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Ce qui est inéchangeable est-il sans valeur ?

Publié le 08/08/2005

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Qu’est-ce qui fait la valeur d’une chose ? La valeur d’une chose est toujours fondée sur sa propriété à être échangée contre une autre chose. La monnaie sert d’intermédiaire entre les deux choses. L’apparition de la monnaie nous fait interroger sur ce qui fait véritablement la valeur d’une chose ou d’un objet. Ce qui ne s’échange pas, ce qui ne fait pas l’objet de cette transaction numéraire et mercantile est-il pour autant sans valeur ? Ce qui ne s’échange pas est-il sans valeur ? La capacité à être échangé fonde-t-elle la valeur d’une chose ? N’est-ce pas parce qu’elle est inéchangeable qu’une chose a de la valeur ?

« Texte Jean-Baptiste Say, Traité d'économie politque « Je dirai que créer des objets qui ont une utilité quelconque,c'est créer des richesses, puisque l'utilité de ceschoses est le premier fondement de leur valeur, et que leur valeur est de la richesse. Maison ne crée pas des objets :la masse des matières dont se compose le monde ne saurait augmenter ni diminuer.Tout ce que nous pouvons faire est de reproduire ces matières sous une autre forme qui les rende propre à unusage quelconque qu'elles n'avaient pas, ou seulement qui augmentent l'utilité qu'elles pouvaient avoir.

» 3 Transition Le travail et le monde des échanges ont constitué un sens précis de la valeur des choses : la valeur est fondée surle travail et l'utilité .

Or ce qui n'est pas échangeable est-il sans valeur ? Qu'est-ce qui n'est pas échangeable ? III Le conflit des valeurs 1 biens matériels et biens spirituels Texte A.

de Tocqueville De la démocratie en Amérique « Quoique le désir d'acquérir des biens de ce monde soit la passion dominante des Américains,il y a des moments derelâche où leur âme semble briser à tout à coup les liens matériels qui la retiennent et s'échapper impétueusementvers le ciel. On rencontre quelque fois dans tous les Etats de l'Union mais principalement dans les contrées à moitié peuplées del'Ouest, des prédicateurs qui colportent de place en place la parole divine. Des familles entières, vieillards, femmes, et enfants traversent des lieux difficiles et percent des bois déserts pourvenir de très loin les entendre ;et quand elles les ont rencontrés , elles oublient plusieurs jours et plusieurs nuits, enles écoutant, le soin des affaires et jusqu'aux pressants besoins du corps. On trouve çà et là, au sein de la société américaine, des âmes toutes remplies d'un spiritualisme exalté et presquefarouche, qu'on ne rencontre guère en Europe.

Les folies religieuses y sont fort communes. Il ne faut pas que ceci nous surprenne.

» 2 Seul l'homme qui est une « fin en soi » a une valeur absolue Texte Emmanuel Kant, Fondements de la métaphysique des Moeurs 1785 « Dans le règne des fins tout a un prix ou une dignité.

Ce qui a un prix peut être aussi bien remplacé par quelquechose d'autre à titre d'équivalent ; au contraire ce qui est supérieur à tout prix, ce qui par suite n'a pasd'équivalent, c'est ce qui a une dignité. Ce qui rapporte aux inclinations et aux besoins généraux de l'homme, cela a un prix marchand, ce qui même sanssupposer de besoin, correspond à un certain goût, c'est-à-dire à la satisfaction que nous procure un simple jeusans but de nos facultés mentales, cela un prix de sentiment, mais ce qui constitue la condition qui seule peut faireque quelque chose est une fin en soi, cela n'a pas seulement une valeur relative, c'est-à-dire un prix mais unevaleur intrinsèque, c'est-à-dire une dignité. Or la moralité est la condition qui seule peut faire qu'un être raisonnable est une fin en soi ; car il n'est possible quepar elle d'être un membre législateur dans le règne des fins.

La moralité ainsi que l'humanité, en tant qu'elle estcapable de moralité, c'est donc là ce qui seul a de la dignité.

» CONCLUSION En des termes simples, Kant rappelle un principe auquel on ne saurait déroger :la personne ne se vend pas, et sa« avaleur » par conséquent absolue, ne permet qu'elle entre dans le cadre des échanges.

C'est pour cela qu'il fautfaire la distinction entre la catégorie de la personne et celle du bien.. »

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