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Peut-on n'obéir à aucune loi ?

Publié le 16/02/2004

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Que ce soit chez Locke, ou chez Rousseau, la loi se comprend comme la nécessité de combattre un état naturel où chacun empiète sur les prérogatives de chacun du fait que personne n'est assujetti à un processus régulateur. La loi, avant d'être obéissance, est donc comprise comme un principe d'harmonisation qui préserve les intérêts individuels et limite la liberté entendue comme l'expression sauvage de l'instinct.  

Troisième partie : Alors, quelle loi ?

On comprend donc que n'obéir à aucune loi est difficile à l'échelle collective, il vaut donc mieux réfléchir à quelle sorte de loi : « L'impulsion du seul appétit est esclave, et l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté. «, Rousseau. D'ailleurs, la loi n'est pas seulement système institutionnel, elle est aussi la norme à laquelle on soumet notre action dès l'instant que l'on établit pour soi un plan de bataille ou d'action. Toute existence qui n'est pas pure somnolence obéit à des règles, des principes de conduite, des exigences morales. On convient donc d'interpréter autrement le sens du verbe « obéir « ; ce n'est pas tant la loi qui fait problème que l'association négative induite par le verbe : « Dans l'état même de nature, l'homme n'est libre qu'à la faveur de la loi naturelle qui commande à tous. Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas ; il a des chefs et non pas des maîtres ; il obéit aux lois mais il n'obéit qu'aux lois et c'est par la force des lois qu'il n'obéit pas aux hommes. «, ROUSSEAU (Jean-Jacques), Lettres écrites de la montagne.

POUR DÉMARRER    Est-il possible et légitime de n'acquiescer à aucune règle normative universelle, de ne se soumettre à aucune règle impérative, de ne s'incliner devant aucun principe régissant une société, un groupe, etc. ? Un sujet qui vous interroge sur le rapport de la loi et de la liberté.    CONSEILS PRATIQUES    Loi : un concept polysémique, possédant un sens politique, mais aussi logique (norme universelle de l'esprit), moral (règle normative à laquelle l'être de raison doit se conformer) et scientifique (rapport nécessaire entre les phénomènes). Il est impossible de n'obéir à aucune loi, car connaître les lois et s'y soumettre, c'est accéder à la liberté. La vraie liberté est soumission rationnelle aux lois fondamentales de la nature.

« préserve les intérêts individuels et limite la liberté entendue comme l'expression sauvage de l'instinct. Troisième partie : Alors, quelle loi ? On comprend donc que n'obéir à aucune loi est difficile à l'échelle collective, il vaut donc mieux réfléchir à quellesorte de loi : « L'impulsion du seul appétit est esclave, et l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté.

»,Rousseau.

D'ailleurs, la loi n'est pas seulement système institutionnel, elle est aussi la norme à laquelle on soumetnotre action dès l'instant que l'on établit pour soi un plan de bataille ou d'action.

Toute existence qui n'est pas puresomnolence obéit à des règles, des principes de conduite, des exigences morales. On convient donc d'interpréter autrement le sens du verbe « obéir » ; ce n'est pas tant la loi qui fait problème quel'association négative induite par le verbe : « Dans l'état même de nature, l'homme n'est libre qu'à la faveur de la loi naturelle qui commande à tous.

Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas ; il a des chefs et non pas des maîtres ; ilobéit aux lois mais il n'obéit qu'aux lois et c'est par la force des lois qu'il n'obéit pas aux hommes. », ROUSSEAU (Jean-Jacques), Lettres écrites de la montagne. On doit donc opérer une distinction entre obéir et servir, l'idée n'est pas celle d'un esclavage ou d'une réponseaveugle : « L'observation des lois, la conservation de la liberté et l'amour de la patrie sont les sources fécondes de toutesgrandes choses et de toutes belles actions.

Là, se trouvent le bonheur des peuples, et la véritable illustration desprinces qui les gouvernent.

Là, l'obéissance est glorieuse et le commandement auguste. » DIDEROT, Encyclopédie. Conclusion : Aucune loi : si l'anarchie tente de poser la recevabilité d'une telle expérience sociale et politique, l'idée ne peut detoute façon s'étendre à la vie dans son ensemble, vie qui est préconisation.

Dès lors que je suis face à l'autre, ilm'impose son existence et le respect de celle-ci.

J'ai toujours devant moi une barrière, un frein à ma libre expansion.En outre, je ne vérifie que je suis vivant que parce que je me donne à moi-même une loi de comportement.. »

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