Uruguay
Publié le 05/04/2012
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Longtemps prospère et surnommée la Suisse de l'Amérique du Sud, la République orientale de l'Uruguay (186 927 km2 et environ 2 800 000 habitants) s'est enfoncée à partir de 1961 dans une très grave crise économique et politique. Le peso uruguayen, naguère l'une des monnaies les plus solides du monde, s'est effondré (47 dévaluations entre avril 1973 et janvier 1976)....
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Uruguay 221
a pris le pouvoir et l'a conservé jusqu'en 1967.
La gauche
(sociaHstes, communistes et oastristes), mi·noritaire, est actuellement l'objet d'une Impitoyable répression.
5 L'économie uruguayenne est largement agricole : blé,
viande et laine.
Mais les erreurs de la politique générale
et fiscale ont freiné les investissements productifs, sans
être accompagnées des indispensables réformes de struc
tures.
Le
secteur Industriel est faible et bloqué par
l'exiguïté du marché interne.
La population rurale d'ail
leurs ne dépasse pas
21 p.
100 du total.
Montevideo,
comme Buenos Aires, concentre un Immense secteur ter
tiaire Improductif.
6 Elu
en 1967 lors du retour des " Colorados " au pou
voir, le président Gestldo meurt soudainement, et le vice
président, Jorge Pacheco Areco, assume ses fonctions.
Il s'efforce en vain d'enrayer l'inflation, et ses mesures
d'austérité provoquent des grèves incessantes.
C'est alors
qu'apparait dans ce
·climat le mouvement guérHiero des
Tupamaros.
En décembre 1971, une coalition de gauche
calquée sur celle de l'Unité populaire chilienne, le cc Frente
Ampllo "• perd les élections, et Juan Maria Bordaberry
succède à Areco.
L'armée, à laquelle le gouvernement a
confié la lutte contre les Tupamaros, intervient pour la
première fols sur la scène politique du pays.
Elle déman
tèle la guérilla et s'empare du pouvoir, décidée à s'Inspirer du modèle brésilien tout en maintenant encore Bordaberry au gouvernement.
Torture, répression et mesures d'austé
rité, ni l'assassinat à Buenos Aires de plusieurs réfugiés
politiques uruguayens, ne viennent cependant à bout de
la crise.
L'économie continue
à décliner.
On estime
qu'entre 1972 et 1976 près d'un million d'Urugayens ont émigré en Argentine, aux États-Unis, en Australie .
.,..
Voir aussi : Argentine,.
Brésil, Escadron de la mort, Rio ·de la Plata, Tupamaros..
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