Devoir de Philosophie

Peut-on donner une éducation esthétique ?

Publié le 23/01/2004

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Bien qu'il y ait ici quelque subterfuge, le texte platonicien ancre ces grandes questions philosophiques dans une réalité très humaine devant quoi les métaphysiques du désir qui vont suivre croiront devoir détourner le regard.La Beauté est donc pour la génération une Moire et une Eileithie [déesses qui président à la naissance et à l'accouchement]. Aussi quand l'être pressé d'enfanter s'approche du beau, il devient joyeux, et, quand, au contraire, il s'approche du laid, renfrogné et chagrin, il se resserre sur lui-même, se détourne, se replie et n'engendre pas ; il garde son germe, et il souffre. De là vient pour l'être fécond et gonflé de sève le ravissement dont il est frappé en présence de la beauté, parce qu'elle le délivre de la grande souffrance du désir ; car l'amour, ajouta-t-elle, n'est pas l'amour du beau, Socrate, comme tu le crois.- Qu'est-ce donc ?- L'amour de la génération et de l'enfantement dans le beau (ibid., p. 68).Socrate est ébloui par tant de virtuosité - ou, du moins, il feint del'être. Son admiration ne va pas sans ironie et, comme toujours, une petite phrase vient faire vaciller le bel édifice conceptuel : « Elle reprit sur le ton d'un sophiste accompli.

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