L’Albatros
Publié le 28/09/2019
Extrait du document
«
L’albatros est présent é dans tout le poème à travers des périphrases :
« vastes oiseaux des mers » qui évoque l’immensité de la mer attribuée à l’oiseau ;
« indolents compagnon de voyage » qui évoque l’idée de leur passivité et le fait qu’il ne
sont touché de rien car il n’app artiennent pas à ce monde ; dans cette expression, nous
repérons aussi une personnification : « compagnons », soulignée par l’utilisation des
adjectifs que normalement caractérisent les humains : « indolents » (v.3), « maladroits »
(v.6) ; « prince des nué es » qui exprime la majesté de cet oiseau qui domine le ciel.
Pour indiquer l’albatros, d’une désignation générale avec un article indéfini : « des
albatros » (v.2) on passe à une désignation plus précise : « lui » (v.10) et indirectement on
passe au poète
Tout au long du poème, nous repérons des connecteurs : « souvent » (v.1), qui évoque la
répétition, la lenteur et une situation typique ; « à peine » (v.5), qui met en évidence
l’idée que l’action se met en mouvement ; « naguère » (v.10), qui évoque le ch angement
de la situation : les hommes de l’équipage se moquent de l’albatros.
II.
LA CONDITION DU PO ÈTE
Sur terre l’albatros est décrit comme un « infirme » (v.12) ; également comme l’oiseaux, le
poète, au sein de la société, se sent isolé, comme quelqu’un qui n’est pas bien compris
par les autres, marginal et méprisé .
Comme l’albatros , le poète aspire à l’infini, mais il est
cloué au sol et à la vulgarité terrestre à cause de sa situation existentielle .
Les matelots,
qui symbolisent la société, se moquent de l’oiseau de maniè re vulgaire : « l’autre mime,
en boitant, l’infirme qui volait » (v.12).
Cette expression met en évidence l’impossibilité du
poète de s’exprimer et suggère l’idée que la société lui tue l’ ins piration : « l’un agace son
bec » (v.11).
Baudelaire choisit un m ot triviale qui accentue l’attitude de la société à
l’égard de la profession du poète et de la fonction de la poésie .
L’albatros est dénigré : « exilé sur le sol au milieu des huées » (v.15) , en exil dans un
monde qu’il n’est pas le sien.
(cette idée renv oie à « la fonction du poète » d’Hugo où le
poète , qui est méprisé par les autres, se sacrifie exactement comme Jésus -Christ.)
Les « grandes ailes blanches » (v.7) sont pour l’albatros l’instrument qui lui permet de
voler ; par analogie, pour le poète, el les représentent l’inspiration, le langage poétique et
son génie.
C’est à travers le langage poétique qu’il peut s’exprimer, aller vers l’ idéal ..
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