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LA PHILOSOPHIE DE MARCEL PROUST

Publié le 05/04/2011

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... L'intelligence n'est pas l'instrument le plus subtil, le plus puissant, le plus approprié pour saisir le vrai, ce n'est qu'une raison de plus pour commencer par l'intelligence et non par un intuitivisme de l'inconscient. . . C'est la vie qui, peu à peu, cas par cas, nous permet de remarquer que ce qui est le plus important pour notre cœur, ou pour notre esprit, ne nous est pas appris par le raisonnement mais par des puissances autres. Et alors, c'est l'intelligence elle-même qui, se rendant compte de leur supériorité, abdique par raisonnement devant elles, et accepte de devenir leur collaboratrice et leur servante. C'est la foi expérimentale. (P., 1) La douleur est un instrument de travail. Le bonheur n'a qu'une utilité : rendre le malheur possible. La création s'opère dans les remous de douceur et de tristesse.

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« portion d'âme qui doit, quelque mal, d'ailleurs utile, que cela nous fasse, nous détacher des êtres, nous élever àl'esprit universel.

On ne peut s'empêcher de penser que Proust lisait l'Imitation. Le sommeil, les phénomènes du sommeil l'ont constamment préoccupé.

La résurrection au réveil.

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doit ressemblerau fond à ce qui se passe quand on retrouve un nom, un vers, un refrain oublié.

Et peut-être la résurrection del'âme est-elle concevable comme un phénomène de mémoire. A propos de la mort de Swann, le problème de la mort définitive se pose pour lui très aigu ; il imagine une fictionpoétique qui dissimule ou donne corps, il ne sait trop, au trouble métaphysique.

A la mort de Bergotte, il admet unepossibilité de survie : .

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Vidée que Bergotte n'était pas mort à jamais est sans invraisemblance .

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tout dansnotre vie se passe comme si nous avions en y entrant accepté les obligations d'une vie antérieure .

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. Trois ans avant sa propre mort, dans la pensée de laquelle il était comme immergé, il écrit à Lucien-Alphonse Daudetà propos d'un ami tué à la guerre : Je pense à toi dans un sentiment de prière et d'indicible communion ...

je sais qu'on doit souhaiter la fin dessouffrances de ceux qu'on aime.

Mais je n'ai jamais pu m'habituer à l'idée de souhaiter pour un ami la fin de sa vie.Non plus m'habituer à l'idée que sa vie est finie.

Ce n'est pas seulement les morts de ces années-ci (années deguerre) que chaque nuit je tourne et retourne douloureusement en moi3 mais de bien plus anciennes.

Et la douleurde ceux qui regrettent vraiment arrive quelquefois à me faire me désoler aussi de la mort d'êtres que je n'ai pasconnus.

(Mai 1918) Enfin, au terme de son existence, son œuvre étant achevée, Marcel Proust considère l'une et l'autre entièrementconfondues.

Il pense à l'expression qu'il laisse aux hommes de sa vision propre des êtres et des choses et il se ditqu'elle est une figuration concrète et une continuation de la vie.

Ce livre immense, il a dû le préparer...

comme pourune offensive, le supporter comme une fatigue, l'accepter comme une règle, le construire comme une église, lesuivre comme un régime, le vaincre comme un obstacle, le conquérir comme une amitié, le suralimenter comme unenfant, le créer comme un monde ...

Et il ajoute, qu'à ce moment où il est arrivé, après avoir tout pesé et tout jugéde ce qu'il pouvait peser et juger, à ce moment qu'il attend depuis si longtemps, on peut presque dire depuistoujours, il est sans étonnement, paisible, sans peur, et il ne laisse pas de côté ces mystères qui n'ontprobablement leur explication que dans d'autres mondes et dont le pressentiment est ce qui nous émeut le plus dansla vie et dans l'art.

(T.

R., 2). »

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