Devoir de Philosophie

Peut-on être soi-même ?

Publié le 01/09/2005

Extrait du document

Si on n'aime chez soi que ses qualités, alors, être soi-même est-ce n'être que vertueux ? Il semblerait plutôt que ce soit l'inverse, car si les autres nous aiment pour nos qualités et ce qu'il y a de superficiel en nous (l'apparence physique également) alors dès que l'on laisserait apparaître nos défauts, on ne susciterait plus l'attention des autres et par conséquent notre amour propre en serait fortement affecté. Être réellement soi-même consisterait donc dans le fait de montrer nos vices à autrui, pour qu'il nous aime dans notre totalité et dans notre état d'hommes imparfaits. Seulement personne ne veut réellement voir ses défauts dans les yeux des autres, et avant tout parce que les cacher à autrui c'est aussi les cacher à soi-même.

II. Deuxième partie : Soi comme construction  

Être soi-même, c'est être aussi avec les autres. Peut-on être soi-même alors que l'on est face à autrui, alors que l'on est face à l'altérité. La dialectique n'est plus de soi à soi mais de soi à l'autre. Être soi-même en étant dans un environnement défini par l'altérité. Comment puis-je choisir mes valeurs sans les définir en fonction des autres ?

Pascal, Les Pensées : « le moi est haïssable « Cet apophtegme montre pertinemment l’aporie que constitue tout discours ou toute appréhension de soi à soi. Que veut dire la notion de pouvoir, et en quoi réside ce pouvoir ? Si pouvoir être soi, réside justement, dans le fait de se connaître (Socrate : « connais-toi toi-même «), ou bien dans le fait que le moi est lui-même une difficulté ; difficulté liée à autrui et liée au regard que tout être est amené à porter sur lui-même.

« Demande d'échange de corrigé de Mallet Margaux ( [email protected] ). Sujet déposé : Peut-on ne pas être soi-même ? Plan : I « Je suis moi-même »II « Je est un autre »III Devenir soi-même Introduction : «Etre soi même».

A première vue, une expression tout à fait anodine, et qui semble absolument évidente.

Mais, enréfléchissant, que signifie «être soi-même», posséder une identité ? Il nous arrive souvent, pour parler d'unesituation que l'on n'a pas pu maîtriser totalement, qui nous a échappé, de dire «je n'étais plus tout à fait moi-même.» Mais est-ce vraiment possible de ne «plus être soi-même»? A priori, c'est une question qui paraît totalementabsurde, c'est un non sens : Que pourrais-je ou qui pourrais-je être d'autre que moi-même ? Il est donc intéressantde se demander, en premier lieu, ce que c'est que d' «être soi-même».

Puis, au contraire, nous pouvons nousinterroger sur ce qui peut faire que je ne sois plus moi-même, que «je» soit un autre que moi.

Enfin, nous nousdemanderons si l'on peut réellement être pleinement soi-même, ou si, au contraire, nous ne serions pas des êtressans cesse en projet, en construction, inachevés ? I.

Je suis moi-même : Il semble assez évident de se dire que «je» ne peut être un autre que «moi-même».Tout d'abord, dans le fait d'être soi-même, il y a la notion d'identité personnelle, propre à chacun et que l'on nepeut pas nier.

Nous avons concience de posséder une identité.Lacan explique que l'être humain prend conscience de l'unité de son corps grâce au premier stade de lastructuration du sujet, entre six et dix-huit mois, c'est à dire «le stade du miroir», lorsque l'enfant s'identifie à sapropre image.

A partir de ce moment là, nous nous pensons comme étant un, dans le sens où nous possédons uneunité.

Etre un, c'est posséder une insubstituabilité spatio-temporelle : nous occupons une place dans l'espace etdans le temps que personne d'autre n'occupe et ne peut occuper à notre place.

Etre soi-même, c'est égalementrester le même à travers le temps.Locke, parle de «personne humaine», et montre l'identité spatio-temporelle de tout corps : «être le même, commeune même chose qui pense en différents temps et en différents lieux».

C'est à dire qu'un corps occupe un certainespace durant un certains temps, donc qu'un autre corps ne peut occuper cet espace durant ce temps-ci.

Etre soi-même, c'est également être unique. Mais dans un sens plus large, et également dans le langage plus courant, «être soi-même» c'est être « naturel », «authentique », «spontané », dans le sens où nous serions sincère, en total accord avec nous même.

On est «soimême» lorsque l'on se montre tel que l'on est, sans «jouer un rôle», sans se donner une personnalité que l'on n'apas, qui n'est pas la nôtre.

Etre soi même impliquerait donc également que nous ayons une façon d'être qui seraitcelle avec laquelle nous sommes nés, et qui nous serait propre.

Par conséquent, «être soi-même» signifierait ne pasêtre «aliéné», c'est à dire, ne pas être influencé par les autres : notre éducation, notre entourage, notreenvironnement, nos expériences, la société...

Nous serions nés avec une certaine identité, immuable, sur laquelle lesautres n'auraient aucune influence, aucun impact. Mais est-ce qu'être spontané, sincère, est incompatible avec le fait d'être aliéné, influencé ? Est-il possible que lemonde dans lequel nous évoluons, que les personnes que nous côtoyons chaque jour n'aient aucune répercussionsur ce que je suis, sur celui que je suis ? Cela paraît impossible à concevoir.

Alors qu'est-ce qui peut faire qu'aufinal, «je» ne soit pas «moi-même», mais un autre ? II.

Je est un autre. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓