Le Pays basque : vers la pacification ?

la nation basque forme une communauté unie par la race, la tradition, la langue et la foi catholique. Imprégné de ces valeurs, le Parti nationaliste basque (PNV), soutenu par les courants catholiques basques, se développera en Espagne.

C’est en 1968, après l’assassinat du syndicaliste Txabi Echevarrieta, que l’ETA (fondé en 1959) se lance dans la lutte armée. L’action terroriste vise, au départ, l’État franquiste, puis l’État espagnol en tant que tel. Après la mort de Franco, pendant la transition, et sous la monarchie constitutionnelle, toutes les tentatives pour mettre un terme au conflit vont échouer. L’ETA ne semble pas prêt à renoncer à ses objectifs indépendantistes ni à la violence ; l’État espagnol n’a pas non plus abandonné totalement scs méthodes. L’existence de près de 600 prisonniers (dont certains ont été arrêtés en France, dans le cadre d’un resserrement des liens entre polices), la pratique du terrorisme d’État, par le biais des Groupes antiterroristes de libération (GAL), et le recours à la torture, dénoncé par Amnesty International, témoignent de cette impasse.

Fort d'une origine lointaine (dans le temps comme dans l'espace géographique) et d'un parler original (pré-indo-européen - de racine caucasienne), le nationalisme basque affiche, en cette fin du xxe siècle, une grande vigueur.

Face à la division du territoire basque entre deux Etats différents, et opposés à l’espanolismo castillan, ainsi qu 'au centralisme de Madrid, les partisans de la spécificité basque ont récemment marqué des points, en particulier en Espagne.