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Le réel se réduit-il à ce que l’on perçoit?

Publié le 31/01/2020

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A. Les sciences admettent bien des entités qui ne peuvent pas être perçues et posent la réalité de telles entités. C'est le cas de la physique : protons, neutrons... sont tenus pour réels par les physiciens.

B. En outre, nous ne percevons pas les propriétés abstraites des objets perçus, par exemple les propriétés morales des hommes : si nous voyons notre voisin, nous ne voyons pas qu'il est vertueux ou malhonnête.

« RAPPEL DE COURS: PERCEPTION & REALITE La perception nous semble causée par un objet extérieur ; parexemple, le soleil est cause de notre perception d'un disque lumineuxet chaud.

Pourtant, cette croyance est critiquée par les sceptiques :rien, dans la perception, ne nous garantit l'existence d'un objetextérieur correspondant.

Hume affirme que la perception est uneréalité en soi, qu'on ne peut considérer comme l'effet d'un objetindépendant de la perception.

En toute rigueur, l'objet n'existe quedans la perception, et nous n'avons aucun moyen de sortir desperceptions pour établir l'existence d'un monde objectif distinct denos perceptions.

Une raison sceptique doit entretenir un doute surl'existence objective du monde.

Berkeley va plus loin en niant l'existence d'un monde matériel (saphilosophie se nomme « immatérialisme »), et affirme que l'existencese réduit au fait d'être perçu, toutes nos perceptions se focalisanten l'esprit de Dieu, qui garantit ainsi la vérité de nos connaissances,sans référence aucune à un objet matériel.

La perception est dansl'esprit, non dans l'objet.

Cela contredit la croyance commune en l'existence indépendantedes objets de nos perceptions.

Aussi, si la valeur scientifique de laperception peut être mise en doute, il faut lui accorder une valeurpratique : nous guider dans la vie quotidienne et nous procurer unerelation esthétique au monde.

De fait, l'aïsthésis, mot grec d'où vient« esthétique », désigne notre perception sensible du monde. Problématique: La perception est le moyen dont je dispose, en tant que sujet de la connaissance pour accéder à la réalité: c'est-à-dire à ce qui n'est pas moi.

Mais cette perception m'informe-t-elle complètement ? La démarche scientifique adepuis longtemps montré que la réalité ne se réduisait pas à ce que nous pouvons en percevoir immédiatement; aucontraire, la connaissance objective exige le plus souvent que l'on dépasse les données de la perception.

Mais cequi est découvert au terme de l'investigation scientifique est-il en fin de compte l'objet d'une perception ? Ou alorsy a-t-il dans la réalité des domaines définitivement inaccessibles à la perception, réservés par exemple àl'intelligence ? L'étude des sciences contemporaines (en particulier la physique) pourra être d'un grand secours pourrépondre à cette question. I - QUELLE ANALYSE POUR CE SUJET ? C'est un sujet classique sur la question de la valeur cognitive de la perception.

Nos sens nous trompent-ils ? Ouest- ce les jugements que nous portons sur nos perceptions qui font de celles-ci des connaissances ? Enfin, quandbien même notre perception serait trompeuse, ne peut-on pas dire qu'elle est connaissance ? II - UNE DÉMARCHE POSSIBLE. A - LA PERCEPTION SOURCE D'ERREUR. On ne peut pas dire que la perception est une connaissance parce qu'elle ne répond pas aux exigences et auxrequisits de la connaissance.La perception est caractérisée par la singularité, elle est individuelle.

Or on le sait, toute connaissance solide portesur le général. De plus la perception porte sur des réalités instables.

Déjà le Platon du "Théètète" avait critiqué l'assimilation de laconnaissance à la sensation. Enfin, la perception, chacun en a fait l'expérience, nous donne une image déformée de la réalité. Les sens nous trompent et le bâton plongé dans l'eau est perçu comme courbé alors que nous savons qu'il est droit; de même la tour qui de loin paraissait ronde est en fait carrée.

Le soleil est perçu comme se levant à l'horizon, etcomme tournant autour de la terre. Toutes ces perceptions ne sont pas des connaissances mais des illusions, et les jugements que l'on porterait enprenant pour point de départ la perception ne sauraient valoir comme connaissance. B - LA PERCEPTION, CONNAISSANCE SUBJECTIVE ET TROMPEUSE. Qu'est-ce au fond que la perception ? Certainement, la réception passive des données sensibles ne suffit pas à. »

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