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ADOLPHE de BENJAMIN CoNSTANT (résumé)

Publié le 18/09/2018

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Adolphe, jeune homme distrait, ennuyé, et dont l’éducation a refoulé la sensibilité, croit s’éprendre d’Ellénore. La passion qu’il lui montre la conquiert et elle lui sacrifie tout. Cependant, à mesure que la passion d’Ellénore devient exigeante, Adolphe se détache d’elle. Par intérêt, par faiblesse et par pitié, il se montre incapable de la quitter; mais il ne peut pas lui dissimuler ses sentiments réels et lui inflige une torture de tous les instants. Un ami du père d'Adolphe, pour hâter la rupture, communique à Ellénore une lettre où le jeune homme s’engage à rompre. Elle en meurt et Adolphe ne se retrouve pas libre, mais

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« Adolphe de Benjamin Constant (résumé et commentaires) La haine inexpiable de soiAdolphe de Benjamin Constant illustre parfaitement cette idée que tout homme peut être au moins l'auteur d'un seullivre, celui de sa propre vie; tout homme, il s'entend, sachant écrire.Pour Benjamin Constant, le problème, comme on dit, ne se posait pas.

Il était sans doute l'un des hommes les plusinstruits de son temps et il possédait à fond toutes les ressources de sa langue.Adversaire de Napoléon, il a été l'un des inventeurs du libéralisme, ce qui n'est pas son meilleur titre de gloire.

Nousle préférons en Adolphe.

Il y transcrit les péripéties tumultueuses de sa liaison amoureuse avec son alliée enpolitique, la célèbre Madame de Staël, fille de Necker, et qui introduisit en France les idées romantiques avec sonlivre De l'Allemagne.Pourtant, il serait excessif de voir dans Ellénore, l'héroïne d'Adolphe, le portrait de M' de Staël.

Comme l'ont établi lesmeilleurs commentateurs de l'oeuvre, Constant a fait un portrait composite à partir de quelques femmes qu'il avaitaimées, dont, bien entendu, Madame de Staël.Cette constatation réduit à ses justes proportions la part qui revient à l'autobiographie et celle de l'affabulationromanesque.

Non que l'on doive s'attendre à des trésors d'imagination.

Le roman ici sert de cadre commode pourlibérer l'écrivain d'un carcan biographique qui, trop étroit, trop contraignant, risquait d'être étouffant.

Ledéguisement de la fiction n'a d'autre intérêt que d'ouvrir le champ libre à l'analyste du coeur humain.

On a rarementpoussé l'introspection à un tel degré de lucidité, de vérité et même de cruauté envers soi-même.Le lecteur assiste aux affres d'une conscience malheureuse, déchirée entre deux siècles, entre la sensibilitéromantique naissante propice aux épanchements confidentiels et la hautaine concision d'un style, style d'écriture,mais surtout de vie, d'être, encore imprégné de tradition classique.

Cette confession amère doit peut-être à cettetension entre l'introversion pudique et le besoin de fusion, d'émotion, un besoin constamment réprimé, son tonunique, celui que seule peut donner, à ce degré rare, la haine inexpiable de soi. Résumé «Une conquête digne de moi»Adolphe a vingt-deux ans; il vient de finir ses études à l'université de Giittingue; son père est ministre d'uneprincipauté allemande et l'incite à voir du pays.Ce père ministre a l'intention d'appeler plus tard Adolphe à exercer de hautes fonctions, quand celui-ci aura acquisplus d'expérience.

La carrière d'Adolphe s'annonce brillante, il semble né sous une bonne étoile.

Mais l'éducation qu'ila reçue, la timidité de son père qu'il prend pour de la froideur, l'ont habitué à vivre replié sur lui-même.

Il ne se sentbien que dans la solitude.

Pourtant il s'aime peu, il est tourmenté par le besoin d'une communication impossible, aupoint d'être hanté, attiré par la mort.Il a été fortement marqué par la disparition, lorsqu'il avait dix-sept ans, d'une femme d'un esprit et d'unepersonnalité remarquables qui l'a beaucoup influencé, modelant sa sensibilité, au cours de longues conversations etrenforçant sa propension à la misanthropie et au désenchantement.

Adolphe s'installe dans la petite ville de D.

et ilest reçu à la cour de cette petite principauté allemande avec la curiosité bienveillante que l'on réserve auxétrangers.

Mais son comportement retiré lui vaut bientôt l'inimitié générale.

On le juge « immoral et peu sûr ».C'est alors qu'il fait la connaissance du comte de P***.

Adolphe rencontre chez le comte la maîtresse de celui-ci,une Polonaise, encore belle, mais plus très jeune.

Elle s'est distinguée par son dévouement et son désintéressementenvers le comte lorsque celui-ci perdit sa fortune.

C'est grâce à elle que le comte a récupéré une partie de sesbiens.

Ils se trouvent à D.

pour suivre un procès qui devrait rendre au comte de P*** son ancienne opulence et ilscomptent y rester deux ans.Ellénore est toute de contradictions.

Très religieuse, pleine de préjugés et attachée aux conventions, elle souffre deson état et surtout de la naissance illégitime des deux enfants qu'elle a eus du comte de P***.

Adolphe est fascinépar cette femme, «en lutte constante avec sa destinée».

Ils ont plaisir à se fréquenter, car lui aussi tranche sur lecercle de gens médiocres qu'elle reçoit.

Elle a de la conversation, connaît les langues étrangères, a des lettres.Bref, bientôt ils ne se quittent plus : « Offerte à mes regards dans un moment où mon coeur avait besoin d'amour,ma vanité de succès, Ellénore me parut une conquête digne de moi.

» « Elle se donna enfin tout entière »Adolphe profite d'une absence du comte de P*** pour écrire à Ellénore une lettre dans laquelle il simule la passionplus qu'il ne l'éprouve vraiment.

Mais la résistance d'Ellénore fouette ses sentiments : «...

l'amour qu'une heureauparavant je m'applaudissais de feindre, je crus tout à coup l'éprouver avec fureur».Finalement son insistance triomphera des scrupules d'Ellénore.

Elle accepte de le recevoir sous certaines conditions.Puis, elle abandonne peu à peu toutes ses réticences et finalement lui avoue qu'elle l'aime.

Ellénore fait l'objet de lapart d'Adolphe d'un véritable culte : « Ellénore n'avait eu jusqu'alors aucune notion de ce sentiment passionné, decette existence perdue dans la sienne...

elle se donna enfin tout entière.

»Mais après l'extase d'un amour partagé, quelques dissonances se font jour dans leurs rapports.

Ellénore estpossessive, exclusive même : «Son attachement semble s'être accru du sacrifice qu'elle m'avait fait.

»Adolphe souffre d'un manque de liberté : « Ellénore était sans doute un vif plaisir dans mon existence, mais ellen'était plus un but: elle était devenue un lien.» Les rôles alors se renversent : c'est Adolphe qui prêche la prudence. »

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