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Grand oral du bac : LE COMMONWEALTH

Publié le 03/02/2019

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Harold Macmillan (1894-1986) a été formé à Eton et au Baillol College, à Oxford. Il fut élu député conservateur en 1929. Il se fit connaître en tant que ministre du Logement (1951-1955), avant de devenir Premier Ministre (1957-1963) au moment où la Grande-Bretagne connaissait un essor économique remarquable. Sa personnalité imperturbable lui valut le surnom de « Supermac ». Bien qu’appartenant à la haute société, il faisait partie de l'aile libérale de son parti. Il analyse très lucidement l'avenir de l'Empire dans son célèbre discours Vent du changement, qu'il a prononcé devant le Parlement sud-africain (1961). À cette occasion il a anticipé une décolonisation rapide. Après avoir longtemps refusé le titre de pair, Macmillan devint comte de Stockton en 1984. Il utilisa la tribune de la Chambre des lords pour critiquer les responsables politiques qui ne faisaient pas de la lutte contre le chômage leur priorité.

proclamée en 1980, après quinze ans de troubles internes et de tensions avec la Grande-Bretagne.

 

Vers la fin des années 1960, les idées britanniques sur le rôle mondial que pourrait jouer le Commonwealth s’émoussèrent. De la même façon, le modèle de Westminster est mis à mal dans la mesure où il n’aboutit, dans la plupart des cas, qu’à la création d’Etats à parti unique ou à des dictatures militaires. Par ailleurs, l’incapacité du Commonwealth à éviter les conflits entre ses membres, notamment les guerres entre l’Inde et le Pakistan, mit en évidence les limites de son action. La victoire de l’Inde, en 1971, aboutit à la création du Bangladesh. Celui-ci est admis au sein du Commonwealth, provoquant le départ du Pakistan, qui se retira en signe de protestation.

 

Une perte d’influence

 

Le Commonwealth perdit également de son importance avec la création de regroupements régionaux tels que l’ANZUS, pacte militaire conclu en 1951 entre l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis. De plus, le déclin économique de la Grande-Bretagne, au cours des années 1970, se traduisit par un affaiblissement de la zone sterling. Enfin, l’adhésion de la Grande-Bretagne à la CEE illustre également le fait que ses intérêts les plus pressants se situent désormais hors du Common-

 

Par le traité de Nankin (1842), Hong Kong avait été cédé à perpétuité à la Grande-Bretagne. 156 ans après, depuis le 30 juin 1997, elle a été rétrocédée à la Chine et n’est plus membre du Commonwealth, La cérémonie officielle de rétrocession réunissait les hauts dignitaires anglais et chinois.

wealth. L’adhésion à la Communauté européenne met fin aux accords économiques préférentiels conclus entre la Grande-Bretagne et les pays du Commonwealth. Malgré toutes ces évolutions, le Commonwealth reste une institution utile; ainsi, après la signature des accords sur la Rhodésie, les forces armées du Commonwealth surveillèrent la trêve instaurée entre le gouvernement et la guérilla avant les élections.

 

Au cours des années 1980, les conférences du Commonwealth étaient dominées par des désaccords au sujet de l’Afrique du Sud. La plupart des membres voulaient mettre fin à l’apartheid en imposant des sanctions économiques, mais le Premier Ministre anglais, Margaret Thatcher, s’y opposa. À partir de 1990, le changement de politique de l’Afrique du Sud - qui déboucha quatre ans plus tard sur l’élection de Nelson Mandela à la présidence de la République - rétablit une certaine harmonie entre Londres et le reste du Commonwealth. De nos jours, celui-ci assume de nouvelles fonctions: il participe à l’organisation des élections, au contrôle de leur légalité et aide au développement démocratique.

 

Le Commonwealth a connu une sévère alerte en novembre 1995, lorsque le gouvernement du Nigeria a décidé d’exécuter plusieurs membres de l’opposition. La conférence de l’organisation en Nouvelle-Zélande a décidé de suspendre le Nigeria.

« Le Commonwealth Say YES W E ,DERATION l���- BEFORE YOU LEAP DO N.T FEDERA TE.

i Affiches politiques défendant des opinions a opposées sur la proposition de création d'une fédération des deux Rhodésie, du Nord et du Sud, et du Nyassaland en 1953.

La fédération, dominée par les Blancs, accédera à l'indépendance dix ans plus tard.

Say Yes ( •Dites Oui à la Fédération •); Look before you leap (•Regardez avant de sauter•).

La Grande-Bretagne a évoqué, un temps, la création d'une fédération impériale unissant l'Empire en une seule entité politique, mais ce projet est restée lettre morte.

La proposition de Joseph Chamberlain (1836--1914) de mettre sur pied une organisation économique impériale a connu le même destin.

Toutefois, son programme de réformes douanières a eu des conséquences histor iques (il provoqua la scission du parti conser vateur, préparant ainsi la grande victoire du parti libéral en 1906).

Plus tard, au plus fort de la dépression mondiale (début des années 1930), la Grande-Bretagne et ses dominions conclurent un certain nombre d'accords qui favorisèrent les échanges de leurs produits respectifs au détri­ ment des produits étrangers (Ottawa, 1932).

Ces accords restaient néanmoins très éloignés de l'idéal de Chamberlain visant la "préférence impériale>> absolue en matière de commerce.

Lors de la Première Guerre mondiale, les domi­ nions étaient aux côtés de l'Angleterre : les hommes de l'Empire combattirent vaillamment et subirent de lourdes pertes.

En dépit de la constitution d'un cabinet de guerre impérial, les Premiers ministres des dominions affichèrent clai­ rement qu'ils n'étaient responsables que devant leurs parlements nationaux.

L'égalité de statuts Après la guerre, les dominions aspirent de plus en plus à élaborer leur propre politique étrangère.

Ils cherchent à supprimer tout lien de subordination vis-à-vis de l'Angleterre et à affirmer une totale indépendance.

Le statut de Westminster de 1931 reconnaît l'égalité de statut entre la Grande-Bre­ tagne et les dominions, liés par un commun ser­ ment d'allégeance à la couronne britannique.

À ce moment, les dominions comprenaient égale­ ment Terre-Neuve, rattachée ultérieurement au Canada (1949), et l'É tat libre d'Irlande qui opta en 1948 pour la sécession.

Le statut de Westminster substitue à !'"Empire britannique>> une "Communauté de nations bri-tanniques».

C'est ainsi qu'un terme associé à la l'idée de domination (empire) est remplacé par un terme impliquant une association.

Une autre expression largement usitée est celle d'" Empire britannique et Commonwealth».

Elle offre l'avan­ tage de faire une distinction entre les dominions et le grand nombre de colonies qui restent sous domination britannique telles que le sous-conti­ nent indien, de nombreuses régions d'Afrique et d'autres zones qui comprennent des populations à majorité non européenne.

Le manque de tradi­ tion parlementaire et le retard économique ralen­ tissaient effectivement le développement de ces régions et justifient l'attentisme de Londres.

Quoi qu'il en soit, la Grande-Bretagne était engagée dans un processus qui devait inélucta­ blement conduire toutes les colonies à l'autono­ mie.

Mais elle le fit à un ryth me lent, à la grande satisfaction des administrateurs coloniaux et des colons blancs.

Et ceci d'autant plus que dans de nombreuses colonies, certaines élites avaient été sensibilisées aux idées occidentales pour avoir été formées en Angleterre.

L'octroi de l'indépen­ dance aux dominions blancs nourrit des ambi­ tions similaires dans d'autres pays.

En Inde, la revendication d'autonomie remonta au moins à 1885, année de la fondation du Parti du Congrès.

Quelques institutions représentatives furent créées après la Première Guerre mondiale tandis que la montée du nationalisme indien, incarné par le mahatma Gandhi, contraignait Londres à des concessions toujours plus importantes.

Même si la situation restait confuse, il ne faisait aucun doute que l'Inde allait devenir indépendante.

Le Commonwealth Après la Seconde Guerre mondiale, la décoloni­ sation progresse.avec la partition de l'Inde britan­ nique en deux Etats, l'Inde et le Pakistan (1947), puis l'octroi de l'indépendance à Ceylan (aujour­ d'hui Sri Lanka) et à la Birmanie.

À partir de 1946, le Commonwealth britan­ nique cède la place au Commonwealth tout court, et la décision de l'Inde, du Pakistan et de Ceylan de rester en son sein marque le caractère ' Des soldats de diverses nations du Commonwealth effectuant leur tour de garde devant Buckingham Palace en 1959.

La plupart des armées du Commonwealth se sont inspirées du modèle britannique.. »

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