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L'oeuvre économique de la Troisième République.

Publié le 22/02/2012

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Très sérieusement engagé sous le Second Empire, le développement économique de la France s'affirme sous la Troisième République. L'impulsion est donnée en 1878 par le plan de travaux publics, élaboré par Freycinet, qui prévoit principalement la construction de très nombreuses lignes de chemin de fer. Les relations transversales et les liaisons locales sont désormais assurées par le rail, parfois au prix de grands ouvrages d'art (viaducs métalliques du Massif Central, édifiés par l'ingénieur Eiffel) et la longueur des lignes exploitées passe de 18 000 en 1870 à 51 000 en 1914. L'industrie se transforme par l'adoption de nouvelles méthodes et par une tendance marquée à la concentration (Nord, Est, Paris, Lyon, Le Creusot, Saint-Étienne). La sidérurgie est en progrès (Lorraine, malgré la frontière de 1871), l'aluminium apparaît, mais les industries de transformation, souvent encore dispersées en petites entreprises, représentent l'essentiel de l'activité. Certaines — le textile surtout — sont exportatrices. En revanche, l'agriculture évolue peu. Protégée par le régime douanier (loi Méline, 1892), elle ne souffre pas de la concurrence étrangère et reste trop attachée aux habitudes traditionnelles. Cependant l'accroissement de la production, grâce à l'usage d'engrais et de machines, est sensible dans les grandes plaines du Bassin Parisien et du Nord, tandis que l'extension du réseau ferré permet à certaines régions de se spécialiser : élevage du Limousin, primeurs de Vaucluse. Le volume du commerce extérieur a considérablement augmenté, mais le bilan est légèrement déficitaire. Cette situation n'est pas jugée inquiétante, et la France est généralement considérée en 1914 comme un pays riche.

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