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Le Roman et ses Fonctions

Publié le 27/03/2020

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INTRODUCTION

Le roman a commencé à signifier au moyen âge, un récit en prose ou en vers, en langue vulgaire ou romane (et non le latin.)

A partir du 16e siècle, le roman se définit comme une œuvre de fiction écrite en prose, racontant les aventures et l’évolution d’un ou de plusieurs personnages. En tant que œuvre de fiction, le roman ne se soucie pas tellement de la vérité, mais, met en avant la vraisemblance. Il diffère de la nouvelle par sa longueur et du conte par son coté vraisemblable.

 

I-CARACTERISTIQUES DU ROMAN

Le genre romanesque est caractérisé d’abord par sa diversité, sa capacité à aborder tous les sujets. Il comprend par exemple, les romans d’amours, les romans policiers, les romans historiques, les romans d’aventures, les romans autobiographiques, les romans picaresques, les romans de mœurs, les romans d’initiations

Le roman se caractérise aussi par une structure bien définie qui comprend :

·         Le narrateur : c’est un être fictif, différent de l’auteur, qui raconte l’histoire. Il peut faire partie de l’histoire, comme il peut être un simple observateur. C’est aussi par rapport au narrateur qu’on définit le point de vue narratif ou focalisation. Le narrateur peut adopter trois positions par rapport à son récit :

·         Si le narrateur à la troisième personne est omniscient, c’est-à-dire qu’il connait le passé, le présent, le future et même les pensées des personnages, on parle de focalisation zéro ;

·         Si le narrateur est extérieur à l’action, en témoin et observateur neutre, et qu’il ne sait pas ce qui se passe à l’intérieur de l’esprit de ses personnages, on parle de focalisation externe ;

·         Si, enfin, le narrateur est à la première personne et ne raconte que ce qu’il voit et ce que voit les autres personnages, on parle de focalisation interne.

·         L’intrigue : c’est l’ensemble des actions du récit. Cette intrigue a souvent une structure type - un état initial, une transformation, un état final- appelée schéma narratif ;

·         Les personnages : le personnage est sans doute l’élément le plus fondamentale dans le roman. Les personnages en tant qu’être (créatures fictives) ont chacun une identité et un rôle dans le roman ;

·         L’espace : c’est le cadre de l’action (espace géographique) et les lieux où se déroulent les actions ;

·         Le temps : il faut distinguer le temps du récit c’est à dire sa durée et le temps de l’histoire c’est à dire la période où a lieu l’histoire racontée par le narrateur.

Par ailleurs, le roman présente la particularité de ne pouvoir se réduire à l’histoire qu’il raconte, il faut tenir compte aussi du style, du langage, du rythme, de la construction, qui sont les siens.

 

II- LES FONCTIONS DU ROMAN

La plus grande partie de la production romanesque n’a guère d’autre but que de divertir. En effet, le roman permet au lecteur de s’évader, de se distraire à travers des histoires drôles captivantes. Cette fonction ludique se retrouve dans tous les romans en général, mais en particuliers dans les romans d’amour, les romans d’aventure, les romans picaresques…

Souvent, l’écrivain cherche une autre justification à son écriture. C’est le cas de l’Abbé Prévost, auteur du roman L’histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, qui écrit : « l’œuvre romanesque peut servir dans l’instruction de la vertu parce que chaque fait qu’on y rapporte est un degré de lumière ». Le roman est donc éducatif, instructif et constitue ainsi un excellent moyen d’acquisition de connaissances et du savoir. Cette fonction didactique se retrouve dans l’ensemble des romans.

Le roman essaie aussi de faire prendre conscience, de permettre l’engagement, de permettre l’action pour changer ou transformer la société. Victor Hugo ne pensait pas autre chose lorsqu’il écrit : « Tant qu’il y aura une damnation du fait des lois, des problèmes sur la dignité humaine, la déchéance de la femme, de l’enfant, des livres comme Les Misérables peuvent être utiles ». Dans cette tentative de conscientisation, le roman se veut réaliste en transcrivant la réalité dans sa totalité et en dénonçant aussi les injustices sociales, politiques ou religieuses. C’est l’exemple des romans réalistes, naturalistes, négro-africains ente autre.

Le romancier peut aussi être perçu comme un enchanteur du fait qu’il capte, retient, fixe le réel, mais surtout modifie notre perception du monde, des faits et des hommes.

« Souvent, l’écrivain cherche une autre justification à son écriture.

C’est le cas de l’Abbé Prévost, auteur du roman L’histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut , qui écrit : « l’œuvre romanesque peut servir dans l’instruction de la vertu parce que chaque fait qu’on y rapporte est un degré de lumière ».

Le roman est donc éducatif, instructif et constitue ainsi un excellent moyen d’acquisition de connaissances et du savoir.

Cette fonction didactique se retrouve dans l’ensemble des romans. Le roman essaie aussi de faire prendre conscience, de permettre l’engagement, de permettre l’action pour changer ou transformer la société.

Victor Hugo ne pensait pas autre chose lorsqu’il écrit : « Tant qu’il y aura une damnation du fait des lois, des problèmes sur la dignité humaine, la déchéance de la femme, de l’enfant, des livres comme Les Misérables peuvent être utiles ».

Dans cette tentative de conscientisation, le roman se veut réaliste en transcrivant la réalité dans sa totalité et en dénonçant aussi les injustices sociales, politiques ou religieuses.

C’est l’exemple des romans réalistes, naturalistes, négro-africains ente autre. Le romancier peut aussi être perçu comme un enchanteur du fait qu’il capte, retient, fixe le réel, mais surtout modifie notre perception du monde, des faits et des hommes. III- LE ROMAN : ENTRE FICTION ET REALITE Le roman est un genre fictif qui cherche avant tout à reproduire le réel.

Il prétend exprimer une certaine vérité, la vraisemblance ou vérité artistique.

C’est en tout cas ce qu’affirme divers romanciers du XIX e et XX e siècle parmi lesquels on peut citer Stendhal qui écrit : « On ne peut plus atteindre au vrai que dans le roman(…) un roman est un miroir qu’on promène le long d’un chemin.

» Autrement dit que le roman est un reflet de la réalité sociale .

Ainsi, le roman semble restituer les faits et les gens comme si nous en étions contemporains (vérité historique) et nous fait mieux comprendre le sens de cette réalité (vérité psychologique).

Claude Roy note en ce sens : « Ce que ces histoires imaginaires nous donnent peut-être, c’est la véritable histoire de la vie réelle ». Malgré sa tentative de recréer le réel, le roman est loin de la vérité.

Même si souvent, il tire ses éléments constitutifs de la réalité, il est nécessaire de comprendre que c’est une réalité vue à travers les yeux d’un seul individu.

La perception est par conséquent subjective.

Ecrire un roman, c’est prendre position.

Le romancier s’adjuge le droit de refaire la vie, de l’imaginer.

François Mauriac en effet que « le redoutable don de créer » fait de lui « le singe de Dieu».

D’ailleurs, Balzac ne prétend pas copier le réel mais il en dégage le sens. Il faut noter aussi que cette prétention de transcrire la réalité dans sa totalité n’est qu’imposture car le roman est plutôt selon l’expression d’Aragon, « un mentir-vrai » ; il falsifie la vie, car comme tout art, il choisit dans le réel et le recrée.

A ce propos, Guy de Maupassant n’écrivit-il pas que « Faire vrai, consiste donc à donner l’illusion complète du vrai, suivant la logique ordinaire des faits.» Ce faisant, le roman, comme le note Michel Butor, « est un des constituants essentiels de notre appréhension de la réalité». En plus, en donnant des attributs fonctionnels à ses personnages, le romancier choisit dans les éléments que lui offre le réel.

Ainsi ces êtres deviennent imaginaires car provenant de son seul pouvoir de création et ne peuvent exister dans la réalité. Donner l’illusion du vrai, n’est pas forcément dire vrai.

En réalité, tout dans le roman : les personnages, les lieux, les actions, l’histoire… demeurent du papier.. »

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