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La RFA de Ludwig Erhard à Willy Brandt

Publié le 21/12/2011

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Le parti national démocratique d'allemagne NPD (Nationaldemokratische

Partei Deutschlands), créé en 1964 à Hanovre, regroupe des extrémistes

de droite dont certains ont exercé des fonctions dans diverses

organisations hitlériennes. Groupés derrière Adolf von Thadden, dont

le prénom et la grandiloquence rappellent une figure qu'on croyait

définitivement disparue de la politique allemande, les nostalgiques du

1118 Reich remportent d'inquiétants succès à partir de 1966 :le 6 novembre

1966, le Parti néo-nazi obtient 7,9 % des voix aux élections régionales

de Hesse, 7,4 % en Bavière le 20 novembre. Le 23 avril 1967

6,9 % des électeurs lui donnent leur suffrage en Rhénanie-Palatinat.

En automne 1967, le NPD atteint 8,8 % des suffrages à Brême.

Il culmine le 28 avril 1968 aux élections régionales de Bade-Wurtemberg

avec 9,8 % des voix.

A partir de cette date cependant la courbe des succès du parti de

von Thadden décroît régulièrement. La raison principale du brusque

coup d'arrêt infligé à l'extension de la vague fasciste tient à la disparition

des données qui avaient favorisé sa résurgence et son développement :

à la crise économique des années 1965-1967 et au mécontentement

social profond qu'il a provoqué succède en 1968 un indéniable redressement

économique.

« L e ter avril 1967, à l'âge de 91 ans, meurt Konrad Adenauer, l'homme dont la carrière politique s'est identifiée pendant près de vingt ans à l'histoire de la République fédérale allemande.

La disparition de l'ancien chancelier est d'autant plus douloureusement ressentie par ses compatriotes et par une partie de l'opinion internatio­ nale que les quatre dernières années de la vie politique en République fédérale semblent bien établir que la succession du populaire vieillard n'est pas facile à prendre.

Son successeur à la chancellerie, triomphale­ ment élu par le Bundestag en octobre 1963, s'est effondré dès 1966 sous le fardeau des fonctions détenues avec fermeté par Adenauer entre 1949 et 1963.

Et pourtant Ludwig Erhard, présenté comme le père du mira­ cle économique allemand, ne manquait ni de prestige, ni de soutiens, ni même de qualités.

Kurt Georg Kiesinger, qui remplace Erhard en décembre 1966, ne paraît pas mieux armé que son corpulent prédécesseur pour jouer durablement le premier rôle sur la scène politique ouest-allemande.

Son accession à la chancellerie a provoqué de violentes polémiques, qui jettent un doute sur l'honorabilité de son passé.

La position du nou­ veau chancelier s'en trouve singulièrement affaiblie, et cela précisément au moment où l'Allemagne porte le deuil de l'homme qui a su assumer dans la dignité l'héritage terrible du nazisme.

On comprend pourquoi toute inquiétude n'est pas absente du solennel hommage rendu lors des funérailles d'Adenauer au grand défunt, et qu'une même question se pose à tous les esprits : où va la République fédérale privée du vieil homme qu'on se plaisait à considérer comme son tuteur et son guide? La récente évolution économique du pays est bien faite pour renforcer le sentiment d'incertitude exprimé par l'opinion allemande en ce prin­ temps de l'année 1967.

Depuis quelque temps déjà la période de l'expansion triomphante des années cinquante paraît révolue et les experts s'affrontent sur le thème de la « relance » d'un système écono- 1. »

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