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La personne est-elle un objet ?

Publié le 10/01/2004

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Cela signifie que la personne n'est jamais un simple « moyen » en vue d'autre chose. Une personne ne s'utilise pas. Chaque personne est selon les mots de Kant une « fin en soi » ; ma personne m'appartient, je dois être au principe de mon action, et nul ne dois m'utiliser en vue de fins qui sont autres que celle que je me donne. Par opposition, la « chose » est ce qui peut être utilisé par l'homme. On peut par exemple utiliser des animaux pour de la recherche scientifique, ils sont en ce sens des « moyens » pour parvenir à une fin (créer un vaccin, etc.) ; par contre, la science n'utilise pas d'êtres humains sans leur consentement (même mort, on ne peut utiliser les organes d'un homme, par exemple pour un don, que s'il en a préalablement donné l'autorisation). Au nom de cette considération de la personne comme fin en soi, on peut par exemple condamner l'excision.   KANT, Fondements de la métaphysique des moeurs, deuxième section.               « L'être humain, et en général tout être raisonnable, existe comme fin en soi, et non pas simplement comme moyen pour l'usage que pourrait en faire, à son gré, telle ou telle volonté, mais il faut qu'il soit toujours considéré dans toutes ses actions - aussi bien celles qui sont orientées vers lui-même que celles qui sont orientées vers d'autres être raisonnables - en même temps comme fin. [.

C’est généralement en fonction de préoccupations financières que l’on se permet parfois de mettre des centaines de personnes au chômage lors de délocalisations. A ces occasions, les contestations ne manquent pas de soulever à quel point cela consiste à considérer les personnes comme des objets dont on dispose.

De même, ceux qui s’opposent à la prostitution le font notamment parce que cette pratique fait de la femme un « objet «.

A priori, il est clair que la personne n’est pas un objet. Toutefois, qu’entend-on par personne, et qu’entend-on par objet ?

« c'est aussi en cela seul que consiste l'identité personnelle, ou ce qui fait qu'un être raisonnable est toujours lemême.

Et aussi loin que cette conscience peut s'étendre sur les actions ou les pensées déjà passées, aussi loins'étend l'identité de cette personne : le soi est présentement le même qu'il était alors ; et cette action passée aété faite par le même soi que celui qui se la remet à présent dans l'esprit.

» La personne n'est pas un « objet » d'abord au sens où ce qui constitue, qui construit, la personne n'est passaisissable, n'est pas matériel.

La personne est une identité propre.

Cette identité n'est pas un objet, elle est ce quiest saisie par une conscience.

La personne est ce sur quoi la conscience a une prise. En ce sens, la personne est ce qui « existe », et la personne se connaît elle-même comme existante, mais elle n'estpas un « objet », parce que cette identité est une plus de l'ordre d'une pensée, d'une idée. TRANSITION : La personne n'est donc pas un objet au sens matériel, ou même scientifique du terme.

Elle n'est pas mesurable, quantifiable, saisissable.

Ou du moins elle n'est saisie que par la conscience, comme étant au principe del'unité et de la responsabilité de chaque individu conscient de son existence.

Mais n'y a-t-il pas aussi unecaractérisation « morale » de l'objet, à laquelle il peut être dangereux de réduire la personne ? DEUXIEME PARTIE : La personne n'est pas une « chose ». a) la personne est une fin en soi La personne a une valeur absolue, et non pas une simple valeur relative.

Cela signifie que la personne n'est jamaisun simple « moyen » en vue d'autre chose.

Une personne ne s'utilise pas.

Chaque personne est selon les mots deKant une « fin en soi » ; ma personne m'appartient, je dois être au principe de mon action, et nul ne dois m'utiliseren vue de fins qui sont autres que celle que je me donne.

Par opposition, la « chose » est ce qui peut être utilisépar l'homme. On peut par exemple utiliser des animaux pour de la recherche scientifique, ils sont en ce sens des « moyens » pourparvenir à une fin (créer un vaccin, etc.) ; par contre, la science n'utilise pas d'êtres humains sans leurconsentement (même mort, on ne peut utiliser les organes d'un homme, par exemple pour un don, que s'il en apréalablement donné l'autorisation). Au nom de cette considération de la personne comme fin en soi, on peut par exemple condamner l'excision. KANT, Fondements de la métaphysique des moeurs , deuxième section. « L'être humain, et en général tout être raisonnable, existe comme fin en soi, et non pas simplement comme moyen pour l'usage que pourrait en faire, à son gré, telle ou telle volonté, mais il faut qu'il soit toujours considérédans toutes ses actions – aussi bien celles qui sont orientées vers lui-mêmeque celles qui sont orientées vers d'autres être raisonnables - en même temps comme fin .

[...] Les êtres dont l'existence repose en vérité, non sur notre volonté, mais sur la nature, n'ont toutefois, s'il s'agit d'êtres dépourvusde raison, qu'une valeur relative, en tant que moyens , et se nomment par conséquent des choses ; en revanche, les êtres raisonnables sont appelées des personnes , parce que leur nature les distingue déjà comme des fins en soi, c'est-à-dire comme quelque chose qui ne peut pas être utilisé simplementcomme moyen, et par conséquent, dans cette mesure, limite tout arbitre (etconstitue un objet de respect).

Il ne s'agit pas là de fins simplementsubjectives, dont l'existence, comme effet de notre action, a une valeur pour nous ; mais ce sont des fins objectives , c'est-à-dire des choses dont l'existence est en soi-même une fin, et plus précisément une fin telle que nepeut venir la remplacer nulle autre au service de laquelle devrait se placer lesfins objectives en devenant de simples moyens. [...] L'impératif pratique sera donc le suivant : agis de telle façon que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en mêmetemps comme fin, jamais simplement comme moyen .

» Il ne faut pas confondre « chose » et « objet ».

Cependant, la définition de la chose comme moyen peut être unefaçon de caractériser l'objet. La personne n'est pas un objet au sens où elle ne doit pas être utilisée comme objet, comme moyen en vue de d'unefin, quelle qu'elle soit. Autre texte exploitable : KANT, Anthropologie d'un point de vue pragmatique , livre I, §1. « Que l'homme puisse posséder le Je dans sa représentation, cela l'élève infiniment au-dessus de tous les autresêtres vivants sur la terre.

C'est par là qu'il est une personne , et grâce à l'unité de la conscience à travers toutes les. »

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