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Sollers, Philippe - littérature française.

Publié le 30/04/2013

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Sollers, Philippe - littérature française. Sollers, Philippe (1936- ), écrivain et essayiste français, fondateur et principal animateur de la revue d'avant-garde Tel Quel. Né à Talence, Philippe Joyaux, dit Philippe Sollers est issu de la bourgeoisie bordelaise, de mère catholique traditionaliste et de père athée et antimilitariste. Il est élève chez les jésuites, puis entreprend des études commerciales qu'il abandonne pour l'écriture. Une première nouvelle (le Défi, 1957), puis un roman psychologique, (Une curieuse solitude, 1959) sont remarqués par François Mauriac et Aragon pour leur élégance formelle. Sollers les renie peu après. En 1960, il fonde la revue Tel Quel. Théorie et révolution en sont les deux mots d'ordre. D'inspiration marxiste, puis maoïste à partir de 1971, consacrée à l'avant-garde, la revue offre une tribune à la nouvelle critique littéraire, éclairée par la philosophie et les sciences humaines (linguistique, psychanalyse), en publiant des auteurs comme Barthes, Derrida, Lacan, Julia Kristeva, Marcelin Pleynet, Mikhaïl Bakhtine et les formalistes russes. Elle fait aussi redécouvrir Roussel, Bataille, Artaud et Lautréamont, plusieurs écrivains phares de la modernité que Sollers lui-même aborde dans Logique (1967). Parallèlement, il publie un deuxième roman (le Parc, 1961), qui témoigne de l'influence qu'exercèrent sur lui Alain Robbe-Grillet et le Nouveau Roman. Dans la même lignée, Drame (1965) et Nombres (1968) remettent en cause le langage humaniste traditionnel et apparaissent comme une contestation radicale de la forme romanesque. Lois (1972) et H (1973) poursuivent cette exploration formelle, en répercutant les analyses de la sémiologie et du structuralisme à la littérature. Enfin, Paradis (1974), longue épopée romanesque non ponctuée, abolit la notion de thème et se veut un « texte-en-soi «, sans référent extérieur. Après cette expérience de virtuosité savante, souvent déconcertante mais d'une grande richesse, Tel Quel cesse de paraître en 1982 pour laisser place à l'Infini (1983), et Sollers revient à un modernisme plus tempéré, retrouvant le monde, l'histoire et le sens. Femmes (1983), roman baroque riche en événements contemporains, dont l'écriture évoque celle de Céline, met en scène un héros libertin volontiers provocant. Quant à l'autobiographie Portrait du joueur (1984), elle se veut une « machine de guerre contre le moralisme «. Suivent, entre autres titres, le Coeur absolu (1987), la Fête à Venise (1991) et le Secret (1993). On doit également à Sollers des biographies (Casanova, l'admirable, 1998) et des textes sur l'art. Auteur protéiforme, écrivain à succès sachant se mettre en scène, Sollers (dont le pseudonyme vient du latin Sol(l)us ars = « tout entier art «, au dire de Sollers lui-même dans Portrait du Joueur) est aussi une personnalité controversée : d'aucuns le présentent comme le pur produit d'une intelligentsia parisienne narcissique, d'autres le considèrent comme une figure majeure de l'avant-garde littéraire. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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