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Quelle est selon vous la fonction de la littérature ?

Publié le 14/03/2005

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les robinsonnades du XIXe siècle : Les Nouveaux Robinsons suisses et toute la vogue des histoires qui se déroulent sur une île déserte loin de tout. Exotisme.             * Longues description au XIXe qui font rêver les lecteurs. Pas de télévision : il faut s'occuper. On plonge ainsi dans le Paris de la Restauration avec Balzac.               C- L'invitation au voyage             La poésie est un artifice, un art du langage visant à suggérer et à faire connaître quelque chose par le rythme, l'harmonie et l'image. Poésie : plus haute expression de l'écriture et de la parole, puisqu'elle attache autant beaucoup d'importance à la musique des mots (leur son).             « L'invitation au voyage » de Baudelaire : Évoquer la prosodie, la musicalité du poème, le thème du voyage, du pays idéal, l'appel aux sens. Invitation à sortir du quotidien en lisant la poésie mais invitation à la rêverie par le thème même du poème. ∆) La littérature est donc, par un travail sur la forme, sur la recherche du beau, des sonorités mais aussi par les évocations, les descriptions, un appel à l'évasion, à la détente.

« B- Les moralistes du XVII E siècle Moraliste : écrivain qui propose des réflexions sur les moeurs – usages et coutumes humaines, caractèreset façons de vivre –, sur les comportements des hommes.

Au XVII E siècle : La Rochefoucault et La Bruyère. * Caractères : par des présents de vérité générale, formules générales, impersonnelles, des paragraphes relativement brefs, La Bruyère dresse une critique morale (dénonce l'ingratitude, jalousie, hypocrisie etc.), critiquesociale (dénonce la superficialité des moeurs de la cour, l'instabilité à la cour...), dénonce la fausseté, de lasuperficialité, du paraître etc.

C- Les philosophes du XVIII e siècle Au XVIII e siècle, les écrivains, à travers leurs oeuvres, dénoncent, provoquent la réflexion du lecteur. Évoquer et détailler les textes des Lumières dénonçant l'esclavage : * Le Supplément au voyage de Bougainville : ex, le discours du vieux Tahitien.

* Le « Nègre » de M.

Vanderdendur, de Candide * L'Esprit des lois de Montesquieu. ∆) Diderot, Voltaire et Montesquieu utilisent la littérature afin de dénoncer un réalité, l'exclavagisme et toutes seshorreurs ( Code noir ...). III- Une enseignement indirect Les deux fonctions de la littérature, le placere et le docere , ne s'opposent pas nécessairement.

Éduquer en distrayant, le plaisir de la lecture peut nous emmener loin de la réalité tout en formant l'esprit.

Racine dépeint lesravages de la passion amoureuse et du pouvoir ; il veut inspirer la terreur en montrant des âmes à qui la grâce amanqué, comme dans Phèdre .

Par ses apologues, La Fontaine donne des leçons de vie et critique les puissants A- La Fontaine, fabuliste et moraliste La Fontaine était un moraliste.

Il critique, au fil de ses fables, le monde de la cour, l'assujettissement, labassesse des courtisans, la flatterie.

Parler des « Obsèques de la lionne » par exemple où il dénonce l'hypocrisie des courtisans mais surtout lavanité et la naïveté des rois [2]. B- Molière comédien et moraliste Molière veut corriger les vices des hommes par le rire (NB : les témoignages précisent que Molière était unacteur très comique.

Il roulait de gros yeux...) * Évoquer une de ses comédies de caractère ( L'Avare, le Misanthrope, Le Bourgeois ...) C- La force du Placere et Docere réunis « Il obtient tous les suffrages celui qui unit l'utile à l'agréable, et plaît et instruit en même temps.» (Horace, Art poétique , III, 342-343). C'est justement par la forme simple, agréable à lire du texte que le lecteur parvient à entrer (et adhérer)plus facilement dans le texte.

Le texte anodin (on pense à Candide, ce petit personnage naïf qui parcourt le monde en pleurant), enapparence simple, est souvent bien plus subtile qu'il pourrait le paraître car il fait appel à la réflexion du lecteur, àson intelligence.

Ainsi, sans lire de phrases longues, de développements compliqués, le lecteur s'instruit et réfléchit.La Fontaine, Fables , livre VI, 1 : « Le conte fait passer le précepte avec lui [3]». ∆) La littérature est un art esthétique, un art du beau.

Elle permet l'évasion du lecteur.

Cependant, l'auteur prendsouvent sa plume pour transmettre un message à son lecteur, pour le faire réfléchir ou dénoncer quelque chose quilui tient à coeur ou même pour transcrire une angoisse.

Cf.

Baudelaire est le Spleen : décrit la montée d'angoisse.

La force de la littérature : tout en distrayant, elle instruit son lecteur, l'entraîne dans la réflexion.

(« Lapoésie doit réfléchir par les couleurs, les sons et les rythmes, toutes les beautés de l'univers.

» (Mme de Staël)) [1] Dans une certaine optique, ce placere donnerait les livres de gare, sentimentaux de la collection Harlequin – mais personnellement, pour nous, ces « livres » ne sont pas de la littérature.

NB : Flaubert dans Madame Bovary ,. »

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