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l'intégration de la livre sterling au Système monétaire européen

Publié le 29/10/2014

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Ne soyons pas féroce, la démission de Margaret That­cher (1925- ), si elle simplifiera peut-être les né­gociations au sein de la Communauté, n'est pas réelle­ment un pas en avant dans la construction européenne.

D'autant plus que John Major, son successeur, s'il est plus conciliant, n'en est pas moins un très rude négo­ciateur.

Elle entame sa carrière politique en 1959, lorsqu'elle est élue député conservateur de Finchley, circonscrip­tion électorale située dans l'agglomération londo­nienne. En 1970, elle est nommée secrétaire à l'Educa-fion dans le cabinet d'Edward Heath. Elle restera à ce poste jusqu'en 1974. Elue à la tête du parti conserva­teur en 1975, elle devient Premier ministre britan­nique en 1979, après que son parti ait emporté les élections au détriment des travaillistes emmené, par James Callaghan. Durant les onze années où elle oc­cupe le pouvoir en Grande-Bretagne, elle se distingue par une force de caractère telle qu'elle fut bientôt surnommé la "dame de fer". Sa fermeté s'exerce d'abord contre les militants de l'IRA en 1981", puis au cours de la guerre des Falklands en 1982, et enfin à l'encontre du syndicat des mineurs, dont la longue grève de 51 semaines se solda par un échec en 1985. Au niveau économique, son passage à la tête du pays est marqué par un retour en force des théories libé­rales. Si, à ses débuts, sa politique fait de nombreux adeptes, elle provoque rapidement un vif méconten­tement en raison de la persistance du chômage mais surtout en raison de l'appauvrissement progressif des vieux bastions industriels du nord.

Farouche partisane de l'indépendance politique de la Grande-Bretagne, Margaret Thatcher freine le proces­sus d'unification économique européenne, surtout en raison de divergences concernant la contribution finan­cière de la Grande-Bretagne.

Malgré ce qui peut sembler être une attitude anti-euro‑

péenne, il faut noter qu'elle fit en sorte que les direc­tives européennes soient rigoureusement appliquées dans son pays, ce qui n'est pas nécessairement le cas dans les autres pays membres. Elle donne sa démis­sion en novembre 1990, à la suite d'une fronde lancée par Michael Heseltine, qui fustige la "dame de fer" à propos de ses positions européennes trop rigides. Peu avant sa démission, elle contribue à intégrer la livre sterling au sein du Système monétaire européen, idée qu'elle avait rejetée pendant plus de 10 ans.

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