LA VIE INTELLECTUELLE AU XVIIe SIÈCLE
Publié le 01/10/2011
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Au Moyen Age et au début des temps modernes les théologiens, les philosophes. les savants. les humanistes écrivent en latin. la langue de l'Église catholique. (Érasme et Budé on l'a vu n'écrivirent guère qu'en latin.)
Dans la seconde moitié du xve siècle 77 % de l'édition européenne est latine. 7 % en italien. 5 à 6 % en allemand. 4 à 5 % en français. 1 % en flamand. (Pierre CHAUNU. La Civilisation de l'Europe classique. Arthaud.)
Au XVIe siècle le latin commence à reculer surtout dans les pays de l'Europe occidentale, France, Espagne. Italie. Angleterre. En France après 1575, les ouvrages en français l'emportent de plus en plus sur les ouvrages en latin. Le recul du latin s'accentue au XVII" siècle : il ne conserve la prépondérance qu'en Allemagne. en Europe centrale et en Scandinavie.
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• Le recul du latin devant les langues nationales et plus particulièrement devant le français qui se substitue peu à peu à lui com111e langue universelle .
« La langue française est désormais le point de communication de tous les peuples de l'Europe».
observait en 1685 le philo sophe français Bayle dans un journal publié en français en Hollande .
• L'idée du progrès de l'humanité et le développement de l'esprit critique .
L'idée que l'humanité progresse sans
cesse n'est pas nouvelle mais elle se généralise et elle s' af firme avec netteté.
«Toute la suite des hommes pendant des siècles doit être consi
dérée comme un même homme qui subsiste toujours et qui
apprend continuellement d'où l'on voit avec combien d'injustice
nous respectons l'Antiquité dans ses philosophes .» (PASCAL.).
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