo­ rables à la vie agricole, un dixième à peine üu sol est cultivé et le maïs (2(} 000 ha) occupe à lui seul la moitié des terres, avec des rende· ments dérisoires (6 qx/ha) ; les haricots et le manioc complètent la gamme des cultures vivrières; quelques champs de canne à sucre servent surtout à fabriquer un alcool local, la « grogue ».

Quant aux bananiers, 550 ha don­ nent 9 00(} t de fruits; le café est d'excellente qualité, mais la récolte ne dépasse pas 200 t.

Cultures aur dea terres paraem6ea de lapilli d'origine volcanique auprès du pic de T6n6rife.

(Afrique Photo).

L'archipel renferme 17 000 bovins , 1& 000 porcins et 20 000 chèvres, ces dernières intro­ duites par les Portugais firent disparaître toute la végétation naturelle.

La pêche est assez active et permet d'exporter quelques conserves (thon) et l'île de Sai fournit de 2(} à 25 000 t de sel marin .

L'Archipel dispose d'un aérodrome internatio­ nal tandis qu'à Sao Vicente, la baie de Porto Grande, une des plus belles d'Afrique, possède une importante station de mazoutage.

Au total, une activité économique très faible.

La princi­ pale ville , la capitale Praia n'a que 13 · 000 h.

En 19·69, les exportations, h·ès réduites, n'ont représenté que 10,6 % d'importations où figu­ rent d'importantes quantités de denrées alimen­ taires, car l'agriculture locale est incapable rle nourrir une population qui de surcroît augmente très rapidement (natalité 41,4 %0 , mortalité 9 ·,8 %0 ) ; or, l'émigration qui a cons­ titué, de tout temps, une soupape de sécurité, est rendue difficile à cause des mouvements qui agitent les territoires portugais d'Afrique.

Les îles britanniques Perdues au milieu de l'Atlantique Sud, on rencontre quelques îles britanniques ratta­ chées administrativement à Sainte-Hélène, la plus vaste (122 km2) et la plus peuplée (4 829 h en 1969 dont un tiers dans la capitale Jamestown).

Elle est située par 16• de latitude Sud à 2 000 km des côtes africaines.

L'île .Ascen­ sion (88 .km2 et 1 266 h en 1969) est à 1100 · km au NO de .Sainte-Hélène tandis que, bien au Sud, de Tristan da Cunha (116 km2, 2'73 h.

en 1969), Gough, Nightingale et Inaccessible se trouvent à 2 800 km de Cape Town et 3 700 de Montevideo.

Toutes ces lles sont volcaniques; en 1961, une éruption soudaine entraîna l'éva­ cuation de Tristan da Cunha que ses habitants réoccupèrent en 1963.

Les terres cultivables se réduisent à fort peu : 4 ha à Ascension, 12 à Tristan dont les trois-quarts consacrés aux pommes de terre.

Sainte-Hélène, un peu moins défavorisée, a 3 600 ha cultivables dont 1 400 étaient occupés par le lin, mais les usines fabriquant ficelles et cordages ont été arrêtées en 19'66 et les exportations totales de l'ile sont passées de 50 00(} livres sterling en 196.6 (12,7 % des impor­ tations) à 7'509 en U69 (1,6% !).

Partout, les habitants vivent surtout d'un élevage médiocre (bovins, ovins, caprins), de pêche et de la chasse aux oiseaux de mer.

A Ascension, de janvier à mai, on récolte les œufs de tortues de mer et · une usine de conserves de langoustes fonctionne dèpuis 1969 à Tristan da Cunha.

Ascension et Sainte-Hélène présentèrent un certain intérêt au temps de la marine à voile; aujourd'hui, elles servent de points d'attache à des câbles transocéaniques.

Depuis 1942, un centre météorologique et une importante station de radio ont été installés à Tristan da Cunha qui se rattache aux Ues de l'océan austral.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles