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DANTE ET LA DIVINE COMÉDIE

Publié le 02/02/2019

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dante
la Comédie est ainsi appelée par Dante en raison de son inspiration d’ensemble, où le tragique n’est pas la tonalité principale, et de la simplicité du style et de la langue utilisés ; elle ne fut qualifiée de «divine» que plus tard par ses premiers exégètes italiens, dont l’écrivain Boccace (1313-1375). Dante compose son œuvre de 1306 jusqu’à sa mort en 1321 -ses premières éditions imprimées remontent à 1472. C’est un long poème (14229 vers) qui se compose de 100 chants répartis en trois parties de 33 chants chacune : l’Enfer, le Purgatoire, le Paradis auquel s’ajoute un chant d’introduction de cent vers. Chaque chant se compose d’environ 130 à 140 vers, disposés en terza rima, rimes ordonnées par groupes de trois vers, de manière que le vers central rime avec le premier et le troisième du groupe suivant. Le plan de l’ouvrage est d’une symétrie rigoureuse, qui, dans le rôle du chiffre 3 et de son multiple 9, reflète les préoccupations cabalistiques de Dante.
 
La Divine Comédie est une épopée mystique reflétant l’amour de Dante pour Béatrice, qui prend sa source dans la vision d’une Béatrice élevée au Ciel après sa mort, intercesseur entre le poète et Dieu. Mais le poème a été composé bien après la mort de Béatrice, après que d’autres amours et d’autres problèmes ont pris possession du cœur et de l’esprit du poète. Aussi sa conception initiale s’enrichit-elle de toute l’expérience et de la réflexion de Dante. Fbur illustrer cette conception, celui-ci s’installe au centre d’un monde fantasmatique, qui est peuplé de figures mythiques et contemporaines, qui est censé refléter l’univers, sensible ou suprasensible, mais aussi la personnalité du poète : ses idées politiques et religieuses, son idéal moral, ses rêves et ses haines.
 
De l’Enfer au Paradis
 
La trame du poème consiste dans la vision que Dante aurait eue lors de la Semaine sainte de l’année jubilaire 1300. Ayant entrepris, dans la nuit du jeudi au vendredi saint, un voyage qui part de la ville de Jérusalem jusque dans l’au-delà, Dante cherche sa route dans les profondeurs de l’enfer. Celui-ci est un gigantesque entonnoir, plongeant

dante

« Dante et la divine Comédie si ons : la Comédie est ainsi appelée par Dante en raison de son inspiration d'ensemble, où le tragique n'est pas la tonalité principale, et de la simplicité du style et de la langue utilisés ; elle ne fut qualifiée de «divine» que plus tard par ses premiers exégètes ita­ liens, dont J'écrivain Boccace (1313-1375).

Dante compose son œuvre de 1306 jusqu'à sa mort en 1321 -ses premières éditions imprimées remontent à 1472.

C'est un long poème (14229 vers) qui se compose de 100 chants répartis en trois parties de 33 chants chacune : l'Enfer; le Purgatoire, le Paradis auquel s'ajoute un chant d'introduction de cent vers.

Chaque chant se compose d'environ 130 à 140 vers, disposés en terza rima, rimes ordonnées par groupes de trois vers, de manière que le vers central rime avec Je premier et Je troisième du groupe sui­ vant.

Le plan de J'ouvrage est d'une symétrie rigou­ reuse, qui, dans Je rôle du chiffre 3 et de son mul­ tiple 9, reflète les préoccupations cabalistiques de Dante.

La Divine Comédie est une épopée mystique reflètant J'amour de Dante pour Béatrice, qui prend sa source dans la vision d'une Béatrice élevée au Ciel après sa mort, intercesseur entre Je poète et Dieu.

Mais le poème a été composé bien après la mort de Béatrice, après que d'autres amours et d'autres problèmes ont pris possession du cœur et de J'esprit du poète.

Aussi sa conception initiale s'enric hit-elle de toute l'expérience et de la réflexion de Dante.

Pour illustrer cette conception, celui-d s'installe au centre d'un monde fantasma­ tique, qui est peuplé de figures mythiques et contemporaines, qui est censé refléter J'univers, sensible ou suprasensible, mais aussi la personnali­ té du poète : ses idées politiques et religieuses, son idéal moral, ses rêves et ses haines.

De l'Enfer au Paradis La trame du poème consiste dans la vision que Dante aurait eue lors de la Semaine sainte de J'an­ née jubilaire 1300.

Ayant entrepris, dans la nuit du jeudi au vendredi saint, un voyage qui part de la ville de Jérusalem jusque dans J'au-delà, Dante cherche sa route dans les profondeurs de J'enfer.

Celui-ci est un gigantesque entonnoir, plongeant jusqu'au centre de la Terre et aménagé en un amphithéâtre divisé en neuf cercles, où sont répar­ tis les damnés selon la gravité de leurs fautes : les lâches (dont plusieurs papes), les luxurieux, les gourmands, les meurtriers, les _hypocrites, les mau­ vais conseillers, les traîtres.

Egaré au sein de la «forêt obscure» du péché, Dante est secouru par le poète Virgile (représentant la raison humaine), envoyé par Béatrice (la foi révélée), qui Je guide à travers J'enfer et le purgatoire.

Le purgatoire est une île, couronnée d'une montagne escarpée, qui se dresse aux antipodes de J'enfer.

Dante entreprend de gravir cette mon­ tagne et ses sept terrasses successives.

C'est là que les âmes purgent leur peine : les orgueilleux ploient sous des blocs de pierre, les envieux ont les paupières cousues, les coléreux étouffent dans -' Francesca Da Rimini et son beau-frère A Paolo Malatesta peints par Ingres.

L'amour qui unissait tes jeunes gens et leur fin tragique -ils furent poignardés par l'époux de Francesca vers 1283- inspira Dante pour te chant V de l'Enfer.

la fumée ...

Au sommet du purgatoire s'étend un vaste plateau verdoyant.

Dante a alors pris congé de Virgile.

Là, au seuil du paradis, Béatrice J'at­ tend.

Sous sa conduite, il est emporté par une force ascensionnelle à travers les neuf ciels du paradis où sont rassemblées les âmes des bien­ heureux : celles qui ont servi les arts libéraux (grammaire, rhétorique, dialectique), la sagesse, la justice et la piété, la philosophie, la physique, la métaphysique et la morale.

Dante parvient à J'em­ pyrée, le séjour divin, où il a la vision ineffable de Dieu, entouré des anges, dans Je mystère même de sa Trinité (J'union en une seule personne du Père, du Fils et du Saint-Esprit).

Il y contemple J'assem­ blée des élus répartis dans un immense fleuve de lumière blanche, la «Rose célest e••, sorte de double amphithéâtre mystique où _se côtoient les grandes figures bibliques : Adam, Eve, Marie, Moïse, saint Augustin, et bien sûr Béatrice.

En donnant la vision allégorique, à la fois grandiose et terrifiante (en un mot, «dantesque•• , adjectif qui nous est resté), d'un monde éclairé par la lumière de Dieu mais aussi soumis aux contradictions de J'Histoire, Dante s'efforce de révéler J'ordre et la vérité ultimes qui président à J'évolution de J'humanité : ainsi, ce «poème sacré auquel ciel et terre ont mis la main• • conjugue-t-il J'inspiration théologique et les aspi­ rations scientifiques, J'universalité et J'encyclopé­ disme.

Tout cela est mis en scène avec la volonté de décrire la totalité de J'histoire humaine, son passé, son présent et son avenir.

Et cela dans une langue novatrice et comple xe, foisonnante d'images qui en font un chef-d'œuvre de la litté­ rature universelle.

� Dante et Virgile aux Enfers, par Eugène Delacroix.

Les deux poètes parcourent la Terre, l'enfer et te purgatoire, et se séparent lorsque Dante rejoint Béatrice au paradis.. »

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