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L’Albatros

Publié le 28/09/2019

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Syntax Warning: Invalid Font Weight Syntax Warning: Invalid Font Weight Syntax Warning: Invalid Font Weight Syntax Warning: Invalid Font Weight « L’ALBATROS » Ce poème fait partie de la section « Spleen et Idéal », la deuxième partie du recueil Les Fleurs du mal. Cette partie évoque l'homme déchiré entre l'aspiration à l'élévation et l'attirance pour la chute. L’albatros évoque l’isolement du poète qui est un géni incompris et maltraité par les hommes. Baudelaire fait recours à une image très suggestive pour peindre sa propre condition dans une société qui l'ignore complètement : l’image d’un albatros capturé qui évoque l’idée d’un être méprisé par les autres et totalement étranger au monde qui l’entoure. I. ÉTUDE DU SYMBOLE BAUDELAIRIEN C’est un poème composé de quatre quatrains en alexandrins à rime croisée (ABAB) avec l’alternance classique des rimes féminines (elles terminent avec « e » muet) et masculines. Tout d’abord nous pouvons remarquer que les trois premières strophes son consacré à l’albatros et la dernière au poète. La première partie a une valeur narrative : elle raconte une anecdote à laquelle le poète a assisté, c’est le souvenir d’une scène à la mer lors d’un voyage à la Réunion. Dans cette premi&egra...

« L’albatros est présent é dans tout le poème à travers des périphrases : « vastes oiseaux des mers » qui évoque l’immensité de la mer attribuée à l’oiseau ; « indolents compagnon de voyage » qui évoque l’idée de leur passivité et le fait qu’il ne sont touché de rien car il n’app artiennent pas à ce monde ; dans cette expression, nous repérons aussi une personnification : « compagnons », soulignée par l’utilisation des adjectifs que normalement caractérisent les humains : « indolents » (v.3), « maladroits » (v.6) ; « prince des nué es » qui exprime la majesté de cet oiseau qui domine le ciel. Pour indiquer l’albatros, d’une désignation générale avec un article indéfini : « des albatros » (v.2) on passe à une désignation plus précise : « lui » (v.10) et indirectement on passe au poète Tout au long du poème, nous repérons des connecteurs : « souvent » (v.1), qui évoque la répétition, la lenteur et une situation typique ; « à peine » (v.5), qui met en évidence l’idée que l’action se met en mouvement ; « naguère » (v.10), qui évoque le ch angement de la situation : les hommes de l’équipage se moquent de l’albatros.

II.

LA CONDITION DU PO ÈTE Sur terre l’albatros est décrit comme un « infirme » (v.12) ; également comme l’oiseaux, le poète, au sein de la société, se sent isolé, comme quelqu’un qui n’est pas bien compris par les autres, marginal et méprisé .

Comme l’albatros , le poète aspire à l’infini, mais il est cloué au sol et à la vulgarité terrestre à cause de sa situation existentielle .

Les matelots, qui symbolisent la société, se moquent de l’oiseau de maniè re vulgaire : « l’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait » (v.12).

Cette expression met en évidence l’impossibilité du poète de s’exprimer et suggère l’idée que la société lui tue l’ ins piration : « l’un agace son bec » (v.11).

Baudelaire choisit un m ot triviale qui accentue l’attitude de la société à l’égard de la profession du poète et de la fonction de la poésie .

L’albatros est dénigré : « exilé sur le sol au milieu des huées » (v.15) , en exil dans un monde qu’il n’est pas le sien.

(cette idée renv oie à « la fonction du poète » d’Hugo où le poète , qui est méprisé par les autres, se sacrifie exactement comme Jésus -Christ.) Les « grandes ailes blanches » (v.7) sont pour l’albatros l’instrument qui lui permet de voler ; par analogie, pour le poète, el les représentent l’inspiration, le langage poétique et son génie.

C’est à travers le langage poétique qu’il peut s’exprimer, aller vers l’ idéal .. »

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